La République du Congo anciennement populaire, est un petit pays d’Afrique de par sa dimension démographique mais, grand de par ses paradoxes.
Voilà déjà vingt-deux ans que règne un système sanglant incarné par un monstre froid en la personne de Denis SASSO -NGUESSO, Général de son état, et agrégé ès- sciences du putschisme, qui a réussi avec autant de potentialités que regorge ce petit paradis terrestre, de réduire sa population en esclavage avec tous les attributs qui vont avec.
Au regard de quasiment soixante années de souveraineté nationale , dont cinquante au seul régime rouge du PCT duquel il est resté le dernier dinosaure, on croyait avoir tout entendu et avoir tout vu, mais il est à craindre de s’attendre à encore plus de surprises dans ce petit pays.
Qu’est ce qui animerait, en réalité les Congolais dans le fond de leurs pensées?
Dans ce pays où à longueur de journée, on a cessé de prôner l’unité nationale, l’amour de la patrie, le respect du bien public et bien d’autres valeurs similaires …, qu’attend alors ce peuple pour se lever et chasser tous ces inciviques et immoraux qui sont planqués dans toutes les familles et dans tous les recoins du Congo, quand bien même plus personne ne peut plus douter de leur capacité à apporter de la lumière dans le quotidien de leurs concitoyens.
Car les morts, il y en a de toute part, les hôpitaux sont fermés pour tout le monde, l’eau ne coule pour personnes, l’électricité est indisponible pour tout le monde, les retraités il y en a de partout, le système scolaire est paralysé pour tout le monde, l’employabilité est une difficulté partagée par tous et d’ailleurs le seul secteur qui emploie encore ,c’est celui du métier des armes, mais réservé aux fils du clan dans le seul et ultime but de sécuriser le produit du butin du holdup généralisé commis sur tous les trésors du Congo.
Si nous sommes réellement dans une république, et si nous croyons à la citoyenneté nationale, ces maux que nous subissons tous, ne sont-ils pas suffisants pour nous déterminés ?
Si ce n’est pas le cas ,disons-le nous , et acceptons que nous sommes implicitement dans un gros village fonctionnant sous les règles d’une chefferie clanique dominés par les M’BOCHIS et soutenus par certains véreux représentant autoproclamés d’autres clans, qui ferment les yeux à toutes formes d’injustices et tous supplices commis par le tyran , pourvu qu’ils se remplissent le ventre.
Cette allégeance au royaume d’OYO entouré de ces « OBA » est la résultante de la démarche sanguinaire déclenchée le 05 Juin 1997 et qui malgré tout n’est pas prêt à être reniée par les héritiers putatifs, qui aiguisent leurs couteaux dans l’arrière cours royale.
Alors plutôt que de réclamer la liberation de certains prisonniers de la cours royale, punis pour outrage au chef, brisons nos propres chaînes pour prouver notre réel humanisme
ARMAND MANDZIONO ,LE NZOÏSTE