Au bal des bossus , personne ne se rend compte de son état. Ils boivent et s’ensuivent des verres cassés, à s’y méprendre on se croirait dans une ambiance des cygognes éternelles comme l’a su bien décrire l’intarissable « Alain MABANCKOU » .
Qui d’entre nous peut donner le nom d’une personnalité politique congolaise parmi ceux qui ont fait l’histoire du Congo et qui en font encore, n’a pas de cadavre dans son tiroir ?
En quoi le débat sur le dialogue qui fait couler autant d’encres et de salive, peut être victime de la jurisprudence des précédentes rencontres qui s’il faut le souligner, se sont déroulées dans un contexte d’embellie financière, donc de la toute-puissance de l’homme– « Dieu » Denis SASSOU NGUESSO.
En politique la circonstance est un élément majeur d’appréciation des enjeux. C’est en cela que, les débats qui alimentent les parloirs et les sphères politiques congolaises de toute part, nécessitent, un certain recul dans les jugements qui peuvent en découler.
Jamais un dialogue n’a soulevé autant de passions aussi bien à l’intérieur qu’a l’extérieur du pouvoir, dans le meme temps au niveau local et dans la diaspora, montrant à suffisance que ce moment est une opportunité que les congolais doivent saisir pour refonder la Maison CONGO.
Plutôt que de s’appesantir sur les points à discuter ou le contenu des débats, mais qu’entend-t’ on ?
Le dialogue de M’BERI Martin n’est qu’un monologue inspiré par le mauvais génie de l’homme de M’PILA .
Si cela était vraisemblable, pourquoi alors, confondons- nous le personnage de M’BERI Martin et l’institution qu’il incarne, qui est, elle, encadrée par un décret conformément au texte fondamental qui régit cet Etat que nous subissons bon gré mal gré.
Faudrait-il aller chercher le refus catégorique de ce dialogue dans les superstitions qui nous ont toujours animé, ou c’est encore la manifestation de notre incapacité notoire de toujours tout refuser, pour mieux conforter nos postures d’opposants et /ou de résistants, qui dissimuleraient en réalité notre irresponsabilité qui s’illustre aujourd’hui par l’émiettement de la diaspora et son manque de conscience, voire même de nos liaisons incestueuses.
Le Patriarche M’BERI Martin , est un parmi tant d’autres des acteurs incontestés de ces cinquante dernières années ,et par là même un observateur assidu et avisé de l’histoire du Congo, ce qui on en point douter devait être considéré comme une chance de l’avoir au centre de ces débats.
Dans une famille, on ne peut pas décréter ses ancêtres (MBUTA) , on les subit , mais on ne va pas en chercher ailleurs .De la même manière en politique , dans un pays, on doit se servir des gens qui ont vécu, pour assurer une meilleure transmission générationnelle qu’on les aime ou pas ,surtout dans un moment aussi particulier que celui que nous traversons .
Dans le cas de figure qui nous concerne, « la génération curatelle » qui est restée au pied de l’arbre, et qui n’a pas pu prendre ses responsabilités le moment venu avec la Conference Nationale Souveraine de 1991ce , doit accepter de faire le deuil de la succession car elle-même est aussi agonisante.
Alors diantre ¬! Pourquoi continuer à voir des diables partout, l’heure est arrivée de vous libérez de votre fardeau, pour mieux baliser le chemin des jeunes générations que vous continuez à étouffer et à abrutir.
Comme disait LENINE « pour mieux sauter , il faut reculer trois fois » .
ARMAND MANDZIONO, LE NZOÏSTE .