Comme dans la plupart des Etats Africains, la difficulté d’asseoir une culture démocratique, a pour corollaire, le mépris du respect des droits humains et des libertés publiques.
La république du Congo dont il sera question dans cet exposé, qui a été un exemple en 1990, après une conférence nationale souveraine réussie et d’un processus électorale qu’on pourrait qualifier d’irréprochable, est vite retombé ,après cinq années de balbutiements, dans les profondeurs, les tréfonds de l’inculture judicaire.
Le point de départ de cet état de fait coïncide avec le retour fracassant en Octobre 1997, de celui qu’on appelait ,autrefois » l’Homme des Masses « et qui aujourd’hui pourrait être comparé au » Bourreau des Masses« .
Alors, que le contexte politique a changé, on est passé du monopartisme en 1979 au multipartisme en 1997, il est paradoxale de constaté , une résurrection des pratiques policières extra-judiciaires, d’un autre temps qu’on pensaient revoulues et enterrés à jamais , mais sans compter sur les caractères congénitaux d’ un régime composé d’hommes ,dont le crédo est l’adversité pour ne pas dire l’animosité.
Pour ces hommes , les valeurs patriotiques n’ont de sens que, lorsqu’il faut crée une machination qui servirait d’alibi à l’extériorisation de leur véritable nature, qui n’est autres qu’une criminalité a travers leurs instruments répressifs , que sont la la police, la gendarmerie et la grande muette.
D’ailleurs les textes régaliens consacrent ce paradigme étatique, d’autant plus ,qu’ on observant l’organisation judicaire au Congo , on constate bien l’inexistence d’une police judicaire, qui en tant normal est un organe de subordination à la justice , chargée de mener les enquêtes préliminaires à toutes plaintes .
Or, dans l’état actuel des choses, ce pouvoir est dévolu à la direction générale de la surveillance du territoire(DGST), service spécialisé du Ministère de l’intérieur qui, normalement devait avoir , pour rôle, la prévention ,l’anticipation , sur tous les risques pouvant porter atteinte à la sureté de l’Etat.
Mais dans le cas présent , on assiste à un jeu de rôle renversé, dans lequel le juge reçoit des injonctions du policier, qui dans ses conclusions à déjà déterminer le chef d’accusation ,qui pèse sur le prévenu et la condamnation encourue par le coupable.
Alors le juge ne sert que, de faire- valoir dans un processus bien lubrifié, correspondant aux traditionnelles tribunaux d’exceptions , militaires ou populaires, rappelant les premières heures de la révolution rouge du 31 Juillet 1968 .
Cette période comme nous le savons tous , qui précède l’avènement du PCT le 31/12/1969 , a consacré dans les gênes politiques du Congo, des réflexes judicaires, qui ont pour triptyque : Incarcération sans mandat, parodie de justice et exécution sommaire .
ça c’étaient avant !
Au regard de tout ce qui se passe actuellement, nous assistons à une contraction du processus judicaire, qui est passé de trois phases à deux phases à savoir: arrestation sans mandat et détention illégale jusqu’à ce que mort sans suive.
IL faut rappeler que le couronnement , de toutes ces cérémonies est un rituel qui est resté permanent jusqu’à ce jour: Les fosses communes.
Après avoir fait , un rappel historique des pratiques judiciaires qui ont cours au Congo depuis un demi-siècle, une constante reviens toujours, c’est la présence des armes à feux et du sang dans le dénouement de toutes les affaires.
Sommes-nous prêt à relever le defi d’une justice exempte de tous préjugés?
Armand Mandziono, Mwana Nzo, le Nzoïste.