Cicéron Massamba invite Marcel Makome à la « Refondation de la concorde nationale »

Cicéron Massamba invite Marcel Makome à la « Refondation de la concorde nationale »

La réflexion de Marcel Makome concernant le « Manifeste pour le Pool » est la bienvenue, elle s’inscrit dans le droit chemin du débat d’idées, contemporain, où se doivent de coexister thèse et antithèse. Mais il me semble qu’il ne soit pas, ici, le lieu d’entretenir une querelle à l’instant où les familles n’ont pas encore séché leurs larmes : décence oblige. Ce n’est pas de bon aloi. C’est plutôt le lieu de sensibilisation des opinions publiques, mieux de dénonciation d’un système, pourvoyeur de ce mal. Et auquel nous devons nous atteler de combattre, si l’on ne veut plus faire face à une réédition de ces absurdités de l’histoire.
Répondre paraitrait donc indélicat au regard des faits susmentionnés d’une part ,de l’autre fragiliserait le mur de la résistance déjà suffisamment lézardé .Ce serait faire montre de l’autodestruction que de « se taper dessus »,d’ouvrir la boite de pandore, laisser libre cours à un débat byzantin, qui, très vite ,ferait gloser et penser à une allégorie plutôt risible à savoir :qui de l’œuf ou de la poule a de l’ascendance et a raison quant au primat de l’existence de l’autre !
Partant,nous sommes confrontés à deux enjeux fondamentaux : le premier est celui de la coexistence pacifique, du rassemblement. L’un ne pouvant se faire sans l’autre. Car le dernier qui est celui du défi contre la pauvreté ne saurait s’accomplir sans le premier. La pauvreté charrie son lot de désolations par la division : populisme, ethnocentrisme, haine de l’autre…
On se doit, dans le cas d’espèce, non seulement de compatir à la peine des familles mais d’être dans l’empathie ; berceau des solidarités humaines qui fait que certains peuvent tronquer leur vie pour sauver celles des autres. Le cas du lieutenant- colonel Berkane, en France, est édifiant et patent voire édifiant !
Pour tout dire, l’affaire du Pool renvoie à un iceberg avec une partie visible où les bonnes âmes cultivent les vertus de la compassion. Et une partie invisible où les forces obscures agissent suivant des lois qui leur sont propres.
Puis- je vous rappeler sinon confirmer avec force conviction que Compatir ne signifie nullement faire dans l’ethnocentrisme. L’ethnocentrisme ne s’assimile point à la compassion, pas plus à une revendication identitaire et culturelle. L’ethnocentrisme, c’est la revendication excessive de son identité au détriment des autres, leur reniement et ou rejet par le fait politique.
Agir à l’endroit des autres, c’est exprimer son humanisme. Car l’humanisme n’est autre que la relation à l’humain dénuée de toutes ambiguïtés et aprioris, rendant sensibles aux souffrances des hommes.
Je n’éprouve donc pas spécifiquement de la peine parce qu’il s’agit des miens, car la douleur est indifférenciée quels que soient les humains.
Il y a, certes dans mes émotions, les pleurs d’un fils du pool mais il y a surtout une part d’humanisme indéniable, inhérente à tout être. A contrario, on paraitrait comme un monstre froid capable du pire et des destructions sans pareilles. L’humanisme, c’est une vertu s’incarnant dans l’amour qui nous évite de tomber dans les travers vis-à-vis à autrui. Et nous rend sensible des souffrances de manière invariable dans l’espace et dans le temps face aux drames humains. C’est pourquoi nous sommes attentifs et sensibles aux drames d’aujourd’hui autant que d’hier, ainsi que aux tragédies de par le monde. Les drames de nos aïeux ont autant de sonorités que nos propres drames d’aujourd’hui.
Il irait de la mal-mesure de l’homme que de penser que les souffrances ne sont pas les mêmes.
Autrement dit l’humanisme conduit immanquablement au respect des règles et des normes sociales voire des institutions de la République donc de l’homme lui-même, lui garantissant ses libertés. Elle sous-entend le respect de l’autre, de son intégrité, du cadre de vie commun.
Les grandes nations se sont construites sur ces postulats de base et principes, évitant à leur peuple de sombrer dans la barbarie. La prospérité est la contrepartie de l’effort collectif.
J’invite, par voie de conséquence, humblement mon compatriote Marcel Makome à rejoindre les chantiers de la Refondation de la Concorde nationale que mes amis et moi-même, avons commencé à entreprendre au métro Max Dormoy, à Paris, pour le salut commun qui est le nôtre.
Nul doute qu’il est vrai que la solidarité des peuples, l’affermissement du combat politique, le partage de l’idéal commun sont le meilleur antidote à l’esprit de clocher propre aux régimes autoritaires !

*Massamba Cicéron, est un libre penseur ;codirige la présidence du « PARLEMENT LIBRE » avec Sébastien Mationgo Mboungou

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