CONGO , LE RÔLE DE L’ELITE EN QUESTION: ENTRE DOUTE ET PESSIMISME.

La republique du Congo  auparavant Moyen-Congo dans le cadre de l’ AEF a bénéficié de plusieurs aménités publiques et urbaines du fait de sa position géopolitique  de métropole  .

Cette position centrale lui a conféré des privilèges  dans tous les domaines de la vie d’un Etat  moderne  sans pour autant  qu’elle soit le résultat d’une pensée  endogène .

Ce qui peu- être, pourrait  expliquer les difficultés actuelles.

L’éducation qui est la base  de tout processus d’édification  et d’évolution  d’une nation  a permis au  Congo de faire bénéficier naturellement à toutes ses filles et fils  un niveau d’ instruction qui  lui aurait permis de figurer parmi les Etats les plus compétitifs du Tiers-Monde  .

Qu’est-ce-qui  peut être alors , à l’origine de cette déchéance ?

Pour apporter  une esquisse d’explication à cette situation , il serait judicieux de remonter dans le temps  et notamment  au début des années cinquante   qui marqua le début d’une  politique  d’émancipation  de l’ enseignement seconcondaire au Congo avec les inaugurations en 1951 du Lycée SAVORGNAN de BRAZZA dans le secteur de l’encadrement laïc  et  en 1953 du Lycée CHAMINADE par les pères  marianiste , dans secteur confessionnel ,  qui ensuite  avait conduit à  la présentation  des autochtones au diplôme d’Etat du baccalauréat , tout ceci consolidé  quelques année plus tard , notamment, en 1956  avec l’institution du FESAC ( Fonds pour l’Enseignement Supérieur en Afrique Centrale dont les enseignements débuterons effectivement en 1958, permettant ainsi aux autochtones  de poursuivre des études supérieures sur place , tout en ayant compétence sur tout l’ AEF  et ce jusqu’en 1971 date  de retrait de la tutelle  française  dans l’organisation et la supervision des examens et concours, au Congo particulièrement  .

L’année 1972 est celle de l’autonomie au Congo en terme de garant de la fiabilité des examens et concours dans cet type d’enseignement  bien que, signe d’indépendance sera le début d’ un processus riche en rebondissement  car le corollaire  de cette situation sera la nationalisation tous azimut de l’enseignement bien que déjà initié en 1964  par le MNR (mouvement nationale de la révolution) permettant du cout l’émergence d’une élite locale dans ce domaine au détriment progressivement de la catégorie des expatries occidentaux.

Ce qui aurait pu être interprété  comme une prise en main de la gestion  du domaine public  par nous même , a été plutôt l’occasion  pour les révolutionnaires qui s’étaient accaparés les règnes du pouvoir entre temps comme par coïncidence , de trouver  l’occasion d’exprimer  tous leurs talents longtemps ensevelis par contrainte, regorgeant , beaucoup plus de vices qu’ autres choses .

Se cachant sur des  fallacieux mobiles politiques, les gouvernants de l’époque  dissimulaient en réalité  leur incapacité à discerner les réelles enjeux  et les problématiques majeures devant contribuer  à l’émergence du Congo.

La maîtrise dogmatique des versets du fameux Livre Rouge de MAO ZEDONG qui était le facteur déterminant  dans les promotions sociales et professionnelles  au détriment de la compétence réelle et de l’expérience acquise  , relevait en réalité de  la limite du niveau d’instruction de ceux-ci , qui se composaient  de certains échoués de l’enseignement supérieur aussi bien de l’intérieur que de France ,  ayant profité de cette révolution pour s’accaparer de tous les titres et grades précieux de l’administration  publique, tout en se chargeant  de neutraliser  soit par la mort , soit par l’exil, soit par l’épuration , des véritables et dignes détenteurs de ses positions professionnelles.

Cette imposture qui a eu pour première conséquence aussi bien dans le civil que dans l’armée  l’initiation d’une politique  sournoise de cooptation  appelée YAKA NOKI- NOKI , ,qui aurait servi a un recrutement massive et inconséquent  dans le secteur public, des personnes  qui devaient servir à la fois au renforcement de la capacité  de domination de la classe politique sur ses gouvernés et par conséquent le peuple , pour mieux assoir la stratégie de clientélisme politique .

Cette politique qui a touché des domaines aussi sensibles comme  l’Enseignement et la Santé , est aujourd’hui à l’origine de la déliquescence des deux pivots de la société congolaise que sont le CHU de Brazzaville et L’Université  Marien NGOUABI .

On en point douter , il est hypothétique d’imaginer que les gens ayant une instruction limitée plutôt de favoriser la construction massive des écoles , on plutôt fait le choix d’initier des programmes de formation  caractérisés par des raccourcis , dans le cadre de la coopération bilatérale avec des pays progressistes   (URSS,CUBA ,ROUMANIE, BULGARIE, YOUGOSLAVIE, TCHECHOSLOVAQUIE,…) qui ne posaient aucun regard et n’exigeaient aucune condition sur les prés-requis des requérants.

Sur le plan locale on assiste à la baisse du niveau d’exigence au niveau des examens et concours en instituant des moyennes faiblement fortes ( 5 fort , 6 fort, 7fort  ,8 fort ,…) sans oublier l’astuce qui constituait à renaître de nouveau en se créant un nouvel âge  scolaire afin d’être en conformité avec certains  autres de leurs condisciples.

Pour  mémoire, nous allons nous appuyer sur trois cas pour illustrer  notre analyse :

-d’abord  en 1971  sous Henri LOPES , comme Ministre de l’Education , nous allons assister pour la première fois, à des négociations  pendant la délibération,  pour  a publication des résultats du BEMG  ou il était question d’une nièce du president Marien NGOUABI , ne rentrant pas dans le dernier carré normatif des admis  ; la boite de pandore etait ouverte ….

_ensuite  en 1973 , lors du des examens du baccalauréat , des incohérences furent relevées  sur  la conception d’un sujet de physique-chimie, par un brillant élève  du Lycée SAVORGNA de BRAZZA , devenu entre temps celui de « la liberation » du fait  zélateur  du President-Etudiant  Marien NGOUABI –quelle avance!!!- en physique nucléaire .

  • – enfin  en 1977,  à peine installé le colonel YOMHI OPANGAULT, President en exercice d’alors , du procéder  à une annulation de la session en cours du BEMG  pour fraude massive et généralisée dont l’origine n’a toujours  pas été déterminée à ce jour,  et procéder  à l’autorisation d’une nouvelle session dans les semaines qui suivirent .
  • Un autre élément pouvant justifier cet état de chose  est la situation des encadreurs , enseignants et autres , qui furent recruter massivement dans le lot  des recaler des différentes sessions de l’enseignement supérieur  sans  tenir compte de leur réelle capacité , mais dans le seul but de faire face aux urgences budgétaires publiques d’alors.
  • Cette anomalie  a eu des conséquences même dans le recrutement  du personnel de  santé de premier degré qui fut recruté  pour certains dans la rue et former sur le tard  en finissant avec des grades  administratifs  ne reflétant pas leur réel niveau de compétence et par conséquent  entrainant la déliquescence  du système sanitaire dont les drames sont observables aujourd’hui par le grand public  contre lesquels l’élite politique  pallie  en  évacuant certains privilégiés  à l ‘étranger aussi bien pour des soins d’urgences que  de routine (Maroc , Tunisie , Afrique du Sud , Inde , France,…).
  • Un peuple qui n’est pas suffisamment instruit  ne  correctement intégré les vertus d’une bonne  hygiène du corps , inversement , un peuple dont la santé est préoccupante  ne peut produire un rendement  suffisant pour son émergence faute  d’un affaiblissement des facultés  intellectuelles et physiques
  • .
  • Alors Peuple Congolais , vous comprendrez donc jusqu’ ou l’élite congolaise a fait preuve d’une conscience éhonté  , malgré l’avance acquise  par  les infrastructures  héritées  de l’époque coloniale ?
  • Face  à cet échec  généralisé , ces  dinosaures  ont-ils encore la légitimité de nous gouverner ?
  • Armand Mandziono, Nzoïste.

 

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