MANIFESTE POUR LE POOL : LE SILENCE COUPABLE DE LA COMMUNAUTE NATIONALE

  1) AVANT PROPOS

Pensée et réfléchie à la faveur du drame du pool, ce texte se voue à une mobilisation nationale, avec pour ambition d’interpeller les consciences face à la léthargie et ou l’indifférence généralisée dont souffre ce psychodrame de la part tant des intellectuels que du tiers- état, qui plus est, de stigmatiser les politiques dans leurs discours dénués de toute conviction devant ce martyre de l’histoire.
Tant la référence au drame du pool par les différents leaders politiques visent encore à agrémenter plutôt leur propos qu’à notifier un engagement net, comme on le fit remarquer à Clément Mierassa lors de son dernier allocution à Paris. L’évocation du pool de façon épisodique est comme pour se racheter une conscience. Car faut-il faire bonne figure au risque de paraitre comme saugrenu, anachronique et hors du temps.
Ainsi l’objectif de ce texte ne visait pas tant d’indexer que de susciter un élan de solidarité nationale sous estampille affirmatif « nous sommes tous le pool » à la manière dont a été « Charlie » en France et qui a permis d’endiguer le mal.
Le texte est resté malheureusement calfeutré, enfermé dans le silence des tiroirs de ceux qui étaient censés le publier, le diffuser, je pense à « la lettre du pool « « .Je ne douterai pas un instant de la sincérité de l’engagement de ces derniers pour cette cause dite nationale. Tant leur conviction à cet endroit s’affirme et s’est toujours affirmée de jour en jour, au travers de leurs propres publications et des actions entreprises dans le cadre du militantisme .Les raisons tiennent à d’autres motivations :En dehors du drame que lui inflige la nation, le pool subit son propre drame, celui de l’auto- flagellation, de la censure ;ce désir i répressif et subconscient de vouloir paraitre comme le seul coq chantant dans la basse-cour. ;de paraitre comme le centre de gravité de toutes activités. Ce désir de tamiser ,qui à défaut de jeter l’opprobre, cherche à rendre l’autre inexistant ou minoré . Loin d’être une vertu, ce trait de caractère fragilise son être, l’exposant à davantage de déconvenues. Pour tout la thérapie collective passe aussi et d’abord par le pardon des enfants du pool entre eux en lieu et place de voir la poutre dans l’œil du voisin.
C’est dire que ce texte est loin de faire l’apologie du pool, il est un recueil d’interpellation de la conscience humaine. Il revendique l’héritage d’un peuple dans la longue tragédie qui est la notre face à l’oppresseur. Sa quête de liberté est millénaire voire centenaire .Elle ne nait point opportunément au gré de la situation politique du moment comme tentent de l’affirmer les esprits étriqués. La lutte d’aujourd’hui s’inscrit dans la longue tradition d’un peuple qui a trouvé en Kimpa Vita, Boueta- Mbongo ,Matsoua……ses premiers Héros légendaires dont tout le Congo s’enorgueillit.
Le pool ne doit pas être perçu comme extravagant et agaçant, donc à diaboliser, à rejeter comme un pestiféré empêchant aux autres de tourner en rond.
Bien au contraire, le pool fait partie de la republique. On ne saurait se séparer d’un membre sous prétexte qu’il est plus poilu que les autres parties du corps !!!!!
Le pool est entier, il convient de le traiter de façon entière. C’est pourquoi la question du pool et sa résolution ne trouvera aboutissement que dans le cadre d’un dialogue apaisé apuré de toute condescendance, loin d’un Etat arrogant, l’infantilisant à jamais et dont les termes de conclusion sont inscrits d’avance .Face à l’urgence humanitaire, et à la tragédie que vit son peuple, seul une « conference international sur le pool » aidera les uns et les autres à mieux se comprendre et à pacifier leur relation .De ce point de vue ,le pool se devra de décliner un panier de revendications :comment elle entend réintégrer la nation et la republique ,de son coté, lui notifiera clairement ses attentes.

 

MANIFESTE : TEXTE ARGUMENTATIF

I) – Données du problème et approche argumentative :

Le Pool est, depuis quelques années, le lieu de cristallisation des tensions politiques permanentes et objet d’accusation dans son rapport au politique et aux institutions de la République en général.

Ce rapport conflictuel l’a défini comme barycentre des frictions voire comme exutoire. L’effet négatif de cette projection l’a enfermé dans une marginalité, celle de ses structures, de ses hommes condamnés à vivre en reclus au milieu d’un désastre humanitaire.

De ces tourments et appréciations, le Pool en recueille un lourd préjudice. De façon imagée, le Pool paraît donc comme une plaie, quelque chose de nauséabond, un névropathe dont nul ne veut sauf à le soigner à coups de boutoir.

Tout participe de ce sentiment de rejet. Aussi, ses rapports avec les pouvoirs deviennent-ils, par définition, des rapports d’aversion, de suspicion réciproque ; de conspiration contre les institutions pour l’un, d’hégémonie régressive pour l’autre.

Par une bien étrange hystérie laquelle a précipitée le pays dans la géhenne de la guerre où intrigues politiques et haines tribales n’ont cessé de s’enchevêtrer, le Pool s’est mis à subir durement les contre-coups de l’épreuve. Et chacun s’est mis à décoder le sens de la persistance de cette guerre dans cette région où elle s’est trouvée brutalement parquée, donnant un sentiment d’abandon sinon d’injustice.

De ce rapport pernicieux et par la force de ce sentiment de culpabilité qui résume à son endroit l’expression « toujours les mêmes », le citoyen / individuel du Pool s’est donné à paraître comme bouc émissaire et la région comme source expiatoire, desservant grossièrement l’image de cette dernière réduite à la seule dimension de région « rebelle » sinon « barbare ». Autrement dit le département s’est livrée à paraître comme souffre – douleur de la République.

Cette adversité politique, le Pool l’appréhende, la récuse de cette République laquelle le considère ex nihilo et le ravale au rang « d’incorrigible ».

Il s’en suit une récrimination tous azimut laquelle stigmatise une communauté entière, contrastant avec de nombreux symboles d’ouverture et d’héroïsme dont il a fait montre.

Ce lynchage idéologique a pour déconvenue de classifier ainsi les bons et mauvais citoyens, jetant l’anathème sur des populations ciblées et identifiées comme telles.

Or cette stratification catégorielle ravive les tensions tant qu’elle ramène aux situations répréhensibles de la violence et donc nécessairement à l’opposé de l’esprit de la République laquelle a vocation à plutôt être l’institution qui divise le moins ses citoyens.

De facto, se crée un jugement de valeur lequel répertorie les communautés ethniques selon une propension à cultiver la violence. L’on tente de les assimiler ethnologiquement à des « barbares » suivant, en cela, des normes improprement établies de manière conventionnelle.

Ces jugements biaisés présentent le lourd handicap de s’enfermer dans un manichéisme où le citoyen / individuel n’est valorisé et identifié que sur la seule appartenance tribale. D’où naissent des antipathies de toute nature et du type : les Kongo, Sundis, Laris sont difficiles à vivre en bon voisinage, parce que belliqueux et au tempérament pervers.

Cette instrumentalisation des communautés a ceci de nocif qu’elle légitime des prises de position lesquelles entretiennent des divisions intra – communautaires, répercutant à l’intérieur des groupes ethniques les faits flagrants et d’une totale incongruité.

On appréhende mieux dans cette perspective la désolidarisation déclarée de la région du Pool et donc la création de la région de Mbanza-Kongo laquelle devait regrouper les districts de Boko, Mindouli, Loumo, Louingui et Mbanza-Ndounga.

Cette partition de la région s’inscrit dans le sillage de nombreux préjugés lesquels rebondissent à l’intérieur de la Communauté. Elle est le fait d’une intention politique inavouée, répondant au mécanisme séculier du « diviser pour régner ». Ainsi les Laris seraient-ils au Kongo-Boko et Sundis, ce que sont les Bémbés aux Dondos dans la Bouénza, incommodants car intrigants et intrépides, voire ceux par lesquels arrive le malheur.

Ces modes de pensée, outre qu’ils tuent la République en la morcelant, tourne en dérision les solidarités traditionnelles communautaires dès lors qu’elles peuvent enclencher des complexes de supériorités sur un mode d’auto-satisfecit, sous tendant une quelconque infériorité. Ce qui est fâcheux parce que provocateur et méprisant. Pis, il est tout à fait incommodant et pénible d’entendre résonner ce type d’ineptie dans les plus hautes sphères de la République !

Ainsi, ceux qui jugent le Pool et le condamnent, disent-ils sa peine et son carma nécessaires, car il importe de porter une représailles à une communauté qui nuit à la république et qui pourrait lui nuire encore. Châtier ; donc faire des exemples ! Châtier pour épouvanter celles des régions qui seraient tentées par l’aventure. La république se devant de se débarrasser des dégénérés, de ces dépravés aux mœurs byzantines, aux attitudes abjectes par trop revendicatives ; recourir à la punition exemplaire.

Toutes les réquisitions sur le Pool semblent désormais relever de cette éternelle phrase, à contrario demeurent des variations plus ou moins sonores de cette rengaine. Les Laris Sundis et Kongo ne seraient en définitive qu’une calamité laquelle tiendrait leur méchanceté de l’atavisme lié à leur culture et leur état d’origine. D’où la nécessaire et indispensable chape de plomb pour les contraindre à l’ordre, les remettre dans la rectitude, dans le droit chemin de la république.
Qu’il nous soit permis de dire, clairement, que nous nous inscrivons en faux contre pareilles affirmations. Celles-ci relèvent de la violence, de l’escroquerie morale. Loin d’édifier les peuples, elles les fragilisent, les démobilisent, ruinant en eux toute sensibilité et donc toute vertu.

Ces a priori qui ignorent tout de l’histoire du peuple Kongo, de sa genèse, de son anthropologie culturelle et sociale ruine toute mise en perspective favorable de la région tant il le réduit à l’invective.

II) – Plaidoyer pour une mise en perspective favorable de la région :

On ne peut saisir la psychologie et la mise en perspective d’un peuple sans en référer à son histoire. Le mouvement de l’histoire d’un peuple constitue son trait caractéristique essentiel tant le passé marque le présent. Le passé demeure inscrit sur le visage des peuples dont il façonne les mentalités et rythme l’existence. L’histoire est donc une clé, clé de lecture essentielle. Tout ignorer d’elle, c’est écarter le poids de l’héritage dans les cultures. La région du Pool a un passé culturel et politique dont on ne peut donc s’exonérer au risque d’occulter ses angoisses, ses inquiétudes, ses nobles ambitions et son interprétation du monde. Son héritage culturel et politique plutôt glorieux ne sauraient souffrir de nombreux préjugés qu’on lui prête et d’épithètes qu’on l’affuble. Faut-il pour les besoins de la cause, re- évoquer les traits essentiels de cette culture !

A / – la pensée Kongo et son poids culturel :

On rappellera que l’essence de la pensée des Kongo relève du « kimuntu », concept philosophique, fondé autour de l’homme et de la place qu’il lui accorde.

Valeur transcendantale et espèce élue, l’homme est primat de toutes choses, figure pivot autour de laquelle se mesure toute chose et autour de laquelle gravitent tous objets et autres espèces de la nature.

Tout objet animé, végétal ou animal n’est donc que catégories inférieures remplissant des fonctions précises d’importance naturelle moindre et relative.

Etre transcendant, la personne humaine constitue de fait le point de départ d’une arborescence la source d’ordonnancement de la société ; source permettant d’interpréter les hiérarchies des organismes crées, de justifier et soutenir toutes les institutions sociales. Lesquelles permettront de créer et générer des lois et codes moraux adaptés à la mentalité Kongo.

Des normes sociales qui, si l’on en croit les sources historiques permirent l’édification des grands ensembles comme le royaume Kongo, à l’instar des autres grands peuples du continent ; d’asseoir des formes de gouvernement et de systèmes économiques notables.

Des principes ethniques, qui à défaut d’écriture sont demeurés implicitement intégrés dans le système de traditions orales opérant avec des images conventionnelles épiques et paraboles ; principes dont l’obéissance est non seulement exigée par la morale sociale du groupe de façon très stricte mais faisant l’objet de sanctions en cas de non observance.

Ainsi, la vie de l’individu chez les Kongos découle t-elle d’une chaîne et demeure en continuelle imitation de l’homme, héros des mythes.. D’où les rapports quasi révérencieux que tiennent les membres d’une société et d’une communauté : enfants-parents, jeunes et vieux, maris et femmes etc.…

L’influence marquante de cette vision établit, du coup, des rapports de courtoisie, d’honorabilité et d’humilité. De fait, l’intimité établie entre le type ethnique et l’individu dans la société est telle que ce dernier, durant son existence, fait corps indivis avec les normes sociales pré- citées. Et le comportement social normal se trouve désordonné par toute rupture éventuelle de celle-ci.

De cette conception idéalisée et quasi métaphysique de l’humain, ressort l’idée que la mort ouvre à ce dernier le passage à une autre sphère dans laquelle le défunt garde toute honorabilité, accédant à la qualité d’ancêtre actif, délégué précieux et indispensable dans l’au-delà.

B / – L’emprise de la pensée Kongo dans les luttes de libérations :

On peut dès lors saisir le sens qu’épousent les luttes de libération chez les Kongo tant elles sont demeurées en étroite relation avec cette notion de sur- représentation de l’homme. Et tous les combats qui se mèneront, y trouveront une référence culturelle indéniable.
Ils relèveront tous de cet ordre, du rejet de l’absolutisme, du désir des libertés et du devoir de rétablir l’homme dans ses droits car l’homme, créature suprême ne saurait être dépossédé, et sa nature altérée ni aliénée.

En tout état de cause, le système colonial demeure carcéral et très inégalitaire. Tirant essentiellement sa légitimité de la force et ou de la ruse, il se définissait dans l’affirmation échevelée de la supériorité d’une race et donc asservissement de l’autre. Il paraissait ainsi à l’opposé de la pensée profonde Kongo dont il devenait un contre-modèle. La colonisation, par le fait d’occuper un territoire et d’y exercer une souveraineté de manière permanente établissait des rapports de domination, de soumission totale ; substituant à l’ordre économique, politique et social autochtone fondé sur les libertés, un ordre fondé sur la cœrcision , la violence établie.

C’est pour retourner le fameux héritage et réhabiliter l’homme dans une image plus conforme à leur conviction, que les Kongo s’élevèrent contre le colonialisme.

Ce combat sera celui de la liberté visant à libérer l’homme du double sens de la servitude et de la désaliénation que de la reconquête de ses droits civiques perdus. Et ce combat, le Pool l’a prodigieusement mené.

On comprend dès lors l’engagement qui fut, celui des grands hommes comme André Grenard Matsoua. Homme, qui, par ses avancées sur la voie de l’anti -colonialisme occupera une place mémorielle dans nos subconscients.

Sa vie illustre une vision totalement opposée de la société coloniale. Luttant pour la dignité et donc marchant à contre-courant, il assura avec la véhémence de ses discours les droits et rendu à la postérité, sa liberté.

Ce dernier n’eût jamais la faveur des puissants mais celle des humbles. Et comme tout grand résistant, il connut plutôt l’opprobre, la calomnie, la prison, la bagne et la déportation.

Et si l’histoire a retenu son nom, elle le droit à sa générosité, sa détermination, sa foi d’homme, héritage de son creuset culturel Kongo.

C’est là des évidences naturellement sensibles au cœur et qu’il faille évoquer et restituer pour les rendre clairs à l’esprit afin de d’éviter des erreurs d’interprétations lesquelles écornent trop souvent les consciences.

Car si l’on concède à Albert Camus qu’il n’y a qu’un problème philosophique humain important : juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d’être vécue. Pour cet homme et pour tant d’autres, la réponse à cette question fondamentale et philosophique demeurait dans la liberté. Et c’est cette question fondamentale de liberté qui fondait leur combat et donc les indépendances.

* * *

Les indépendances survenues ne furent donc pas offertes comme il est souvent établi, elles furent le fruit des grandes conquêtes, et nombreuses batailles au cours desquelles des hommes sacrifièrent leur vie. Et auxquelles les Kongo contribuèrent fièrement de manière décisive.

Des combats durent naturellement s’organiser pour arracher des concessions en vue de ces indépendances même s’il eût fallu la seconde guerre mondiale et la matérialisation de la conscience des opprimés avec la conférence de Bandung, pour faire de celle-ci une réalité à portée de main.

Ces batailles ne furent jamais regardées par les peuples qui les ont mené comme une panacée, moins comme une routine. Ils y voyaient la preuve de leur ténacité et de leur foi dans ce qui paraissait essentiel. La soif d’indépendance, d’égalité porta ces hommes à décliner les avantages comparatifs et réels d’existence et des conditions matérielles que ce système bien avilissant, pourtant semblait leur offrir.

C / – Les méfaits d’une déficience d’Etat/Nation comme héritage :

Notons que, ces indépendances nationales, ne furent jamais totales. Elles demeurent partielles car essentiellement politiques. Elles demeurèrent vides sans contenu économique pérennisant, de fait, la mainmise et la sauvegarde des intérêts des métropoles. C’est donc loin du cadre originel que se réalise l’Etat prétendument moderne et que fonctionnèrent les institutions post coloniales.

Et si l’on admet que le processus de formation de ces Etats, loin de s’être achevé dans l’accomplissement d’Etats-Nations, se sont plutôt mués en monstres, trouvant dans les divisions ethniques opérées par l’administration coloniale les moyens de garantir les positions oligarchiques et groupusculaires, valets des forces coloniales. Et lesquels reproduisent le réflexe du bon vieux maître.

L’Etat néocoloniale et donc post coloniale, infesté plutôt par la cupidité et l’avidité des tenants du pouvoir, a fait de celui-ci, l’instrument vectoriel de valorisation individuelle et ou des collectivités mafieuses. Le concept opératoire de redistribution de revenu national, éclaire de façon saisissante l’existence de ce mal gouvernance. Dès lors les combats d’autrefois trouvent leur réactualisation dans les batailles d’aujourd’hui. Car ni les démocraties déguisées, ni les autocraties d’hier n’ont assuré sa prospérité et sa citoyenneté à l’homme du Congo.

Du coup, les combats d’aujourd’hui se situent-ils dans l’héritage et dans la continuation de l’œuvre autrefois entamée par les aînés, en filiation directe avec ces forces qui nous ont libéré de la nuit des temps.

Dès lors les bataillent qui se mènent dans le Pool demeurent libres et prospères tant elles sont le mouvement des convulsions contre les égoïsmes velléitaires qui, sur fond d’opposition rangée entre groupes ethniques, marque de fond en comble l’échec des transformations sociales et de la cohésion nationale.
De facto, le Pool ne saurait rougir. Il ne lui faut aucunement démissionner de sa mission de région porteuse de lumière et ne saurait par conséquent prêter le dos au portage de l’adversité politique. Car les combats qui se mènent, demeurent inspirés par les exigences d’égalité, d’équité et de responsabilité que nourrit l’ensemble de la population, mais dont le Pool se réclame, par tradition, être à l’avant –garde.

Désorganisé, le Pool se verrait affaibli, en cela, il devra penser ses plaies, harmoniser les rapports en son sein afin qu’il demeure à la hauteur des nobles ambitions qui sont les siennes qui font la grandeur et la dignité de son peuple.

En conclusion; 

le pool  a été l’artisan des grandes batailles témoin oculaire des grandes heures de l’histoire du Congo. Ce qui est une valeur fondamentale et une fierté à verser à son crédit . Son A.D.N le prédispose aux combat pour la résistance, ne saurait faire de lui le souffre douleur d’une république qui répudie la bravoure en lieu et de la sanctifier comme cela se ferait sous d’autres cieux, craignant y déceler l’instinct d’une rébellion plutôt que fantasmagorique.

Nous sommes tous le pool , levons-nous!

Cicéron Massamba libre penseur .

TIZONGO TI KUBUKIRI A MALU MA TATA NTUMI

 

 

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2 réponses sur “MANIFESTE POUR LE POOL : LE SILENCE COUPABLE DE LA COMMUNAUTE NATIONALE”

  1. Mr Cicérone Massamba,
    Vous êtes pourtant un homme lucide et intelligent que j’apprécie au niveau des forces patriotiques et de progrès de notre pays ; cependant je ne suis pas du tout d’accord avec vous concernant vos recriminations.
    C’est un faux procès d’intention, notre communauté nationale est belle et bien présente dans la revendication du problème de la région du Pool; sauf si pour vous, cette communauté est uniquement celle que vous souhaitez et que vous avez spécifiquement ciblé .
    C’est une absurdité ! Je me demande si nous vivons dans un même pays , évitez de nous servir à chaque fois, ces aspirations ethnocentriques qui sont préjudiciables pour vous, moi et notre pays.

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