LE PCT FINIRA –T-IL COMME LE MPR DE MOBUTU ?
Notre qualité de citoyen nous donne le droit de porter un jugement sur la gestion des affaires du pays parce qu’étant directement ou indirectement contribuable.
le PCT qui a aujourd’hui la charge de l’exécutif, du législatif et par ricochet du judiciaire au Congo, vit grâce au fonds provenant du trésor public , au regard de la loi sur le financement des partis politiques d’une part ,et de la prééminence de ses membres dans l’appareil étatique d’autre part.
Les assises du congrès qui se tiendront du 27 au 31 de ce mois de Décembre de cette année 2019 , ne concernent pas seulement les membres de ce parti, mais aussi et surtout tous les congolais car cinquante années dans la vie d’un homme, ce n’est pas rien .
Oui, sans être partisan du PCT tous les congolais doivent exiger de ces assises une vraie introspection car l’avenir de chacun dépend des décisions qui en découleront.
Lors du message sur l’Etat de la Nation du Mardi 17 Décembre 2019 prononcé par le Chef de l’Etat Denis SASSOU-NGUESSO qui est aussi Président du PCT, nous avons constaté les prémices d’un déni de responsabilité de sa part et de ses coreligionnaires sur les conséquences de la gestion hasardeuse et irresponsable qui a plongé le Congo actuellement dans le déluge , au point de laisser pantois tout observateur avisé, sur le futur de ce pays , notamment l’objectif de l’émergence du Congo à l’horizon 2025 .
D’aucuns peuvent peut se demander, quel est le lien qui existerait entre l’avenir du PCT et l’avenir de Denis SASSOU-NGUESSO.
Pour, cela il faut se référer aux symboles qui caractérisent se parti qui, hier était identifié, outre le drapeau rouge, par l’image du Camarade Marien NGOUABI.
Aujourd’hui, il apparaît souvent et de plus en plus, une tendance à la disparition de l’effigie de « l’Homme du 31 décembre 1969 » après avoir côtoyé celle de « l’Homme du 5 Février 1979 » , au profit d’une seule et unique image, celle de « l’Homme du 5 juin 1997 » autrement dit Denis SASSOU –NGUESSO « le boucher du Bon Bœuf » .
Le bon sens aurait voulu qu’on puisse identifier un parti par des symboles impersonnels afin de pérenniser l’œuvre qui fait son essence.
Mais que constate-t-on ?
Le fait d’identifier le PCT hier à Marien NGOUABI et aujourd’hui à Denis SASSOU-NGUESSO dont d’ailleurs la passation de pouvoir s’est fait au prix du sang et des larmes des congolais, montre combien , il est très difficile d’imaginer , un transfère paisible de bâton de commandement à ceux qui sont en embuscade pour se mettre en orbite ou pour une éventuelle récupération du flambeau .
Dans ce cas , il est très délicat d’évoquer la possibilité d’une succession , car celle-ci sous-entend de procéder à un inventaire en bonne et due forme de son patrimoine .
Or le patrimoine dans la situation précise, c’est l’ensemble des actes, des mots, des faits, qui ont concourus au projet d’édification d’une nation dont la prospérité serait l’idéal, ce depuis l’accession du Congo à la souveraineté nationale , période pendant laquelle le PCTs’est taillé la part du lion .
En se replongeant encore dans l’allocution fleuve de 38 pages du dernier dinausore rouge, produit et rescapé, de la guerre froide , il en ressort au-delà de tout , un fait très significatif de la déchéance du système et de l’homme – qui pourtant évoque l’humilité comme une vertu de la sagesse – la disculpation de son clan politique et familiale dans les difficultés que vit le Congo tout en accusant de façon manifeste et gravissime, le peuple comme étant responsable au premier chef du chaos qui lui tombe sur la tête .
Pour revenir aux assises du congrès, qui ne sont qu’une caisse de résonnance des intentions et prétentions de « l’homme des masses » devenus, «le briseur de rêves», on peut sans trop se tromper qu’on assisterait à une non surprise c’est-à-dire que ça sera le début de la dislocation de cette machine aux effets néfastes et destructeurs pour tous les congolais à l’image du parti frére de l’autre rive qui est le MPR (Mouvement Populaire de la Révolution ), dont il sied de rappeler , est juridiquement vivant mais qui dans les faits se décline en deux tendances et ne peut se mouvoir lors des élections générales, faute de financement du fait de l’irresponsabilité de leurs héritiers.
Cela d’ailleurs, nous rappelle la situation qu’a connu le PCT sous le règne de LISSOUBA, qui n’a jamais pu organiser des assises, parceque ne pouvant pas grignoter dans les caisses du trésor public qui de tout temps demeure leurs sources d’abreuvement.
Alors , chers Compatriotes et Camarades membres , le temps est venu pour vous , de faire votre propre révolution, comme l’ont fait vos ainés, si vous espérez poursuivre votre combat politique car les mois avenirs vont sonner le glas de ce machin auquel vous vous accrochez urbi et orbi pour vous projeter dans le temps
Ce n’est plus un secret de polichinelle, le PCT est voué à une mort lente d’autant plus que sa destinée sera confié aux mains d’un dinosaure qui n’a plus la force ni de se retourner, ni de regarder devant, en la personne de Pierre MOUSSA.
Comme Brutus, il est temps de prendre vos responsabilités, sinon vous serez tous ensevelis par l’imbroglio idéologique généré par la cacophonie et les errements du cartel des échoués arrivé sur la planète politique du Congo ce 31 juillet 1968.
Armand MANDZIONO, Nzoïste.