La candidature de l’empereur congolais aux élections présidentielles de 2021, apparaît comme un air de déjà vu, et une pratique à laquelle les congolais se sont accommodés bon gré mal gré.
En effet, plus rien n’étonne les congolais dans l’attitude de leur président à vie, au point où les deux mots accolés : « Sassou-Nguesso président », expression sensée être un oxymore, mais qui par la force des choses est devenue un pléonasme, tellement que les deux mots ont désormais un même sens.
Mais pourquoi donc se représenter en 2021, quand en presque 40 ans de règne sans partage, le Congo a atteint et dépassé tous les standards de la médiocrité ?
Que peut-il apporter de nouveau aux congolais, pour justifier cette énième investiture ,Les interrogations sont légions.?
D’aucuns diront que l’homme à la coiffe pointue a été atteint par le syndrome du trône, au point où sa mégalomanie le pousse à s’éterniser au pouvoir.
Cependant, ceux qui ont l’esprit un peu plus raffiné pensent plutôt que Sassou est condamné à mourir en étant Président, afin de jouir de l’immunité que lui confère ce pouvoir acquis au prix du sang, et d’éviter l’éventualité d’une vindicte populaire.
Ceci dit, ni son fils légitime, Christel Sassou-Nguesso, alias KIKI le pétrolier, ni son neveu de féticheur, Jean-Dominique Okemba, alias Mora nzambé, n’hériteront du trône de son vivant.
D’ailleurs, le nouveau sobriquet « d’empereur » affublé ridiculement par Alassane Dramane Ouattara, lors de son investiture pour un troisième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire, a été un message adressé à la terre entière, disant que l’homme de Mpila n’abdiquera jamais son trône, n’en déplaise à sa propre progéniture.
Dès lors, le Congo devient un empire et une citadelle imprenable pour tous ceux qui auraient des velléités de conquête du pouvoir, contraignant KIKI, JDO et les autres partis politiques à patienter une éternité.
« J’ASSUME ! « avait-il tancer vertement à tous les membres de la conférence nationale de 1991, en voulant s’approprier tous les crimes politiques et économiques commis par ses prédécesseurs.
En posant cet acte symbolique et mystique, Sassou-Nguesso devenait le dépositaire et l’héritier de tout le système politique post-colonial, parce qu’il n’existe pas de règne sans héritage.
Une fois que l’on a dit cela, on comprend pourquoi le natif d’Oyo, s’arc-boute contre ce pouvoir, en exerçant une forte pression sur tout un peuple, dans le but de le dompter et de le mener là où il veut. D’où le slogan repris en chœur par tout un peuple : « Allons seulement »
Pourtant, l’inexistence d’un système de santé, la destruction du système éducatif, la gestion chaotique des deniers publics, le clientélisme à haute échelle, le nivellement par le bas, le tribalisme à tous les niveaux, sont autant d’avatars concoctés par ce système de prédation conçu et imposé par le nouvel empereur du Congo.
A ce titre, le peuple a été bâillonné, et une bonne partie de l’élite congolaise vouée à cette cause destructrice.
Dès l’instant, plus rien ne pourra empêcher l’homme du 5 février 1979, de briguer un énième mandat, et ce, au grand dam, de tout un peuple asphyxié, voire étouffé par la contrainte et la suppression des simples besoins vitaux.
Wa luwiri ! YA LUBU NINI NWETA NWETA NZOÏSTE TELEWO.