Denis Sassou-Nguesso peut-il aller au bout de son quatrième mandat ?

 

À peine réélu à sa propre succession, celui qui aurait obtenu 88,57% des suffrages des congolais, est en phase de connaître les moments les plus pires de l’histoire de sa longue et cynique carrière politique.
Au vu du climat particulièrement morose d’angoisse et d’insécurité qui prévaut dans ce pays d’environ 5 millions d’habitants, les cinq années à venir risquent d’être orageuses pour l’actuel président qui peine à convaincre une population plus que désabusée.

En effet, plusieurs contingences ne plaident pas en faveur de l’inaltérable président congolais, qui redoute semble-t-il des moments pré-apocalyptiques d’un pouvoir qui paraît avoir atteint son point d’achoppement.

Parmi les déterminismes de cet épilogue, on peut citer pour l’instant : la paupérisation d’une grande majorité de la population congolaise, la fronde des étudiants observée durant cette fin de semaine, à Bayardelle et à la faculté des sciences, puis la mort inopinée et étrange de Parfait Kolélas, mort devenue un caillou dans la chaussure du pouvoir de Brazzaville.

Tout d’abord, la crise économique et sociale qui sévit actuellement au Congo, est la preuve que Denis Sassou-Nguesso n’a pas été élu par la grande majorité affamée des congolais, qui montre de plus en plus des velléités insurrectionnistes à l’égard du pouvoir de Brazzaville.

Cette crise a assurément une corrélation avec la révolte des étudiants congolais, pris entre colère et désarroi, qui réclament le paiement des arriérés de leur bourse, dans un pays où être étudiant n’octroie pas les mêmes privilèges que lorsqu’on exerce le métier de soldat ou de policier au service du pouvoir.

Par ailleurs, le régime de Brazzaville semble avoir du mal à faire la lumière autour du décès de Parfait Kolélas, malgré la conjecture d’une mort liée à la covid-19 rejetée par une grande partie des congolais.

A ce titre, on apprend de source sûre que nonobstant les injonctions du gouvernement congolais, la famille du disparu s’opposerait à un rapatriement au Congo, de la dépouille de celui qui a subi de plein fouet, la bestialité de ce régime monstrueux.

Eu égard à ce qui précède, il convient de conclure que durant ces cinq prochaines années, Denis Sassou-Nguesso aura toutes les peines du monde à pacifier un peuple qui ne croit plus en lui, et qui aspire à vivre et à articuler les métaphores de son futur sans son bourreau légendaire.

L’histoire des nations nous enseigne que lorsque la misère des peuples est décuplée par les affres du dénuement, le temps des dictatures finit subséquemment par s’étioler et se désagréger, en laissant derrière lui de simples vestiges inconsistants.

Le Congo est sans doute à un tournant de son histoire, une nouvelle page de ses annales est sur le point d’être écrite, et dans le même temps, les prochains mois s’annoncent inquiétants pour la famille Sassou-Nguesso et tous ses fervents courtisans.

« Il y a un temps pour tout », disait l’Ecclésiaste !

Hasta la victoria siempre

YA LUBU NINI NWETA NWETA WILA LE NZOÏSTE.

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