QUEL RÔLE POUR LES INTELLECTUELS CONGOLAIS: SONT-ILS PRESENTS OU ABSENTS?

 


Qui est intellectuel ?

Comment mesure -t- on le degré d’intellectualisme au Congo?

Ces questions demeurent un postulat, y  repondre  serait le début  d’une bonne analyse.

Dans tous les pays,  les intellectuels sont et demeurent  à la base des  mouvements  pour le changement ou  des projections sur  l’avenir.

Pourqoui alors, l’attitude des  congolais  qualifiés  d’intellectuels laissent  penser  à une sorte de   formatage  de l ‘esprit , donnant l’impression  de  ne rien faire  pour améliorer la condition de l’humain et de son environnement, surtout laissent  planer le doute sur leur réelle  implication  dans la grande  marche  de l’histoire du Congo,  en restant pendant longtemps à la remorque des politiciens , quand on sait à tort ou à raison ,qu’  ils étaient pris pour des éminences grises .

Très ou trop  souvent, ce   pendant  de longues années on a cru qu’il existait   une   bonne corrélation entre la possession d’un diplôme dans un domaine donné et la maîtrise du savoir y relatif, or  tout ceci ne  rime pas avec  la réalité que nous a éprouvé le temps  pour l’intéressé congolais , au point de penser pour une certaine frange de la population , que le Congo serait sous le joug d’une malédiction , surtout pour avoir connu  à la tête du pays une variété de catégories socio-professionnelles  depuis l’avènement de la souveraineté nationale  en  1960 .

On peut citer par ordre chronologique  : un Prélat en  1960 ; un Instituteur   en 1963 ;  un militaire révolutionnaire à l’image de Fidel CASTRO en 1968 , un Colonel devenu le premier General du pays en 1977 ayant une réputation de rigoureux  tout en étant  qu’un collectionneur de bibelots ; un  autre Colonel devenu lui aussi Général par la suite arrivé comme  redresseur de tort en 1979  et qui s’est avéré en définitive être un briseur de rêve de puis son retour en 1997 ; enfin en 1992  de la maniérer la plus noble un Professeur d’université qui sombrera comme le Titanic.  

Dans le même ordre d’idée, on ne peut pas oublier la prestation d’un homme à la tête du pays ,  qui pourtant n’ayant pas  un niveau d’étude supérieure initia les bases véritables  d’un développement qui aurait pu être promoteur pour ce pays. D’ailleurs , le respect qu’il suscite encore  est sans limite pour tous les fils du pays.

Quand dans un pays ,  l’intellectuel n’aborde pas les questions cruciales , il n’est pas étonnant que la question régionale définisse même la notion d’intellectuel  , car  au Congo, on observe un tropisme  vers des reflexes régionaux .

Quand ils sont dans une impasse,  face à une situation, ils prétextent  l’obéissance  et le  respect des   traditions  pour mieux camoufler leur incapacité ,d’où l’essor du tribalisme sur lequel reposent  tous les subterfuges pour  la conservation du pouvoir , donc la primauté de la  région sur la nation .

Le tribalisme qu’on nous rabâche depuis  plus d’une cinquantaine d’années , comme un fléau qu’il faut  éradiquer,  est  vraisemblablement   un grand facteur du sous-développement car,  une tribu ne peut à elle seule  construire un pays, d’autant plus que  le cas du Congo est légion au point qu’il nécessite  un grand courage pour l’évoquer .

  La question du tribalisme d’Etat est occultée par un bon nombre de nos soient – disant  intellectuels, alors qu’il est à l’origine de nos maux , au point de ronger insidieusement  notre société qui est au bord de l’éclatement; d’ailleurs la crise multiforme qui sévit actuellement en est le paroxysme.

Au regard de tout ceci,  il serait  judicieux  de se poser la question de  savoir,  à qui finalement auraient profité toutes ces pérégrinations , alors que le peuple du Congo doit se consolider dans et par le travail ,rien que le travail .

L’avenir des générations futures ne peut pas être radieux, si nous leur léguons un Congo non débarrassé du flou savamment entretenu , par certains esprits destructeurs et rétrogrades qui n’ont pas compris que le temps est arrivé pour qu’enfin , cette nation se construise car l’histoire ne retiendra d’eux que des choses négatives et ne rentrerons pas dans la postérité. 

Armand MANDZIONO , Nzoïste.

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