LES VRAIS – FAUX REPENTIS DU PCT .

 

Beaucoup pensent que la repentance signifie « se détourner du péché», mais ce n’est pas la définition qu’en donne la Bible.
Selon la Bible  se repentir signifie plutôt « changer d’avis » . elle nous dit aussi qu’une véritable repentance entraînera un changement de comportement (Luc 3.8-14, Actes 3.19).

Il est faut signaler que nombre des congolais sont séduis par les vrais – faux repentis du PCT, au regard des actes qu’ils posent qui pourraient paraitre comme des démarches de contritions alors qu’en réalité celles-ci ne seraient que des simples simagrées .
L’histoire du Congo est liée a celle du PCT depuis le 31 Décembre 1969 et à l’omerta que ce machin impose profondément aux citoyens congolais .

les repentis du P.C.T. se présentent  souvent comme des hommes sages , calmes et surtout faisant preuve d’ un doigté dans leur moralité au point de séduire même ceux pour qui hier ils ont été des bourreaux , ces victimes qui très vite tombent dans le syndrome de Stockholm .
Veillez donc , et priez en tout temps afin que vous ayez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver et de paraître debout devant le roi soleil (Luc :21-36)
Au commencement le PCT est l’émanation d’une rupture entre deux générations , celles des anciens commis et syndicalistes de l’administration coloniale d’une part et celle des premiers diplômés de l’enseignement supérieur civil et militaire rentrés après la période coloniale d’autre part .

Cette dernière nourrie aux idéaux de la décolonisation et de l’émancipation des peuples opprimés , opère en conformité avec l’ère du temps pour la doctrine du socialisme qui fut d’abord Bantoue puis finalement scientifique .

Ce parti qui se voulait avant gardiste dans les débats sur les questions d’intérêt national comme , l’émancipation des femmes, l’alphabétisation des jeunes et adultes , la scolarisation massive des enfants  dés l’âge de 6ans et bien d’autres encore …

A peine installés ces nouveaux gestionnaires de l’Etat qui scandaient t à tout bout de champs les vertus de l’unité nationale, vont vite être rattrapés par leurs vieux démons , qui est à cette époque qualifié par le régionalisme .

De là , va naître un climat de suspicion sur des bases mécaniques foulant aux pieds tous les idéaux essentiels à leur regroupement au point de se demander si réellement ces messieurs apparemment bien éduqués étaient encore hantés par leurs instincts grégaires malgré leur séjour en occident qui était sensé harmoniser les piliers de leur pensée .

De ces guéguerres,  dont l’OBUMTRI est la manifestation la plus symptomatique, sont nées les nouvelles formes de la pensée idéologique qui gouverne encore l’espace politique congolais aujourd’hui .

Après avoir procédé à une sélection sur la base des compatibilités peu rationnelles dont la soumission est la première règle , la structure dirigeant du PCT,  Parti- Etat à progressivement taillé dans la croupière pour passer d’une domination d’un groupe de régions en passant par une région pour finir entre les mains d’un clan .

Entre-temps , on ne peut ignorer le lot de malheurs occasionnés par  ce façonnage , allant de l’épuration à l’élimination physique , en passant par l’exil de ces membres, les déportations à l’intérieur du pays , les affectations forcées et la rétrogradation.

Avec l’avènement du multipartisme à partir de 1990 les esprits ,qui hier étaient muselés , pouvaient alors s’exprimer et relater leur parcours sans trop craindre des représailles, surtout que la dépolitisation de l’Etat et de l’armée a été un facteur désinhibant sur les pressions de toutes sortes qui pesaient sur eux .

Après les élections générales de 1992 qui ont mis en évidence la perte d’ influence du PCT , certains membres en ont profité pour prendre la poudre d’escampette alors, que d’autres ne sachant où aller ,y sont restés sans trop de convictions .

Le coup d’état du 5 Juin 1997 a été révélateur de la vraie nature de l’homme politique congolais .

C’ est à partir de là que prend tous le sens de notre analyse .
Les élections de 2002 qui succèderont à une période transitoire flexible de 5 ans vont graver dans le marbre l’institutionnalisation d’un certain nombre de pratiques  qui plutôt au lieu de mettre le développement l’humain au centre , va contribuer à installer une machine de déshumanisation sous forme de servitude et d’allégeance au Roi soleil , dans ce cas l’homme n’est plus le facteur de développement , il devient un facteur d’ajustement de la de la dictature; l’idéal n’est plus de servir l’Etat mais  d’obéir à un homme qui représente un clan.

Pour solidifier la structure du pouvoir, le système va se reposer sur le recrutement de potentats régionaux qui serviront d’alibi et de couverture à tout échec des politiques publiques .

Ainsi on procédera à un jeu de chaises musicales sous la forme d’entrées et de sorties  simultanées d’anciens et des nouveaux membres au gré des enjeux.

Hier indispensable demain , vous deviendrait indésirable.
Dans ce système on ne choisit pas son rôle mais on vous confie ou vous fabrique un rôle en fonction de l’objectif poursuivi.

Cela correspond à un formatage de l’esprit à la servitude .
Même quand le requérant sent le danger venir, il perd toutes facultés et capacités de se ressaisir au point de ne plus savoir là où mettre la tête.

Lorsqu’on est évincé,  car on ne démissionne jamais il est souvent, ou dans la plupart des cas difficile de retrouver son autonomie ou sa liberté de pensée car ces gens sont comme victimes d’une lobotomisation.

C’est pour cela qu’on observe très souvent,  selon les périodes ou les évènements , des individus qui se retrouvent en dehors  de la machine, ou du PCT donnant l’impression d’etre partis ,  sans réellement en donner les éléments de garanti qui leurs permettraient d’être recueillis dans le nouveau monde.

En fait , on se trouve en présence des hommes lessivés, déshérités de toutes énergies positives qui en réalité n’ont pas fondamentalement renoncés à leurs pratiques et manières malfaisantes mais bien au contraire espèrent toujours rebondirent à la première occasion aux services du Grand Maître.

Dans la pratique,  le PCT n’est pas seulement un espace délimité physiquement , mais en réalité c’est comme une religion pour laquelle la foi doit se régénérer comme une flamme à travers les faits et gestes assidûment assimilés.

Voilà pourquoi après avoir été répudié de  la mouvance présidentielle même en glissant du côté de l’opposition ou de la résistance, il est très difficile de cerner leurs revendications parceque ayant subi un traumatisme qu’on ne saurait qualifier.

Ne serait –il pas mieux pour le devenir du Congo de dynamiter ce machin qui est le PCT ?

Armand MANDZIONO ,Nzoïste

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