Plus d’un demi- siècle d’indépendance, pour une identité républicaine introuvable. C’est le constat implacable qui ressort de l’inefficacité des pourparlers politiques au Congo La dernière en date est la Conférence Nationale Souveraine de 1991 qui a restauré la démocratie pluraliste- actuellement débridée. L’instabilité politique persiste depuis les indépendances par l’absence d’une reponse précise à deux questions.
En premier, quelle légitimité posera les bases d’un Etat-nation acceptable pour tous ?
L’environnement politique du pays est fortement instable à cause des antagonismes fondés sur le clivages politiques de type identitaire. Le discours politiques parlant des réalités politiques locales est fréquemment taxé de revendications tribales. Les pouvoirs publics sont colorés à l’identité sociologique du chef de l’Etat.
Et le service public est empreint de discriminations de tous genres. En conséquence, la citoyenneté devient un droit hypothèque et variable selon la culture dépositaire de l’autorité publique ou de l’agent administratif affecté au service public.
Le coup d’Etat de d’octobre 1997 encore en vigueur exacerbe à un niveau critique l’anti-citoyenneté. La nécessité de sortir de l’emprise clanique et de la violence actuelle pèse dans toute les têtes. La nécessité de retrouver un espace républicain, ouvert à tous les hommes et femmes du pays, est palpables.
Sortir de l’ordre martial policier et clanique installé par le coup d’ Etat au moyen d’une simple rotation au sein du système ne suffira pas et ne changerait aucunement la donne. Pour changer cette donne politique, une reponse à la seconde question suivante s’impose : Quelle base juridique et quelle architecture institutionnelle permettront au pays d’éliminer le clivage politique de type identitaire ?
Voilà les questions fondamentales qui constituent l’enjeu majeur qui se pose à tous les congolais dont une Diaspora non toxique devrait en faire sa problématique afin de participer à l’évolution du Congo aujourd’hui aux mains des escrocs et d’incapables au pouvoir dont la criminalité imputée au chef de l’Etat à atteint ces dernières années des niveaux dignes des tyrans de l’antiquité.
ARMAND MANDZIONO , LE NZOÏSTE.