Cet évènement est la manifestation de l’esprit satanique de ceux qui accompagnent les forces du mal dans leurs œuvres destructives du Congo avec des effets de déflagration sur le restant des pays d’Afrique (changement de constitution, arrestations des opposants, coupure des réseaux sociaux.. .), qui doivent coute que coute être anéantis.
Conformément au modus operandi de ce qui précède , le bal masqué des hypocrites s’inscrit bien dans la logique de destruction de ce qui a été l’œuvre du camarade Marien NGOUABI pour la construction et l’édification d’un Etat socialiste moderne en Afrique , dont le leitmotiv était d’accentuer la productivité du travail, le respect du bien public, le développement du sens de l’épargne ainsi que celui de la conscience des masses comme le reprenait le Camarade Denis SASSOU-NGUESS0 dans son discours d’investiture en Avril 1979 .
En prenant solennellement cette posture de digne et fidel continuateur de l’œuvre du Camarade Marien NGOUABI , il engageait la révolution dans un nouvel élan pour renouer la communion avec le peuple congolais après deux années d’un climat terreur installé par le Comité Militaire du Parti (CMP) dont il était réellement le véritable et seul artisan .
Cette roublerie du pompier pyromane qui n’avait pour but que de disqualifier tous ses concurrents potentiels à commencer par son frére , le Général YHombi- OPANGO , qu’il diabolisa comme étant l’homme qui avait dilapidé tous les fonds du trésor public au point de lui consacrer une chanson qui restera gravée dans la mémoire des congolais d’une certaine génération (… YHOMBI a tout volé , on le mettra au poteau , le con de sa maman , Congo oh ô oh…).
Mais hélas , au file du temps toutes ses envolées lyriques accompagnées par des foules populaires en liesse et aveuglées par les promesses du boom pétrolier de 1982 dont on connaît le conséquences qui curieusement ressemblent à la situation actuelle , n’étaient que de la poudre aux yeux du peuple pour bien masquer son véritable rôle de valet local de l’impérialisme français afin d’assouvir son ambition de faire main basse sur les richesses du Congo comme un mauvais cultivateur qui accuse les adventices pour justifier sa mauvaise récolte.
Pour mieux comprendre ce mécanisme d’envoutement ,il faut procéder à une rétrospective des faits.
Dès la mort de Ngouabi, un Comité Militaire du Parti est institué. Le 19 mars, la nouvelle junte désigne le Capitaine Barthélemy KIkADIDI comme le chef du commando qui a assassinat Ngouabi.
A la suite de cela , une commission d’enquête est mise en place ainsi qu’une cour martiale qui de façon expéditive condamnera à mort le Président Massamba – Débat dont la dépouille n’a toujours pas été présentée aux peuples congolais pour un dernier hommage , faisant de lui un disparu plutôt qu’un mort à l’image des 353 disparus du Beach.
S’en suivront les exécutions sommaires de plusieurs membres de la garde présidentielle et bien d’autres civils considérés comme témoins gênants .
Cette semaine rouge emportera aussi un autre illustre homme, en la personne du Cardinal Emile BIAYENDA toujours dans des conditions obscures , en procédant à certains rituels .
Pendant les obsèques de Marien NGOUABI qui avait eu lieu le 2 Avril suivant, sous la supervision du Commandant SASSOU – NGUESSO , l’homme qui en réalité était déjà aux commandes du pays, une oraison funèbre fleuve fut prononcée par celui-ci , pendant laquelle il versa des larmes de crocodile comme signe avant –coureur de ses talents de prestidigitateur.
Quelques temps après , la dépouille sera inhumée dans l’enceinte même de l’Etat- Major où sera érigée quelques mois plus tard un mausolée ainsi qu’une statue de bronze en face de celui-ci , fruits de la reconnaissance du régime frére de l’Angola.
Ces successeurs , YHombi – OPANGO puis SASSOU-NGUESSO
institueront un culte national à sa mémoire et à son œuvre, à l’image de celui de Lénine en URSS ou de Mao en Chine. Ils proclament tenir leur légitimité de lui et s’inscrivent dans la continuité de son action.
L’Université de Brazzaville sera rebaptisée à sa mémoire le 28 Juillet 1977.
En janvier 1978, la cour révolutionnaire ouvre le procès de 42 personnes accusées de complicité dans cette affaire Marien NGOUABI , 10 d’entre elles seront condamnées à mort et exécutées (sommairement au petit matin aux environs du cimetière d’ITATOLO) le 7 février suivant .
A l’issue de ce procès expéditif ,le Capitaine Barthelemy KiKADIDI , en fuite depuis le 18 mars 1977, et condamné à mort par contumace pour avoir dirigé le commando ayant attenté à la vie de Ngouabi, est abattu par les éléments de la Sécurité d’Etat du Général NGOUELENDELE Emmanuel à l’époque commandant , le 13 février 1978.
À une date non déterminée, la dépouille du défunt Président NGOUABI va être exhumée nuitamment et de manière clandestine pour être re -inhumée à Owando, sans que cela ne soit officiellement reconnu jusqu’à ce jour,faisant du coup de leur rituel du 18 Mars une simple opération de charme digne de la comédie qui a toujours caractérisé ce régime, à l’image de ce congrès du cinquantenaire.
Sans changer d’un iota , ce modus operandi permet au tyran SASSOU –NGUESSO , de prendre en otage par malice et par la ruse, les nouveaux acteurs des forces du mal au Congo en leur faisant miroiter un avenir toujours meilleur et radieux, alors qu’en réalité , il leurs demande de l’accompagner dans ses derniers moments de vie, tel un aide –soignant dans un centre de fin de vie.
En contrepartie , il est miroité des perdiems mirobolants aux participants à ce bal de faux- culs afin d’ opérer aisément son ambition de toujours imposer sa volonté.
Quant aux congressistes, ces anti-peuples, cupides, avides d’argent ,criminels et tous hilares, ne pensent qu’à remplir leurs panses .
Certains d’entre- eux sont des rapaces venant d’Europe , un grand nombre majoritairement de Paris, pour donner une connotation inclusive à ce rassemblement d’hypocrites.
Cette assemblée donne l’image d’un panorama curieusement composé d’ hommes et de femmes bien constitués au grand corps mais en réalité au cerveau de moineau qui font injure à la misère du peuple .
A quoi servira donc ce festin dont l’ordre du jour d’après certaines indiscrétions est de prêcher la vertu en se gardant de l’appliquer , car ce qui compte pour eux , c’est l’ appât du gain et la conservation de leur confort matériel ad vitam aeternam.
Que le bal commence , bande d’hypocrites !
Bonne fête de fin d’année .
Armand MANDZIONO Nzoïste.