La divagation des émissaires venus de Brazzaville dans le but de rencontrer une diaspora constipée fait penser à un sacré disfonctionnement de l’institution dont le Ministre Martin MBERI à la charge.
Monsieur le Ministre, faut-il croire sans trop faire travailler nos neurones que les délégations qui viennent rencontrer la diaspora sont sous votre contrôle ?
Permettez que je sois dubitatif et m’esseuler dans ma cage.
Trois tentatives dans la même semaine, mal ficelées et certainement mal intentionnées, obéissant toutes aux mêmes logiques surannées jamais remises à jour ont subi un retentissant échec.
1. Ne voyez-vous pas que vos émissaires dansent, si ce n’est plus vite que le rythme de votre musique, on dirait qu’ils entendent et exécutent une mélodie hors gamme jouée par un chef d’orchestre récessif ?
2. Ne voyez-vous pas que « les musiciens de l’orchestre dont vous êtes le chef » jouent en solo dans un même concert ?
3. Acceptez-vous d’être témoins de la confiscation progressive des débats concernant la consultation entre une frange de la diaspora et les émissaires d’officines qui brillent par une éternelle médiocrité ?
« Quand on n’a plus rien à gagner, parce que pris par le coup de l’âge ou pour une autre raison, on a tout à faire gagner aux nouvelles générations »
A un certain âge, il y a des postes de responsabilité qui sont une aubaine parce qu’ils permettent à un homme politique de rattraper les erreurs de son parcours et se faire applaudir.
On peut très mal commencer, mal parcourir et très bien terminer en fin de compte.
A quoi riment ces missions des émissaires de Brazzaville qui viennent rencontrer une diaspora décousue, allergique à l’esprit de solidarité, phagocytée par des éruptions idéologiques et d’intérêt égoïste.
Une diaspora des enfants indignes, les petits sorciers de Paris, véritable relais des incompétents et démons de Brazzaville qui tiennent les services de renseignements de Brazzaville.
Monsieur le Secrétaire Permanent, n’oubliez pas, qu’entre le culte de la personnalité, les erreurs grossières, le caprice, la perte du sens des propositions, le mauvais choix des interlocuteurs, il y a une pente glissante qui mène à l’échec de votre mission.
Comme par enchantement, tout le monde parle du dialogue mais personne ne s’étonne de l’absence remarquable du numéro 1 de l’institution en charge d’organiser ce dialogue. On a l’impression que ceux qui seraient les hommes de l’ombre sont mis dans la lumière et la Commission National du Dialogue attendrait magistralement l’exercice de sa fonction d’accoucheur.
Quand l’institut couve un échec !
Jetez un coup d’œil rétrospectif sur notre histoire, vous vous en rendrez compte ; nous nous abstenons de juger prématurément votre institution mais on n’est pas loin d’un « Rêve Brisé ».
Dès lors qu’on tue un Juste qui pouvait incarner l’Espoir, Egalité, Tolérance, Solidarité, son deuil concerne tout le monde.
Sur quels critères vos émissaires viennent rencontrer des acteurs de la Diaspora ?
« Quand un Avocat met sa robe, c’est pour défendre une cause et quand un opposant affamé met son costume c’est pour pleurer disette »
La panne démocratique au Congo phagocyte toutes les institutions dont la vôtre, même les futures connaissent déjà leur sort.
Monsieur le Secrétaire Permanent,
Le MPAKASSA n’est pas un prophète du pessimisme, mais il est persuadé que votre institution court le risque d’embrasser fortement et profondément une impasse, et vous auriez une fois de plus gagner en échec alors, même que toutes les filles et tous les fils doivent regagner le « Nzô », la maison CONGO.
La classe politique usée est complètement dépassée, les hauts cadres et fonctionnaires ont déjà implosés, les pseudo- intellectuels se divisent dans une interminable logique de dialogue pendant que les populations et le pays dépérissent.
Où est votre intérêt ?
Rappelez- vous, que non seulement de l’impasse naissent des crises, mais aussi des cendres des précédents dialogues couvent un feu, et ce n’est pas le carburant, et les gens formées pour raviver les braises qui manquent.
Caïde de MPAKASSA, Le Nzoïste