LETTRE OUVERTE A LA CLASSE POLITIQUE CONGOLAISE.

Cette démarche , est la conséquence d’un regard rétrospectif et interrogateur , des différents soubresauts politiques que connait le Congo depuis le lancement du multipartisme, concrétisé par la convocation de la Conférence Nationale Souveraine du 25 Février 1991 dont l’élan a été abrogé par les coups de canons du 5 juin 1997 inaugurant ainsi le règne des barbares avec son lot continuel et interminable de dégâts collatéraux.

Avant cette période initiée en Décembre 1990 par l’adoption d’une loi, sur le pluralisme politique et syndical au Congo, ce pays vivait sous un système monopartite que nous n en encensons pas mais où régnait une forme d’accalmie dans les mœurs politiques, et une orthodoxie dans les affaires administratives et financières, le tout dans le respect de certaines valeurs sociales, culturelles et familiales.

Non sans vouloir, éprouver des regrets de cette période, il est nécessaire d’aborder les problèmes du Congo en se servant de certains comparatifs temporels et circonstanciels.

Pour revenir à l’actualité : dialogue, dialogue, dialogue …, mais quel dialogue !
On entend souvent dire, même dans la classe politique que la Conférence Nationale a été un échec alors que , les recommandations prises à cette occasion , ont été adoptées de façon consensuelle et par acclamation , ce qui signifie qu’elles ne devraient souffrir d’aucunes sortes de contestations.
Même-ci tout n’était pas parfait la question qui faille se poser, est celle de savoir, si les acteurs politiques de tous bords c’est-à-dire relevant du triumvirat LISSOUBA-SASSOU-KOLELA était à la hauteur des perspectives qui s’ouvraient au Congo et des enjeux du moment car, ces trois tendances on réussit génialement d’emmener le bateau Congo dans le triangle de Bermudes, au point de faire perdre à toutes les générations les repères nécessaires à la reconstitution du puzzle CONGO.

Pourquoi autan de tervergisations, alors que le Congo est à la croisée des chemins, et la seule alternative qui vaille est celle de TOLOSTOÏ « entre LA GUERRE ET LA PAIX » il serait très judicieux de recourir aux vertus humanistes afin d’éviter des pertes unitiles de toute nature.

Comme disait SENEQUE, « celui qui est à la recherche de la sagesse est un sage, mais celui qui pense l’avoir est un fou », le NZOÏSTE renchérit dans le même sens en disant que l’homme qui est la recherche perpétuelle du dialogue est sage alors que celui qui s’y oppose est un malade mentale en devenir.

Certaines langues vont jusqu’à dire, en réponse à cet adage, qu’ils ne travailleront jamais avec les autorités politiques actuelles, pourtant il s’agit plutôt de travailler pour le Congo dans le respect de la différence avec les autres car, la nation à laquelle nous aspirons est un tout où il faut prendre en compte les diverses sensibilités.

La question qui nous préoccupes actuellement qui est celle d’un dialogue inclusif , est entrain de révéler, du fait de son bouillonnement, la véritable nature des hommes et des femmes qui émargent sur les listes du gotha politique congolais d’autant plus que , l’on soit de l’opposition ou de la mouvance présidentielle, on observe à un conservatisme des positions acquisses et négociées au fil des retournements de conjonctures , au point de mettre des barrières plus que rigides , à l’entrée ,à l’éclosion ou à l’émergence de nouvelles figures politiques , porteurs des énergies novatrices gage d’une transition générationnelle réussie , réversible et incontournable.

Ces nœuds caractérisant le génotype politique congolais font des victimes , dans toutes les tendances politiques ,opposition et / ou pouvoir , alors que ces acteurs qui sont des produits de la transhumance politique , doivent eux-mêmes leur visa d’entrée ou de retour , dans cette espace éponyme aux différents réglages et régulations, qui ont émaillé la scène politique depuis 1997 en partant du « Forum pour la Paix de Janvier 1998 » jusqu’au « Dialogue de SIBITI de 2015 » , en passant par le « Dialogue national exclusive de 2001 » , et des différents dialogues dits de région (BRAZZVILLE ,DOLISIE ,EWO) sans oublier la « Concertation Politique de Brazzaville de 2015 ».

 

L’opacité dans les pratiques de l’ opposition congolaise est certainement , sans doute animée par d’autres mobiles , sinon comment comprendre comme il est évoqué précédemment que les mécanismes par lesquels ils ont profité pour se reclasser aussi bien politiquement , socialement que civilement deviennent maintenant à leurs yeux impropres pour recoudre le tissu patriotique qu’ils ont contribué à détruire collégialement .

Plus encore, cette frange de la classe politique locale qui, fait souvent et toujours recours à la diaspora similaire, lorsqu’elle se sent malmenée à l’intérieur, contribue manifestement à rejeter toute collaborations approfondie quand il s’agit de plaider l’implication de celle-ci dans les différents processus politiques comme notamment lors des élections pour lesquelles aucun droit de vote ne lui est reconnu jusqu’à ce jour.

C’est d’ailleurs précisément le cas pour la crise aigüe et multiforme que connait le Congo, nécessitant une contribution généralisée pour laquelle cette diaspora s’est illustrée de façon magistrale et reste disposer à y participer physiquement et à part entière, déconnectée de la tutelle de ces ainés d’hier qui se sont révélés n’être que des bourreaux , qui les exposaient comme de la chair à canon jusqu’à ce que mort s’en suive
Il est temps qu’enfin, la diaspora soit prise en compte dans l’élaboration des grandes décisions, configurant l’architecture future du Congo, car celle-ci s’implique de façon multiforme à l’équilibre nationale à travers sa solidarité avec ceux qui sont restés au Congo.

Opposition, mouvance présidentielle, blancs bonnets, bonnets blancs, les barrières doivent tombées pour un Congo meilleur.

Armand Mandziono, Nzoïste .

 

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