Projet de Mémorandum
GRAND DÉBAT
DU POOL
Après treize années d’accalmie, de la signature des accords de paix du 17 mars 2003 entre le Gouvernement et les représentants du révérend Pasteur Ntumi, à la violente contestation des résultats de l’élection présidentielle du 04 Avril 2016 attribuée, à raison ou à tort, à la milice « Nsiloulou » de ce dernier, le retour de la guerre dans le Département du Pool fait peser des menaces de chaos total.
Le constat est tel que depuis la fameuse « décennie perdue » de 1993 à 2002, le Pool demeure un champ de bataille en raison de la résurgence des milices armées.
L’enfermement du Département dans le conflit ruine ses potentialités de développement. Le Pool accumule un grand retard sur les autres Départements. Le rattrapage de ce retard s’ajoute au nombre de défis à relever une fois la Paix retrouvée. Cette guerre aggrave un paysage déjà assombri par les précédentes :
Une aggravation de l’insécurité ;
Une destruction massive des infrastructures et de l’habitat ;
Une montée du chômage et de l’Analphabétisme particulièrement chez les jeunes ;
Crise humanitaire aigue : exode massif et forcé des populations, désaffection du territoire ;
Dégradation de l’image du Département associée à une zone de conflit permanent.
Depuis plusieurs mois, une frange de la Diaspora a lancé un appel pour la tenue du « Procès, Congrès ou Grand Débat du Pool », en vue d’une réflexion sur le devenir du Département. L’objectif poursuivi est celui de la création et du maintien de façon permanente des passerelles de discussion et de règlement des problèmes touchant le département et susceptibles de menacer son équilibre vital et celui de la nation entière.
Unanimes dans le constat de la dramatique situation du département et de l’urgente nécessité d’un effort collectif pour la recherche des solutions de paix, les principales personnalités du département ont été invitées à s’engager totalement dans la mise à l’étude des problématiques qui se posent au département.
Cette unanimité sera acté par la création d’un comité d’organisation du Grand débat ou Procès du Pool largement représentatif.
Ce comité aura pour tâche de définir les points essentiels sur lesquels devrait porter l’examen des problématiques du département, de rédiger un rapport à soumettre aux délibérations d’une grande session plénière dont les modalités et les conditions de son organisation restent à définir.
La mise à l’étude des problématiques du département se justifie par la prise de conscience des répercussions négatives de la guerre sur le relèvement économique, social et culturel du département, et de la responsabilité collective qui résulterait de notre échec à œuvrer pour la paix dans le département, condition sine qua none pour créer les conditions du relèvement souhaité.
La recherche de la paix reste cependant dépendante d’une coordination au niveau politique et idéologique.
A l’image des oppositions idéologiques dans l’espace politique national, l’opinion et les partis politiques basés dans le département du Pool restent divisés entre d’un côté les partisans du dialogue avec l’exécutif et de l’autre les opposants farouches au dialogue. La mise en avant de la préservation de l’intérêt exclusif du département et du bien-être des populations devrait constituer la base de la recherche de cette coordination politique et idéologique.
Il ne fait aucun doute que le manque de cohésion dans l’approche politique et idéologique constitue, le plus sérieux obstacle à cette initiative, à cette entreprise de reconstruction et de relèvement du département du Pool.
Ce grand débat ou Procès se voudrait être l’occasion pour tous d’exprimer non seulement nos idées mais aussi de proposer des orientations pour créer les conditions d’une paix durable et permettre ainsi la relance des activités économiques et socioculturelles dans le Département.
REDACTION D’UNE CHARTE D’ENGAGEMENT, POUR LA CREATION DU DIRECTOIRE, QUI DEFINIT LE PRINCIPE DE L’UNION MORALE ET DE LA COORDINATION POLITIQUE EN VUE DE L’EXAMEN DES PROBLEMATIQUES DEPARTEMANTALES.
Cette charte devrait fixer clairement l’objectif essentiel de ce directoire au service de l’entreprise de reconstruction du département. Les signataires s’engageraient à étudier en commun toutes les questions susceptibles d’intéresser au premier chef les populations du Pool.
OBSERVATIONS.
En l’absence de toute autorité traditionnelle, l’église en tant que seule institution représentatif socialement pourrait garantir cette cohésion morale et idéologique dans le strict intérêt du département et du bien être des populations.
A travers cette charte les signataires se trouveront ainsi liés par la ladite charte, le principe de Dialogue avec l’exécutif se trouverait désormais placé au dessus de toute controverse et l’examen des problèmes du département pour s’exécuter sereinement.
LE DIRECTOIRE DEVRA S’ATTELER A L’ÉTUDE DE TOUTES LES QUESTIONS
Jadis considéré comme la « locomotive du pays » le Département doit pour retrouver sa splendeur régler les causes profondes de sa marginalisation, de son attitude « rebelle » ainsi que les facteurs déclencheurs.
Dans quelle mesure le Département du Pool pourra-t-il retrouver définitivement la Paix, se relancer, se reconstruire, régler la question de l’extrême pauvreté, du chômage, de la déscolarisation et l’analphabétisme qui touche une partie significative de sa population, et utiliser au mieux ses ressources géophysique et humaine ?
Quelles sont ses faiblesses et ses atouts ?
Sera-t-il possible au Département du Pool de se libérer du poids du messianisme et se sortir du jeu pernicieux et futiles de ses forces politiques, de réduire les pesanteurs de ses oligarchies et d’affronter ses vrais problématiques : l’insécurité, la pauvreté et
bien d’autres difficultés sociales ?
Dans la panoplie des questions auxquelles les participants à ce grand débat auront à répondre, il y’a aussi les suivantes :
Politique
A l’aune de la célébration de la « Municipalisation accélérée » dans le Département du Pool relative aux festivités de l’indépendance du Congo en 2013, un dignitaire du pouvoir et ancien préfet dudit Département déclarait que « le Pool n’avait plus bénéficié des investissements de l’Etat depuis 1973 ».
L’abandon ou la marginalisation du Département par l’Etat décidé par les instances dirigeantes du PCT, Parti dirigeant de l’époque et encore au pouvoir aujourd’hui, aurait constitué une action punitive en réponse aux coups d’état manqués de 1970 et 1972 menés par deux officiers originaires du Département, les Lieutenant et Capitaine Sirocco Kinganga et Ange Diawara.
Cette décision était le signe de l’éructation des ressentiments et des antagonismes nés des luttes politiques âpres de la période pré-indépendance pendant laquelle les partisans du MSA assimilés aux Nordistes s’opposaient farouchement à ceux de l’UDDIA assimilés aux Sudistes. Luttes qui eurent pour exutoire les sanglants évènements du 16 au 20 février 1959 dont le l’horreur et le lourd bilan, 99 morts et 77 blessés, cristallisent encore aujourd’hui les tensions politico-ethniques entre le Nord et le Sud du pays.
L’assassinat en Mars 1977 du Président Marien Ngouabi, attribué à tort ou à raison aux ressortissants du Département du Pool, eut un effet durcissant. Au renforcement du rejet du Département du Pool s’en étaient suivies des représailles avec l’assassinat et la condamnation à mort des hautes personnalités et cadres originaires du département, dont le Cardinal Emile Biayenda, l’ex Président Alphonse Massemba Débat,
dont la sépulture reste introuvable jusqu’à ce jour, ainsi qu’une vingtaine de prévenus.
L’élimination des cadres et la marginalisation du Département eurent pour effet, auprès des originaires du Département, de nourrir les frustrations et le sentiment de revanche. Bien plus que l’élimination des cadres, la marginalisation a eu des effets plus dévastateurs, avec notamment la dégradation de la vie économique du Département à travers le délabrement des infrastructures, allant du transport à la petite industrie en passant par l’éducation, ruinant au passage les capacités de développement du Département et favorisant l’exode rural, privatif des bras valides au sein de la paysannerie. Une autre conséquence fut la montée de l’analphabétisme au sein d’une jeunesse déjà fragile et succombant au discours ethnocentriste, messianique et de victimisation d’une garde politique opportuniste plus portée par ses intérêts propres que ceux du Département.
L’essaimage des milices dans la « décennie perdue » de 1993 à 2002 se révèlera la période la plus prospère à l’enrôlement de la jeunesse.
Si au départ le but de la création de la milice Ninja en 1993 était d’assurer la protection du territoire du Pool et ses ressortissants contre les exactions de l’Armée et des milices proches du Président Lissouba, ce rôle évoluera en 1997 au moment de livrer la bataille contre les Cobras de Denis Sassou associés aux mercenaires et aux troupes étrangères, pour se transformer en lutte pour la défense de la démocratie et des acquis de la Conférence Nationale Souveraine.
La victoire unilatérale du camp de Denis Sassou Nguesso,
l’abrogation des institutions issues de la Conférence Nationale Souveraine et la mise au ban des leaders politiques qui s’en était suivi avaient renforcé tant la détermination de ses miliciens que leur conviction de défendre une cause juste. Au cœur des tractations pour la recherche de la paix, en vue du retour des réfugiés, l’irruption de l’Affaire des Disparus du Beach se répercutait négativement sur la confiance entre les belligérants. Même si les doutes peuvent subsister sur l’ampleur des disparitions, le verdict du Procès a levé toute équivoque sur l’évidence des disparitions et la responsabilité de l’Etat.
Aujourd’hui nous assistons à un imbroglio dans la récupération des résidus de la milice Ninja et la reconstitution d’une nouvelle milice baptisé « Nsiloulou » par le Révérant Pasteur Frédéric Bintsamou dont les objectifs épousent des contours flous, cela d’autant plus que sa mutation en Parti politique, le Conseil National de la Résistance CNR, s’est ponctué par un échec.
Alors qu’il se voulait la principale force politique du Département, porteuse des revendications sociales et politiques des populations.
Cependant ni la signature des accords de paix et de démilitarisation, ni la nomination de ce dernier au Gouvernement n’ont permis l’éradication de cette milice qui se trouve être la seule en activité dans le Pays. La volonté affichée par le Gouvernement de venir à bout de cette milice, malgré les accords de paix a conduit à une forte militarisation du département et renforcé le sentiment d’insécurité.
Une insécurité qui avec l’analphabétisme et le délabrement infrastructurel s’ajoutent au menu des obstacles à la redynamisation de la vie économique du Département. Si l’Etat à travers la « Municipalisation accélérée » a tenté de renouer et de revenir en force dans le Département, ce retour n’a été que courte durée. La contingence politique relative à la contestation des résultats de l’élection présidentielle d’avril 2016 a replongé une fois de plus le Département dans une situation de guerre renvoyant son décollage économique aux calendres grecs.
Les dégradations et actes de sabotage à Bacongo et Makélékéle attribués aux « Nsiloulous » du révérend Pasteur Ntumi ont servi de casus-belli pour le déclanchement d’une nouvelle guerre dans le Département opposant la force publique à ce groupe rebelle et les troupes gouvernementales.
Depuis lors le département est devenu le théâtre des combats et des violations en tous genres des Droits Humains entre autres déplacements forcés, viols et disparitions des populations civiles et destruction massive des infrastructures. Le gouvernement ayant même adopté des mesures de restrictions qui limitent la circulation de biens et de personnes dans la partie sud-ouest assimilée à la zone de conflit, rendant la vie quasi impossible. Les populations civiles pris en otage par les protagonistes du conflit, ne pouvant plus vaquer à leurs occupations quotidiennes : activités agricole, scolaire et touristique à l’arrêt complet. Après une année de conflit, le sud du Département, en quasi état d’urgence, est plongé dans la léthargie.
Le pool : foyer permanent des tensions politiques
Si l’on peut assimiler la forme générale du Congo à une chaussure, le Département Pool en est le Talon. Au-delà de cet aspect schématique, le Pool, sur le plan politique, est comme on peut le constater le véritable talon d’Achille du pays.
Le Département du Pool est très velléitaire sur les questions relatives à la justice, l’égalité, liberté et en mot de la démocratie au sens strict du terme. Les contestations à certaines mesures politiques s’y manifestent avec une grande acuité et prends souvent une tournure ethnocentrique, dramatique et souvent transgressive de la Paix dans notre Pays. Englobant la capitale Brazzaville, le Pool est le nœud historique de la République du Congo.
Le Pool a une influence majeure sur toutes les activités politiques de notre pays. Ce territoire a la particularité d’être le foyer principal des tensions politico-ethniques et un lieu privilégié d’exercice de la force coercitive de l’Etat du fait de sa réputation « rebelle » et « subversif ».
Force est de reconnaître, tant pendant la colonisation que depuis notre indépendance, quasiment tous les gouvernements se sont successivement confrontés à des révoltes multiformes dans le département du Pool. Le refus du fait colonial dans le département s’est traduit par la révolte des Ba-sundis menée par leur chef suprême Mabiala Ma Nganga entre 1892 et 1896, par les révoltes politico religieuses avec Mbiemo, Biza diaTsina dans les années 1930-1940 suivi de la résistance amicaliste et matsouaniste.
Le 18 Août 1896 la zone comprise entre Loudima et makabandilou en proie à la révolte des Bassundis fut déclaré en état de siège. Le Commandant Marchand alors de passage sur la route de la caravane en direction de Fashoda, craignant d’être retardé dans sa mission déclara la guerre totale contre ses indigènes Bakongos.
Dans la période d’après guerre et pré-indépendance, dans un espace politique organisé en partis locaux, les premières violences politico-ethniques en 1956 lors de l’élection législatives anticipée qui interviennent après la dissolution de l’Assemblée par le Président Edgar Faure mirent aux prises les partisans d’Opangault et Youlou (un leader du Pool) contre ceux de Tchikaya. Après le boycott des messes et le passage à tabac de l’Abbé Rameaux suspecté de suspendre Youlou pour favoriser Tchikaya considéré comme l’homme de l’administration, la séquestration des électeurs ne votant pas Youlou, les partisans de Youlou et d’Opangault s’attaquèrent aux propriétés des leaders du PPC. Le bilan de ces émeutes s’élèvera à 2 morts, 34 blessés et plusieurs cases brulés pillés saccagés.
En marge des élections législatives pour la conquête des Présidence du conseil et de l’Assemblée, les partisans du MSA et de l’UDDIA vont s’entretuer du 16 au 20 février 1959. Le bilan sera très lourd près de 100 morts, soixante dix sept blessés et plus de trois cents cinquante cases brulés.
La décennie 70 sera marquée par trois coup d’états contre le président Marien Ngouabi, les deux premiers conduits par deux officiers ressortissants du Pool échouèrent, en 1970 par le Lieutenant Sirocco Kinganga et en 1972 par le Capitaine Ange Diawara. L’échec de 1972 conduira à la formation d’un maquis dans le Pool jusqu’en 1973. Le dernier coup d’état de 1977 qui ôtera la vie au président Marien Ngouabi bien que non élucidé sera attribué à tort à un officier ressortissant du Pool, le capitaine Kikadidi Barthélemy qui sera à son tour assassiné quelques mois plus tard.
Dans la période post démocratique, au sortir de la CNS et de la période transitoire, suite au changement de majorité à l’Assemblée Nationale et en marge du vote de la motion de censure, les partisans de l’UPADS s’opposent à ceux du MCDDI. De ces émeutes émergera le phénomène des milices armées, NINJA, COBRA et ZULU naitront. Lorsque la guerre éclatera en 1997, après la victoire de Sassou, des cendres de la milice Ninjas naitra les Nsiloulous sous la conduite du Pasteur Ntumi et qui persiste encore alors les zulus ont disparu et que les cobras constituent aujourd’hui l’ossature de la force publique.
L’histoire de notre pays reste doc jalonnée par des péripéties qui implique forcement la région du Pool, ce qui conforte l’aspect schématique énoncé en prélude sur le Pool talon d’Achille du Pays. Cependant l’essentiel des troubles se concentrent dans la partie sud-ouest de ce Département occupé en majorité les populations d’origine Kongos alors que la partie Nord-Est relativement calme est celle des populations Téké. Ce qui établit le lien entre les Kongos et les troubles politico-ethniques qui y ont eu lieu depuis des lustres.
La fracture idéologique au sein de l’opinion et les partis politiques basés dans le département du Pool épouse fidèlement les frontières qui se dessinent dans l’espace politique national. D’un côté les partisans du dialogue avec l’exécutif et de l’autre les opposants farouches à une entente avec un exécutif qu’ils considèrent illégitime.
la recherche d’une coordination politique et idéologique qui n’aliène pas les intérêts exclusifs du département et le bien-être des populations sous-entend l’acceptation du dialogue avec l’exécutif et la reconnaissance implicite de celui-ci ;
il s’agira de convaincre les principaux acteurs, que l’unanimité morale pour la reconnaissance des souffrances des populations et la recherche des solutions reste couplée à l’unanimité sur le principe de reconnaissance mutuelle des belligérants et de l’ouverture d’un dialogue ;
constitution d’un comité de liaison chargé de négocier la cessation du conflit, du rétablissement de la confiance entre les belligérants ;
t ;
Economie :
La structure économique du Pays est très différente d’un département à un autre, le Département du Pool est essentiellement agricole. L’Industrie est absente depuis la disparition de la SOCOREM (Société Congolaise de recherche d’exploitations minières) qui exploitait les mines de Polymétaux, de Cuivre et d’Argent autour de Mindouli.
Néanmoins le département conserve ses potentialités minières.
L’agriculture est un secteur privilégié grâce notamment à un climat et de terres agricoles abondantes et de bonne qualité. L’agriculture itinérante sur brulis avec de très longues jachères, et l’écobuage sont les principaux modes de cultures pour la production de cultures vivrières : manioc, arachides, ignames, maïs, riz, fruits et légumes divers. L’élevage de Bovin et les rizières de Kindamba et ont longtemps constitué la source locale d’approvisionnement en viande et en céréales.
L’agriculture étant placée au centre la politique de diversification de notre économie, le Pool de par sa position stratégique constitue dans ce cas un pivot.
Département à impact positif local et sur Brazzaville
Du fait de sa proximité, la capitale Brazzaville exerce une grande influence sur les activités économiques du Département. Le Pool est pratiquement orienté vers l’approvisionnement de Brazzaville en denrées alimentaires et en énergie domestique à travers les différentes voies de communication qui en assurent la connexion : fleuve Congo, RN1 et 2 et CFCO.
De ce fait le Pool est longtemps considéré comme « grenier de la capitale Brazzaville ».
Faute d’une couverture insignifiante et un accès non permanent à l’électricité, l’utilisation de l’énergie domestique est encore rudimentaire et repose essentiellement sur le bois de chauffe et le charbon dont le Pool est encore le principal pourvoyeur.
Un réseau de communication diversifie
Le Département du Pool dispose d’un réseau de communication étendu. Il a la particularité d’être traversé par les 3 grandes voies de communication, le fleuve Congo, les routes RN1 et 2 et le chemin de fer CFCO. A ce principal réseau s’ajoutent les pistes ue et agricoles. La longueur du réseau routier est de l’ordre de centaines de kilomètres. Ce réseau concentre aussi la majeure partie de sa population et constitue un atout formidable pour la mobilité des biens et des personnes dans le département. Cependant faute d’entretien le réseau est en proie à une dégradation progressive. Le réseau ferroviaire est dans un piteux état faute de réhabilitation, les gares ferroviaires sont en ruine consécutivement au conflit.
Les principales liaisons sont :
Brazzaville – Kimpila_Boko
Brazzaville- Kinkala – Boko et Kinkala -Louingui – Louomo
Brazzaville – Kinkala – Mindouli – Loulombo avec la bifurcation Mindouli – Kindamba – Vindza
Brazzaville – Ngamaba – Mayama – Kindamba
Brazzaville – Odziba – Mbouambé, avec la bifurcation Odziba – Mbé – Ngabé
Un territoire de ressources et de savoir-faire.
La Diaspora du Pool forte en nombre constitue aussi un atout. Le Département pourrait exploiter cette niche de cadres et mettre à profit leur savoir-faire et leur capacité financière pour élaborer des projets de développement dans divers domaines.
Réfléchir sur les projets devant redynamiser les activités agricoles, et réhabilité la position stratégique du département dans ce domaine;
Les questions des voies de communication :
réhabilitation du chemin de fer CFCO un grand marché soutenant et animant la vie dans les villages qu’il traverse,
réhabilitation des pistes secondaires et agricoles
Finances.
La question des crédits destinés aux projets agricoles et de créations d’entreprises;
Chômage.
Outre le financement des projets agricoles, l’encouragement à la création d’entreprise, le cantonnement et l’enrôlement des anciens miliciens dans l’armée ;
Education.
Réhabilitation des écoles ;
Création des filières professionnelles ;
Education civique et Politique de prévention contre les dangers des dérives messianistes.
Culture Art et tourisme.
Relances des activités culturelles;
Promotion de l’artisanat;
Faire de département un pôle touristique
Réhabilitation de sites touristiques : Falaises de Douvres, la Chute de la Loufoulakari, les Cataractes, le Musée de la sorcellerie et la Maison royale de Mbé
Paix et Réconciliation
Au confluent de deux anciens royaumes, les Royaume Kongo et téké, et en tandem avec Brazzaville, le Pool constitue le creuset des différentes cultures de notre pays. De par la diversité et la pluralité des ethnies qui y sont représentées, Kongo, téké et Mbochis, ce tandem est le miroir culturel du pays. S’il est établi scientifiquement que ces différents groupes ethniques qui partagent le territoire du Congo ont un ancêtre commun, comment alors expliquer leur antagonisme ?
En effet les données préhistoriques démontrent que les trois grands groupes proviennent du même « noyau primitif et occidental bantou » ayant migré du Nord de l’Afrique vers le Bassin du Congo. Par ailleurs la Glottochronologie confirme la parenté incontestable des Batéké, des Bakongo, Mbochi et autres groupes ethniques relevant du « Noyau primitif Bantou occidental ». Cette même science indique que la langue des Mbochi se serait séparée de celle des Kongo aux environs de 300 (IVe siècle) de notre ère et de la langue des Batéké vers 400 (Ve siècle) de notre ère ». Alors pourquoi peinons-nous à vivre en harmonie, en Paix ?
Promotions des valeurs de paix et de cohésion nationale : « vivre ensemble »au nom de la « Bantouité » ;
Administration.
retour du service public ;
CREATION D’UN COMITE REPRESENTATIF DU DEPARTEMENT DANS LE CADRE DES COMMISSIONS REPRESENTATIF DES SAGES ET NATIONALE DU DIALOGUE INSTITUE PAR LA CONSTITITION EN VIGUEUR POUR MENER LES DISCUSSIONS EN VUE DU REGLEMENT DES PROBLEMES IMPLIQUANT LE DEPARTEMENT.
La nécessité d’un comité représentatif et responsable, sous forme d’institution régulière du département, composée des représentants de toutes les composantes du département, en liaison avec l’exécutif. Les pouvoirs et l’organisation ce comité reste à déterminer. Ce comité est destiné à être l’interlocuteur principal dans le règlement des conflits et l’instrument d’action des conclusions du Débat ou Procès du Pool.
L’heure est décisive en raison de l’ampleur de la crise humanitaire qui sévit actuellement dans le département. Il y’a urgence à œuvrer pour le règlement des principaux problèmes, matériels et moraux, consécutifs à la guerre dans un élan collectif et pour un effort positif à travers la mobilisation de tous les acteurs sensibles au Drame que vit ce Département et de ses conséquences sur le Pays dans un élan collectif pour ce Procès ou Grand débat autour des grands enjeux sociaux, politiques et économiques.
Armand MANDZIONO, NZOÏSTE.