Tout est affaire de mémoire comme nous le dit un adage congolais, » celui qui n’a pas de mémoire n’est point intelligent. »
Les populations du pré-carré français en Afrique subissent les caprices des princes qui ,leurs sont imposés par la métropole pour mieux veiller à leurs réserves stratégiques et ,être à l’abri des potentiels casus- belli.
Ces espaces géographiques fonctionnent à l’image des comptoirs de pierres précieuses où les chefs d’états africains jouent le rôle de vigie.
Pour donner un sens à tout cela, il a été créé des Etats d’outre-mer avec une organisation institutionnelle apparemment normale, servant de paravent à toute sortes de transactions qui s’y passent .
Ces espèces d’Etat- voyous qui sont dirigés par un personnel se réclamant de l’international humanisme mais dépourvu de toutes valeurs et ,de toutes considérations pour l’homme, ont besoin des faire- valoirs afin de légitimer leur démocratie à la kalachnikov.
Pour mieux illustrer tout cela, il suffit de jeter un regard sur l’un des régimes les plus crapuleux d’Afrique noire, nous citons le Congo Brazzaville.
Dans ce pays depuis l’usurpation du pouvoir par des jeunes révolutionnaires en 1963, réajustée en 1968, les logiques qui gouvernent l’action politique sont dépourvues de tout bon sens , parce que obéissant à des orientations machiavéliques.
La rétrospective des faits politiques nous emmène à observer une superposition et une succession des actes qui ont la même similitude, dans lesquels le commanditaire reste le même et les victimes se renouvellent au fil des générations.
Le focus de ces dix dernières années nous donne des éléments d’appréciations sur l’état de déliquescence de la société congolaise dans toutes ses strates sur lesquelles les penseurs devaient d’avantage s’appesantir d’autant plus que les conséquences qui en découlent pourraient avoir des effets irréversibles , au point de dénaturer le pensum de l’être congolais et par conséquence le devenir de tout un peuple.
Récemment nous avons assisté à des soubresauts politiques qui ont conduit à l’arrestation , l ‘ élargissement , la confiscation des libertés, tout un panel de restrictions ayant pour objectif de conditionner tout homme politique qui veut jouer dans la cours des grands.
C’est dans cette logique que s’inscrit la libération du president Paulin Makaya de L UPC qui avait prit l’habitude de jouer en solo et qui ,soudainement fait l’objet de la convoitise des groupuscules politiques ayant pignon sur rue, pour symboliser son insertion dans la grande famille des initiés de la politique congolaise.
D’ailleurs on venait de suivre le feuilleton d’une tentative d’assassinat sur le sol français d’un soi- disant opposant redoutable, général d’armée de son état, qui pour votre gouverne lui aussi est passé par les geôles de la république faisant de lui aujourd’hui un gibier légitime lorsque le besoin s’impose.
Encore hier , un ancien baron du régime communément appelé « l enfant terrible » honnis des populations par ses faits de guerres, qui pour avoir braver son ancien maître en se présentant à la magistrature suprême se trouve actuellement dans les cachots de la république, en attendant son adoubement comme un élément serviable de la démocratie de façade.
Après ce passage dans ces différents couloirs de l’humiliation et de la soumission, qui fonctionnent comme une machine de lavage-léssiveuse des cerveaux , ces présumées victimes ne sont en réalités que des futurs heureux accompagnateurs du système établi par le prince.
D’où la vigilance du souverain premier dans l’appréciation des nouvelles postures de ces acteurs politiques réformés dont la démarche peu t être comparée à une forme de rédemption de ceux-ci comme des nés de nouveau après le baptême par immersion.
Armand Mandziono ,Mwana Nzo, le Nzoîste.