Depuis l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle de mars 2021 par l’alliance pour la République et la Démocratie (ARD), Mathias Dzon le principal opposant à Denis Sassou Nguesso depuis son retour au pouvoir en 1997 manifeste une volonté d’en découdre définitivement avec le système dont il connaît bien les rouages.
Ce dernier a invoqué défendre : »l’intérêt supérieur de la patrie en danger » lors d’une conférence de presse devant un parterre de journalistes pour fustiger la gestion chaotique et calamiteuse de Denis Sassou Nguesso dont il fût ministre de l’économie et des finances de 1997 à 2002.
Il sied de rappeler la fracture qui s’est opérée entre les deux hommes vient du non respect du pacte (deal) qui engageait les deux hommes par Denis Sassou Nguesso qui refusa de passer la main à Matias Dzon comme convenu. C’est depuis lors que Mathias Dzon mis fin à sa collaboration avec le sphinx d’Alima et devint son principal opposant (à cette époque, il était le seul et unique opposant de Denis Sassou Nguesso sur le terrain).
Sa connaissance des dossiers surtout économiques est un atout considérable (le Congo traverse une crise socio-économique sans précédente) dont il maîtrise les rouages, sa volonté de rapprochement avec la diaspora Congolaise dont il a entretenu des relations fraternelles à une époque (Mathias Dzon est le seul opposant Congolais qui a mis en lumière le combat politique de la diaspora) avant la rupture sont des qualités qui plaident en sa faveur.
Nonobstant il y’a encore du chemin à faire car on ne gagne pas les élections par une simple déclaration mais c’est en allant à la rencontre de chaque citoyen Congolais du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, dans tous les coins et recoins du pays sans oublier ceux de la diaspora qui ont rôle majeur à jouer (même si le droit de vote pour les élections présidentielles et législatives n’est pas encore accordé à la diaspora). Face au rouleau compresseur de la tricherie du PCT, il faudrait une vraie détermination pour en découdre avec ce système mafieux, une vraie stratégie anti fraude doit être mise en place (le vote par anticipation de la force publique est la nouvelle arnaque électorale du PCT), à l’impossible rien n’est tenu, l’opposition Congolaise doit avoir des représentants dans tous les bureaux de vote, l’accès aux bureaux de vote doit être subordonné par la présentation de la carte électorale et une carte nationale d’identité ou passeport et les dépouillements étant publics selon la nouvelle loi électorale, l’opposition doit inviter la population se présenter massivement à la fermeture des bureaux de vote dès 17h pour éviter la tricherie du PCT.
Cette tâche ne sera pas aisée car la machine de la fraude du PCT fera tout pour empêcher l’opposition de battre campagne en prétextant la pandémie du #COVID19_CG. Il faudrait pas se résigner car Mathias Dzon joue sa dernière carte politique face à son adversaire de toujours Denis Sassou Nguesso. C’est tout un peuple qui veut en découdre avec le PCT et qui a soif d’un vrai changement.
Le renouvellement de la classe politique s’impose inéluctablement, pour réussir ce pari titanesque, Dzon aura besoin d’une nouvelle dynamique dont il devrait vite constituer sans perdre du temps car le défi à relever est immense.
L’occasion à Dzon de prendre sa revanche est là car dans certains milieux de la Françafrique, les langues se délient et d’aucuns souhaitent ardemment le départ de Denis Sassou Nguesso à la tête du pays depuis de nombreuses années.
In fine une vraie stratégie à définir au cas où le candidat du PCT voudrait passer en force afin de les mettre hors d’état de nuire.
« Le nain sur les épaules du géant, voit plus loin que le géant »
Evrard NANGHO.