Président du MODEC, optimiste.
A 10 mois des élections présidentielles de 2021, la question d’une réorganisation de la diaspora politique Congolaise se pose avec pertinence. La disparité de cette diaspora pose énormément de problèmes pour une véritable cohésion. Le but d’un combat doit être clair et défini au départ. Si à l’unanimité tout le monde aspire un véritable changement politique au Congo, les moyens d’y parvenir divergent.
Cette divergence est due aux motifs qui animent les acteurs politiques de cette diaspora. Pour ce qui concerne l’aile des exilés de l’UPADS, les radicaux, les extrémistes, les va-t-en-guerre l’esprit de revanche du à la perte du pouvoir anime les uns. Ces derniers prônent un retour en force au pouvoir par tous les moyens et constituent la majorité des ressortissants du Niboland.
D’autre part une tranche des personnes qui estiment que les Nordistes sont restés trop longtemps au pouvoir et qu’il est temps que les Sudistes notamment les Laris président le destin du Congo après les ratés du Président Lissouba et les déboires de Sassou Nguesso.
Pour clore ce tableau il y’a ceux qui pour des raisons ou d’autres susmentionnées estiment qu’il est temps qu’un renouvellement de la classe politique et dirigeante se fassent pour faire émerger un Congo nouveau.
Face à Capernaüm la question d’une vraie organisation se pose car on ne peut pas aller au combat de façon dispersée et en usant des mêmes stratégies que son adversaire.
La diaspora est une force économique et politique qui regorge en son sein de l’intelligentsia qui peut apporter du renouveau dans la politique nationale à condition que l’objectif atteindre soit clair. Sans un véritable programme politique national, un vrai rassemblement au-delà des clivages ethniques, régionaux, aucune bataille ne sera remportée.
Le droit de vote aux élections législatives et présidentielles doit être l’ultime revendication au sein de la diaspora politique et cela doit amorcer le processus de normalisation des rapports tumultueux entre Brazzaville et sa diaspora. La guerre du leadership sape considérable l’efficacité de notre diaspora parce qu’elle est tribale, ethnique et non idéologique.
La diaspora ne pourra se rassembler que derrière une idéologie nationale qui peut fédérer tous les Congolais de tout bord, du Nord au Sud, de l’est à l’ouest, de toutes les ethnies, de toutes les tribus, régions, départements, etc…
C’est dans ce contexte que nous voulons relancer les assises de la diaspora politique Congolaise, la refonder, la donner une nouvelle orientation politique, un souffle nouveau pourqu’ensemble nous puissions sortir de cette léthargie.
Evrard NANGHO
Président national du Modec