Les réseaux sociaux représentent la voix du petit peuple là où la politique est devenue un sanctuaire au lieu d’être un sacerdoce.
C’est aussi le canal par lequel les voix des sans voix ont trouvé le moyen de contourner les difficultés d’accès aux médias officiels , qui restent l’apanage des Etats dont la crédibilité s’est avérée au fil des temps problématique .
L’intérêt des réseaux sociaux repose dans la capacité de mettre à la disposition du plus grand nombre des informations et données qui lui étaient dissimulées pour des raisons sois disant d’Etat certes , mais qui camouflaient également l’incapacité de certains décideurs à répondre aux missions et objectifs pour lesquels ils étaient mandatés, réduisant ainsi leur crédibilité et par conséquent leur domination sur leurs mandants , et ceci contre une augmentation de la capacité de négociation des populations dans leurs revendications sociales et la quête de leur épanouissement .
L’information qui demeure ici un enjeu majeur était hier un monopole d’Etat et des nantis , aussi bien dans sa production que dans sa diffusion.
La révolution numérique de ces trente dernières années a été un facteur d’émancipation pour les couches populaires de la planète entière , afin de prendre sa vraie place dans le processus des décisions communautaires.
Pour revenir sur le Congo qui est notre terrain de jeu , les réseaux sociaux ont beaucoup contribué à déconstruire et à démanteler toutes les formes de formatage mental et psychologique conçues depuis la pseudo révolution de 1963 par le MNR , et son réajustement de 1968 par le CNR et enfin par sa confirmation en 1969 par le PCT, qui malgré l’engagement dans le processus de démocratisation de 1991 avec la Conférence Nationale Souveraine , n’a pu faire sa mue pour s’adapter aux valeurs humanistes qu’exigent ce nouveau monde .
Victor HUGO disait ,les enfants ont la mémoire courte, mais ils ont le souvenir rapide, au vieux sage Korobo MATSOUANISTE de renchérir , qu’en musique les fausses notes ne sont pas recommandées.
Ce phénomène peut être analyser en se transposant dans l’ambiance régnant au sein de la diaspora et notamment dans l’évaluation de l’impact des démarches opérées ou des stratégies conçues dans les luttes de conquête des libertés publiques et individuelles dans notre pays .
Qu’avons-nous constaté ?
Depuis le retour sanglant du dictatueur Denis SASSOU-NGUESSO , le 5 JUIN 1997 avec son lot de malheurs , comme l’exil massif des congolais dans les quatre coins de la planète , les forces vives éprises de liberté , de justice et d’équité , se sont emparées des moyens qui leur étaient disponibles pour faire entendre leur voix et faire respecter leurs droits et tout ceci grâce aux réseaux sociaux qui à cette époque du début des années 2000 étaient symbolisés par le réseau internet .
A partir de là , naîtra une société de communication et d’échanges dynamiques pour une meilleure édification des masses populaires.
A ces avancées , se sont mêlées aussi d’autres difficultés car dans cet espace où la virtualité est un des enjeux , on est exposé à des risques d’infiltrations aux conséquences incalculables comme qui dirait science sans conscience n’est que ruine de l’âme .
Pendant que nous engagions la bataille judiciaire au début des années 2000 sur les situations historiques des( Disparus du Beach) et par la suite de (Biens Mal Acquis ) qui nous fît découvrir les grandes figures de l’époque , de la Fédération Congo- Diaspora avec le soutien des associations comme Survie , Attac, telles que , Benjamin TOUNGAMANI, Benjamin MOUTSILA , Olivier BINDOUNGA , MANKASSA , Patrice YENGO de la Rupture, Marie Albert KOLELA, Colonel Marcel NTOUANGA et bien d’autres encore, le tout dans un contexte d’explosion du mouvement altermondialiste dont la figure de proue française fut le regretté François Xavier VERSCHAVES ; d’autres en revanche profitaient de ces situations pour conforter leurs situations sociales et administratives, en se passant pour ce qu’ils n’étaient pas , au point de créer un flou dans la crédibilité et la pertinence de ce combat .
Nous nous souviendrons tous du cas de ce soit disant Conseiller à la Presidence de la République du Congo , qui se révélât avec fracas sur les ondes de RFI et dans les colonnes du quotidien( Le Monde ) en prétendant être un témoin privilégié des massacres qui s’étaient opérés aux alentours de la Résidence Présidentielle du Plateau aux abords du Fleuve Congo, du fait de sa présence à ces moments là dans son bureau en hauteur qui avait une vue imprenable sur tous ces espaces , en plus d’avoir ressenti des odeurs pestilentielles qui s’en dégageaient .
Cette occasion fut accueillie comme une aubaine , une bénédiction au moment où le régime en place titubait et qu’il fallait juste un coup fatal pour l’achever.
Qu’elle ne fut pas notre surprise totale lorsque le fameux témoin au lieu de remplir son devoir citoyen s’évapora dans la nature comme les fumées qu’il aperçurent de sa fenêtre et qui interpelèrent sa curiosité .
Il aura donc fallut plusieurs années pour que ce dernier après avoir régularisé sa situation administrative et sociale , resurgisse dans les différentes plateformes politiques comme donneur de leçons et objecteur de conscience circonstanciel alors que le devoir citoyen aurait voulu dans ces moments historiques et mémorables d’édifier l’opinion sur certaines réalités et faits méconnus afin d’aider à la compréhension des enjeux actuels et futures .
Ce genre d’attitudes et de comportements qui frisent la compromission et la complaisance , constituent un véritable frein à l’aboutissement des batailles engagées pour la réalisation des objectifs de restauration des libertés publiques et individuelles .
Ils conviendrait donc aux administrateurs des groupes de discussion dans les réseaux sociaux de veiller au toilettage du fichier des correspondants pour débusquer tous les agents subversifs qui ne contribueraient pas l’éclosion de la lumière aux risque de subir une explosion de la république.
YA LUBU NINI NWETA NWETA NZOÏSTE VIGILANT.