LES PENDUS DE LA SAINT SYLVESTRE .

 

 

 

Il vaut mieux être craint qu’être aimé , comme dit Machiavel, le Chef de l’Etat Denis SASSOU-NGEUSSO continue de marquer son territoire.

Depuis les hold up électoraux ayant conduit respectivement au changement de la constitution cézariste du 20 janvier 2002 à celle du 25 octobre 2015, suivi des présidentielles controversées du 20 Mars 2016,le pouvoir de Brazzaville est devenu le symbole de la purge des anciens obligés du Chef suprême de la démocratie armée instaurée au Congo après le putsch d ‘ octobre 1997, l’emblème d’une violence exercée par le pouvoir à l’encontre de ses serviteurs zélés ,dont le positionnement entrave l’essor de l’Oyoconnerisme .qui est basé sur L’horreur et le cynisme à ciel ouvert.

Après l’humiliation des officiers supérieurs de la réserve militaire de l’Oyocratie sans oublier la mort du Colonel Marcel Ntsourou , la machine à broyer du régime continue de  dérouler son rouleau compresseur sans état d’âmes au point d’empêcher quiconque , quelque soit son rang ou son statut social dans le microcosme militaro-politique , d’avoir un sommeil tranquille et réparateur.

L’homme des masses ou l’homme qui a toujours raison , a trouvé la manière dilatoire de se disculper de cinquante années d’irresponsabilité dans la gestion des affaires publiques, celui qui a toujours considéré le Congo comme son bien personnel à l’image du Roi Léopold à son temps avec l’Etat indépendant du Congo , estime qu’en confiant une responsabilité à un congolais , celui –ci lui devient automatique ment redevable créant ainsi un lien de servitude voir d’esclavage comme l’époque du servage.

Le Congo étant géré comme une Chefferie clanique, hier sous le couvert de l’idéologie Marxiste-Léniniste qui n’a été qu’une escroquerie politique, aujourd’hui dans un libéralisme sans vergogne, il sied de rappeler , l’individu ici ne représente pas une opinion mais plutôt une appartenance régionale,  locale, ce qui donne à toutes sanctions qui incomberaient , à tout individu qui serait victime de cette justice un caractère collectif, diluant par là même, le principe juridique de la responsabilité individuel au profit de la notion politique de la responsabilité  collective , donc du groupe auquel appartient le justiciable.
Dans le cas d’espèce des trois nominés comme « pendus de la saint sylvestre » à savoir Maurice MASSENGO TIASSE, OKOMBI SALISSA et Jean Didier ELONGO, le régime veut prouver à la fasse du monde son impartialité et son objectivité dans leur traitement face à la loi, d’autan plus  que ces prévenus sont originaires respectivement du Pool, des Plateaux et de la Cuvette, donnant ainsi l’image de la  trinité «  Sud – Centre – Nord », gage du sacro- saint principe de l’unité nationale.

Cette démarche qui permet de maintenir les équilibres politiques , par le sacrifice suprême de ses dignes fils de la république , qui ont commis le crime de lésé majesté d’avoir trahit le « Gourou » , conformément à l’annonce faite lors du Message sur l’Etat de la Nation devant le Parlement réuni en Congrès le 30 Décembre 2018 où li disait, je cite : « … Il n’y aura ni menus fretins, ni gros poissons … » Et en enchainant ceci : « …Il n’ y aura pas de rampes de sanctions ,ni de boucliers humains… »

Cette exhibition devant les prétoires de ces anciens enfants gâtés de l’Oyocratie, qui en aucun moment ne pouvaient imaginer un tel sort, peut être perçu par des esprits non avisés comme un acharnement, alors qu’en réalité cela relèverait logiquement d’un fonctionnement ou le « Gourou » apparait toujours comme lésé par ses obligés après leurs avoir donné toute sa confiance à travers les différentes missions qu’il leurs a confié pour la réussite de son projet politique.

Ce processus est établi de telle sorte que, aucune personne ne peu sortir indemne du labyrinthe pour une quelconque forme de recyclage sans l’aval de celui-ci, permettant du même coup une régulation du stock d’entrées et de sorties de sa réserve d’imbéciles politiques.

Il sied de signaler fondamentalement que, dans ce système il y a d’un côté les « manipulateurs « constitués des membres de la famille et du clan , qui sont  régis par une autre forme de justice et de  l’autre les « outils » qui sont utilisés , pour servir aux besoins de la cause , constitués par le reste de la population .

Il n’y a pas à se bousculer, chacun passera à son tour à la caisse.

Armand Mandziono, Mwana Nzo , le Nzoîste

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