GABRIEL ONDONGO OU LE SYNDROME D’HUBRIS.

 

Comme Le stratège Démosthène ,ce général athénien vaincu à son époque, le Camarade Gabriel ONDONGO membre du bureau politique, délégué national au congrès de la fédération  P.C.T- Brazzaville, vient de démontrer dans son discours d’ouverture des assises de ce congrès dit ordinaire , que seule l’autocongratulation est acceptée au sein de sa famille politique .

En occultant la vérité, il donne raison au Camarade OBA – APOUNOU , qui lors du congrès fédéral du PCT- Brazzaville en MARS 2014 , sentant sa victoire volée , déclarait entre autre (…de toute façon au PCT on n’aime pas la vérité …).
Il sied de rappeler que cet homme qui vante les mérites et la réussite du programme économique de leur mentor SASSOU- NGUESSO, est arrivé par effraction à la tête de ce bureau fédéral , suite à des injonctions et menaces de toutes sortes envers le candidat sortant en la personne de Gabriel-  OBA APOUNOU- autrefois l’ idole des jeunes- cet ancien conservateur devenu refondateur après avoir lavé le linge sale à OYO ,  au détriment du Camarade LEKOUNDZOU.
Ce jeu de chaise musicale, pendant lequel un Gabriel avait chassé un autre Gabriel, démontre bien le climat de brutalité  dans lequel se font les passations de service dans ce parti , qui se veut grand, tel est le sort de notre pauvre Congo.
Est – ce  qu’un homme pareil peut- être animé d’intentions saines et habité de bonnes vertus  au point de faire un jugement objectif sur l’Etat de la nation ?
L’incongruité de son allocution et les différentes comparaisons qui y figurent ne sont que des faux fuyants , qui ne peuvent ni décrisper, ni apaiser , ni même camoufler l’état d’incapacité mentale et intellectuelle notoire, pour juguler la situation de crise multidimensionnelle que traverse le CONGO. 

L’on dirait plutôt que son discours est un véritable affront au peuple congolais , venant du plus grand parti politique de par sa longévité , comme il a su l’exprimer.

En scrutant de fond en comble le propos de son exposé, il y a de quoi s’interroger sur la pertinence de celui-ci , car Il semblerait bien qu’il n’y ait qu’un seul moyen : comprendre et ne jamais oublier que l’esprit a une face rationnelle, attachée à la vérité, amie du bien , et une face irrationnelle, qui aime la duplicité et s’offre au pathos, aux passions, celle qu’il met en exergue dans son discours . Ce qui est difficile c’est de différencier le noyau dur de sa pensée entre le logos et le pathos.

Sinon , comment peut – il – avoir le culot de comparer des économies qui ne sont pas comparables, celle des Etats- Unis où  l’eau coule dans les robinets tout en ayant l’électricité nécessaire à tout activité , et celle du Congo dont certains quartiers ressembleraient à des ilots de Venise où le principal moyen de transport est la gondole équatoriale .

Cependant , oublier que le dialogue qu il qualifie d’exception est celui-là même qui permit le Congo au début des années 90 , de retrouver certaines civilités notamment le droit au respect à la citoyenneté, quand le PCT en tant que Parti-Etat conduisit le pays dans des élucubrations .

Confondre la liberté dérèglée, qui est la litière de la guerre, de la violence, de tous contre tous , des congolais humiliés , dont il impute la responsabilité aux autres,  n’est qu’un syndrome d’hubris  dans une pseudo- démocratie à géométrie variable , au point même de se moquer, de manquer de vision réaliste des bourses des étudiants, soutien de leurs études au service de la nation demain ,dont l’espoir est étouffé , sans tenir compte de la cherèté de la vie, ni avoir une compassion pour ces mêmes étudiants devenus des mendiants dans leur pays d’accueil .

De même,  évoquer la question des échéances électorales présidentielles,démontre une fois de plus, l’attitude gargantuesque des cadors du PCT dont le seul souci est de conforter leur position matériel , sachant    que  l’entrée forcée dans la nouvelle république a mis en évidence la vraie nature et les limites de » l’Homme des masses », posant du coup la question de la succession dans l’élite politique .

Son exposé est loin d’être digne d’un véritable patriote, encore moins d’un homme d’Etat, qui à l’avenir pourrait se dire, ai-je travaillé pour le Congo ou pour mon ventre ?
Ce congrès qui devrait réellement avoir lieu en 2016 a été supplanté par le changement de la constitution dont personne n’ignore encore les péripéties et les dégâts collatéraux.

Au lieu de tenir un discours rassembleur et porteur d’avenir pour le pays , ils ne pensent qu’a leurs petits calculs pour conserver le pouvoir.
Etait-ce là , la vision du Commandant President Marien NGOUABI , dans son œuvre d’édification d’un Etat travailleur et laborieux conformément à l’idéologie du Marxisme- Léninisme et du Socialisme Scientifique, symbolisée par des outils tranchants, que sont la houe et la faucille, sans oublier  les palmes, signes de deuil , qui plutôt au lieu de labourer et transformer la terre, ont été fatals pour la chair du congolais, par le sang qu’il  perdit et qu’il   continue de  perdre à flot .Alors ,qu’ on ne cesse de jurer fidélité à sa mémoire ,
Que reste – t- il réellement du Commandant President Marien NGOUABI ?
Est-ce que vraiment ces congressistes sont des dignes et fidèles continuateurs du réajustement révolutionnaire du 31 juillet 1968 ?

Est – ce que  sommes – nous rentrés dans l’ère  de la rupture avec les idéaux originels , face à l’émergence d’un capharnaüm qu’on ne saurait qualifier , quand on voit apparaître sur les fresques du PCT les deux têtes respectives du Commandant Marien NGOUABI et du General d’Armées Denis S SASSOU- NGUESSO ?

Armand MANDZIONO, NZOÏSTE.

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