Cinquante huit ans après l’accession à la souveraineté des anciennes colonies françaises, d’aucun se demande toujours pourquoi ces états n’arrivent pas à décoller.
La situation de tourbillon dans laquelle se trouve ces Etats , contrairement à ce que l’on peu imaginer, n’est pas liée à un hypothétique retournement des termes d’échanges de matières premières, c’est plutôt un facteur humain plus encore psychologique, psychique .
En faisant une analyse dynamique et globale de la mobilité de l’élite Africaine, il en ressort un très fort attachement à la métropole.
Cette situation qui peu paraître banale du fait de certains éléments sociaux historiques constituent aujourd’hui un point qui suscite plusieurs interrogations .
Pour réduire l’observation au niveau unitaire donc d’ un seul Etat, en occurrence le Congo Brazzaville, qui bien que fût, il faut le rappeler le pôle d’attraction de la francophilie en Afrique centrale, a été le premièr curieusement à basculer dans le champs communiste contrairement à son pendant le Sénégal qui, malgré les contraintes culturelles est resté dans cette francophilie sans se renier.
0r, en interrogeant l’histoire , les raisons évoquées pour justifier ce basculement qu’on qualifie d’idéologique était principalement, les retrouvailles d’un peuple avec soi même , un retour aux sources donc un attachement aux valeurs du terroir.
Deux évènements ont marqué ce processus . D’abord la révolution de 1963 dite « des trois glorieuses », marquée par l’émergence d’une élite venue de l’occident qui fustigea le comportement de leurs ainés, qui pour la plupart étaient des produits formés dans le terroir,et qui donna naissance au concept de socialisme bantou : voila la première hérésie. Ensuite vînt le mouvement du 31 juillet 1968 dit « réajustement de la révolution », marqué par le décloisonnement entre le civil et le militaire dans le champs politique pour mieux souligner la restriction des libertés publiques qui sera le fil d’Ariane de l’action politique au Congo jusqu’à nos jours.Ce processus donnera sans transition, naissance au socialisme scientifique : voilà la deuxième hérésie qui poursuit les congolais jusqu’à ce jour bien que maquillée.
Cette folle et agitée période qu’on qualifierait d’escroquerie politico -idéologique a été animée par des hommes sans convictions qui fustigeaient à longueur de journée l’impérialisme français alors qu’ ils en étaient finalement les dignes représentants d’un capitalisme d’Etat,au point de se demander au vue des résultats obtenus de quel côté se trouvaient ils réellement.
La question de la binationalité que nous posons aujourd’hui à été occulté à la conférence nationale dés lors que le rétablissement du drapeau de l’impérialisme aux couleurs vert jaune rouge avait été adopté à l’unanimité.
Qui sommes-nous réellement ?
En observant ce qui se passe dans le champs politique actuel , où depuis une vingtaine d’années, période entachée par des irrégularités de tous genres et de toutes natures, observées dans la gestion publique de sa majesté et de l’amorphisme du reste de l’ensemble de la classe politique , qui du reste il faut le souligner, n’est qu’une régénération culturelle au point de se demander d’où viendra le changement .
Ce régime de 1997 dont le retour et la volonté de ce même impérialisme autrefois décrié pendant la période rouge continu à perdurer d’autant plus ceux qui en sont les détracteurs aujourd’hui sont confrontés à un dilemme celui de la primauté du choix la mère patrie où le pays d’origine.
Cet état d’esprit n’est pas à priori conscient, mais résulte d’une démarche dont les contours et les détours n’ont pas été évalués avant de faire le choix, sinon comment peut on être retraité français et politicien congolais ?
Armand Mandziono, Mwana Nzo , le Nzoïste
Nibuna…imboiiinn bazabakane …les esclaves qui adorent leurs boureaux
Qui sommes-nous ? Nous sommes Congolais. La question de la binationalité est régie par la convention de Vienne. Le problème s’oppose pas en tant que tel, il s’agit ici d’un problème d’ordre moral, individuel et non collectif.