SASSOU – NGUESSO : L ’EFFET PLACEBO EN POLITIQUE.

 

 

                                                                                            Devenu un rituel, plutôt qu’une remise en question, le message du Chef de l’Etat à la nation face au parlement réuni en congrès, ressemble beaucoup plus à un chapelet d’actes d’autosatisfaction, permettant à « l’Homme des Masses » de se maintenir dans la course des échéances électorales de 2021.
En égrenant les différents aspects de la vie de la nation évoqués dans son exposé, Il en ressort le sentiment que tout va bien , qu’il n’y a rien de bien grave, donc il n’y a rien à redire.

En écoutant cet exposé on se croirait dans une société en marche vers le développement et la prospérité , ou l’Etat exerce son autorité dans le respect des règles de l’art, alors que dans la réalité ne nous sommes que dans vision fictionnésque.

On peut d’un côté reconnaître la capacité de l’homme, à dérouler son programme, certes à son rythme et meme avec brio. Ce qui signifierait d’ailleurs, qu’il a la maitrise des priorités qu’exige la bonne marche du pays.
D’autre part, il est évidemment paradoxal de constater que le Congo vit dans une tourmente qui laisse interrogateur plus d’une personne sur ses lendemains.

Comment peut – on dire et promettre une chose à son peuple, ce de façon solennelle et lui faire vivre tout le contraire , si n’est que de s’arrimer aux exigences bien pensantes de la communauté internationale.

En écoutant retentir les applaudissements dans l’auditoire , consécutivement aux jeux de mots de l’homme, qui avec le temps est devenu un orateur d’exception, au point de faire rêver et /ou, de faire espérer un peuple en déshérence, ne sachant plus où et comment trouver son salut, il y a lieu de se demander si nous ne baignons pas dans une ambiance de schizophrénie généralisée.

En pointant, l’aspect des effectifs de la fonction publique en guise d’illustration ,l’on constate bien une maitrise parfaite de la situation au regard de la précision dans les chiffres annoncés. Toutefois, curieusement depuis des lustres, l’accès des hommes et des femmes aux emplois publics , continu à se faire sur des bases, des contours flous, inexplicables.

Nous savons tous que lorsqu’on a la maitrise des statistiques sociales , toutes les projections, toutes les programmations deviennent plus aisées, ce qui reviendrait à contenir les perturbations résultant d’un retournement de conjoncture, régulant du coup les stocks d’entrés et de sortis dans cette grosse machine d’emplois civils et militaires de l’Etat.

Or , depuis une trentaine d’années, le nœud gordien dans la bonne marche de l’Etat, a été le contrôle de cette masse salariale, comment alors expliquer qu’il aurait fallu autan d’années pour arriver à une telle lisibilité ?

Que cache alors, cette forme de sincérité au moment où le Congo lorgne les bonnes grâce des bailleurs de fond « FMI / BANQUE MONDIALE », au risque de se demander si pendant tout ce temps nous n’étions pas, dans un désordre organisé qui avait pour but de récompenser les bons élevés de la « Maffia Politique Congolaise », instaurée par les Révolutionnaires depuis 1968
Sommes-nous donc, à la fin d’un système qui , pour ne pas échapper à son concepteur, programmerait sa mort lente, pour ne pas être pris en flagrant délit ?

Ne serait-il pas temps , pour éviter l’explosion que, les congolais se ressaisissent, afin de permettre une transition générationnelle pour l’échéance 2021 ?

Armand Mandziono, Mwana Nzo, Le  Nzoîste

Partager :