A, quatre (4)mois des élections présidentielles de 2021, l’inertie de l’opposition Congolaise non de l’opposition républicaine corrompue accompagnatrice du pouvoir en place est vraiment inquiétante voir frustrante.
Au moment où le pouvoir en place multiplie les descentes sur le terrain pour restructurer son parti, mobiliser sa base en vue des élections présidentielles de mars 2021, l’opposition non officielle est dans l’expectative et inerte.
Diantre ! qui a maudit l’opposition Congolaise pour qu’elle soit incapable de s’organiser comme celle de la Côte d’Ivoire qui aujourd’hui est arrivée à faire plier le président Ouattara ?
En analysant scrupuleusement la stratégie mise en place par les opposants Ivoiriens, nous pouvons tirer des leçons qui peuvent nous servir dans quatre(4) mois. D’ici peu tous les projecteurs de la Communauté internationale seront braqués vers le Congo Brazzaville, notre pays sera à la une de plusieurs médias internationaux et c’est aussi une occasion de mettre nu le régime de Denis Sassou Nguesso.
La symbiose entre l’ opposition ivoirienne intérieure et extérieure plus la diaspora a été un facteur déterminant qui a permis le recul de Ouattara. Il en découle de cette triade une force phénoménale qui a fait bouger les lignes à Abidjan, un seul mot d’ordre: pas de 3ème mandat pour Alassane Ouattara. Pour réussir ce pari, une coordination a été mise en place pour parler d’une même voix entre tous les membres de l’opposition et la diaspora:
-boycott des élections présidentielles par tous les ténors de l’opposition et au sein de la diaspora;
-refus de l’opposition de faire campagne tant que le dialogue national inclusif n’est pas entamé avec le pouvoir;
-appel au boycott du processus électoral vicié;
-l’opération de désobéissance civile(la désobéissance civile est le refus assumé et public de se soumettre à une loi un règlement, une organisation ou un pouvoir jugé inique par ceux qui le contestent, tout en faisant de ce refus une arme de combat pacifique) qui invite les populations à ne pas se rendre aux urnes.
La stratégie de l’opposition Ivoirienne a été payante, le président Alassane Ouattara qui refusait de rencontrer l’opposition avant les élections présidentielles s’en est empressé d’appeler au dialogue vu la tournure des événements.
Au moment où le ministre de l’intérieur et de la décentralisation a appelé à une concertation politique à Madingou dans la Bouenza, certains États majors s’agitent dans l’opposition et dans la diaspora pour participer à ce rituel imposé par le pouvoir avant chaque élection majeure dans notre pays.
Le ministre a été suffisamment clair à Madingou il est question des élections présidentielles de 2021, l’ordre du jour de la dite concertation est connue d’avance par les organisateurs: la gouvernance électorale dont les précédentes concertations n’ont pas pu résoudre. Les per diem proposés (15 ou 20 millions de FCFA soit 22.500€ ou 30.000€) par le pouvoir à la sortie de cette messe affolent les opposants affamés.
Il est temps que Mathias Dzon, Claudine Munari, Paulin Makaya, Anatole Limbongo-ngoka, Clément Mierassa, Bonaventure Mbaya,Bowao, Serge Blanchard Oba etc…d’une part et d’autre part Evrard NANGHO, Modeste Boukadia, Armand Manziono, Raphaël Goma, Marcel Makome,Jean Luc Malekat, John Benith Dzaba, Djess de Moungouansi, Jean Lewis, Sosthene Kongodila, Dieudonne Ngoma etc… d’autre part puissions-nous retrouver ensemble pour faire tomber le duo caché Denis Sassou Nguesso et Denis Christel Sassou Nguesso pour les élections présidentielles de 2021. La diaspora dispose des médias redoutables pour faire plier le régime de Brazzaville tels que : BrazzaParisinfos, Ziana Tv, Dac press, Zenga-Mambu, Congo liberty, Congo Page, Nzoïsme, Congo live 11 Chicago, Brazzanews, etc… plusieurs activistes dans les réseaux sociaux.
In fine tout est question d’organisation, nous ne pouvons plus continuer à regarder le PCT s’organiser pour gagner par tricherie dès le premier tour après crier à la fraude.
Si tout le monde a un seul mot d’ordre :pas un nouveau mandat pour Sassou Nguesso ou Christel Sassou Nguesso en 2021, boycott du processus électoral sans un véritable dialogue national inclusif de tous les Congolais y compris la diaspora, le pouvoir de Brazzaville va obtempérer car tous les projecteurs des médias internationaux seront braqués sur le régime de Brazzaville et la CPI sera saisi au cas où la force publique va se lancer dans des exactions ou des pogroms contre le peuple.
Nous sommes face à l’histoire, le moment est venu où chacun de nous peut rentrer grandiosement dans l’histoire de notre pays. Denis Sassou Nguesso n’est pas invincible mais c’est plutôt notre manque d’organisation et de notre courage qui bloquent le changement tant attendu et espéré par les populations Congolaises. Demain ça sera trop, c’est aujourd’hui que nous devons agir et c’est parce que nous n’osons pas que les choses nous paraissent difficile, le plus dur dans un voyage, c’est faire le premier pas.
Osons ensemble et le reste s’en suivra !
Evrard NANGHO
Président national du Modec.