NOMINATION DE COLLINET MAKOSSO AU POSTE DE PREMIER MINISTRE : L’EMBALLAGE CHANGE MAIS LE PRODUIT RESTE LE MÊME



À en croire les scènes de liesse aperçues à quelques encablures du domicile du désormais premier ministre du Congo, l’euphorie et l’enthousiasme suscités par cette énième nomination conduirait par naïveté à un espoir insoupçonné.


Pourtant, de Clément Mouamba à Collinet Makosso, on assiste à une politique marketing des plus banales de l’ère Sassou, qui consiste à vendre le même contenu obsolescent aux congolais, en feignant de changer le contenant.


En effet, Clément Mouamba ou Collinet Makosso, c’est du « blanc bonnet et bonnet blanc ».
Cette expression, qui date du 18 ème siècle, se moque de ceux qui, en utilisant deux appellations réellement distinctes, prétendent désigner deux choses différentes, alors qu’il s’agit en réalité de deux choses plus ou moins identiques.


Ceci dit, la nomination de l’actuel premier ministre congolais, Collinet Makosso, n’augure en rien des résultats meilleurs que ceux de son prédécesseur, d’autant plus que les lignes directrices de gestion édictées par le président sempiternel du Congo restent les mêmes.


Plus de déficits publics du fait du pillage systématique et systémique des ressources de l’État, alourdissement in fine du service de la dette, bref, une perpétuation des modèles de gouvernance peu vertueux de la part des gouvernants véreux, établis ad vitam aeternam par l’empereur du Congo.


Cette nomination s’inscrit donc dans la continuité de la géostratégie politique qui consiste à céder systématiquement la primature à un ressortissant de la partie sud du Congo, afin de faire croire aux imaginaires qu’au Congo le pouvoir est l’apanage de tous ses fils.


À l’aune de ses prédécesseurs, Collinet Makosso sait pertinemment qu’il porte dans ses mains une patate chaude. Et lorsqu’on a dans ses mains une pomme de terre qui sort du feu, elle est tellement chaude qu’on ne peut pas la garder, on doit la refiler, voire la refourguer à quelqu’un d’autre, enfin, à un autre sudiste corrompu du système.


Au-delà du fait que cette pratique politicienne est devenue vieille comme le monde, il n’en demeure pas moins que Sassou-Nguesso reste le seul maître à jouer dans l’échiquier politique congolais.


Il est à présent le seul habilité à redistribuer les cartes, et à déplacer les pions comme dans un jeu de dames, afin de calmer les ardeurs de tout un chacun et de décrisper le spectre politique au Congo.


Pour ouvrir une ère nouvelle et aspirer à quelque chose de mieux, les congolais devront encore patienter, mais jusqu’à quand…

Hasta la victoria siempre !

YA LUBU NINI NWETA NWETA NZOÏSTE WOUMISSA BANTU.

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