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23 ans après le triomphe qui a remis en selle le roi 👑 du Congo et sa cour tribale, les avatars de cette purge ethnique et sanglante se cristallisent enfin.
Au-delà des vestiges immobiliers et des immeubles revalorisés au sortir de ce conflit meurtrier avec à son passif plus de 400 000 morts, soit près de 10% de la population congolaise, il y a surtout des vestiges humains qui subsistent. Il s’agit des jeunes gens des quartiers nord, adolescents à l’époque des faits, et qui pour la plupart ne sont que des trentenaires aujourd’hui. Issus en général des quartiers nord, quartiers cosmopolites subissant des influences ethniques variées, ils ont l’impression qu’une seule ethnie, voire une seule contrée (Oyo) a été portée en triomphe.
Des jeunes enfants 👶 armés et drogués par le régime au pouvoir, qui ont le sentiment d’avoir été victimes d’une manipulation mentale et psychologique. Ils ont pour certains été enrôlés dans l’armée, pendant que d’autres sont devenus des laissés-pour-compte du système pervers de l’homme à la coiffe pointue. Pères de famille aujourd’hui, avec pour seule activité la consommation du chanvre, on peut constater que le sentiment d’avoir été dupés est palpable dans les rangs de ces cobras déchus.
En effet, le roi lion 🦁, l’animal le plus féroce de la classe politique congolaise, s’est considéré comme étant en droit de s’attribuer la plus grosse part du festin lors d’un partage forcément peu équitable.
La meilleure part étant revenue, à Sassou, ses enfants et ses parents, au point où certains membres influents de ce régime, tels que Jean-Dominique Okemba, Jean-Jacques Bouya etc… sont contestés par ces guerriers, leur reprochant de ne pas avoir été au front. Tel un effet boomerang, comme dans la théorie du jugement social, il y a un rétrécissement du champ d’acceptation aboutissant au rejet total du plus grand nombre d’artisans de la guerre du 5 juin 1997.
Il n’y a rien de nouveau sous le soleil ☀️ disait l’ecclésiaste (Ecclésiaste 1:9). En l’espèce, le délitement du régime d’Oyo est en partie la conséquence de la grogne et de la vindicte de ses anciens protégés aigris.
Quand le vin 🍷 est tiré, il faut le boire.
Pipot