Coronavirus: les Nations unies demandent que les confinements et quarantaines respectent les droits humains
« Publié le : 06/03/2020 – 11:22 PAR RFI » »
Michelle Bachelet, la Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a demandé, vendredi 6 mars, que les mesures prises par les pays pour lutter contre la propagation de l’épidémie du Covid-19 respectent les droits humains et soient «proportionnées au risque évalué».
« « On dit souvent, que gérer c’est prévoir, et prévoir c’est anticiper sur l’avenir. » »
La situation qui préoccupe l’attention des esprits à travers le monde, c’est l’évolution de la pandémie du Covid 19 et ses conséquences sur la bonne marche de la société, surtout pour des pays très fragilisés comme les nôtres, dans lesquels se trouve le Congo.
Au regard de l’actualité sur les réseaux sociaux, une question nous interpelle, c’est celle des conditions des détenus dans nos prisons, pour lesquels une certaine opinion, exige un élargissement sous peine de contamination au coranavirus.
A bien voir, entre les détenus et les agents pénitenciers, quelle catégorie en est réellement exposées et ferait l’objet d’une attention particulière ?
A priori , on peut être amené à penser que dans ce cas de figure, ce sont les prisonniers , qui seraient les pestiférés, alors que dans la réalité, et avec un certain recul, cette catégorie serait de loin la mieux lotie, d’autant plus que ceux-ci, ne bougent pas et sont déjà confinés depuis fort longtemps, par conséquent immunisés à leur environnement habituel.
Mais, en se penchant sur le cas des agents pénitenciers, on peut constater, que ceux-ci font des allers et venues entre l’intérieur et l’extérieur, sont en immersion dans le quotidien, sont en interactions avec tout ce qui bougent, à savoir personnes, biens, insectes, animaux et que sais – je encore …
Ce qui revient à se demander, finalement, s’il faudrait élargir les détenus vers un environnement nouveau donc hostile, ou procéder à la mise en place d’un protocole à la fois pour les visites d’une part pour les mesures de surveillance d’autre part ?
Nous pouvons d’emblée écarter le premier cas, c’est-à-dire celui des visites, confinement oblige, pour se pencher sur le deuxieme cas celui des surveillants et affiliés, et sur ce ,point n’est besoin de s’étaler, car il suffit de se référer au bon sens et à ce qui se passe ailleurs , que l’on pourrait énoncer comme suite : désinfections des parties communes, soumission obligatoire aux tests de dépistages, utilisation régulière des produits de nettoyage , contrôle quotidien des consignes d’hygiènes …
Tout ceci, pour mettre en évidence le caractère d’agent vecteur du personnel pénitencier, du fait de leur rôle dynamique par rapport à la posture statique des détenus.
Au regard de ce que nous venons de mettre en lumière ,de façon approximative ,nous pouvons alors, nous demander, si la posture d’opposants ou de résistants, est – elle un frein à la raison, ou sommes-nous aussi limités que ceux que nous combattons , au point de profiter de chaque situation de blocage dans notre société, pour exhiber notre incapacité à imaginer des remèdes plus pertinents à la reconstruction de ce qui nous restes , afin d’accéder au nouveau monde qui est lui inéluctable ?
Armand MANDZIONO LE NZOÏSTE.