Au Congo-Brazzaville, plus rien n’est conforme à la cohérence et au bon sens.
Sous l’ère Sassou, Les périodes antérieures et postérieures à la constitution d’un gouvernement se révèlent souvent agitées, tant l’enjeu pour les acteurs et courtisans véreux du régime au pouvoir est de taille, et ce, au grand dam des politiques économiques vertueuses.
Ne pas être écarté, mais être maintenu de facto au gouvernement peu importe les résultats escomptés, souhaiter la nomination d’un parent ou d’un mentor, afin de perpétuer ce système pervers, telles sont les motivations de la caste dirigeante au pouvoir, et de tous ses courtisans prêts à toutes besognes visant à pérenniser un système devenu de plus en plus impudent avec le temps.
Pendant cette période de crispation où l’attente paraît longue pour certains, et le suspense à son comble pour d’autres, les laboratoires de cousinages sont activés, les marabouts sont débordés, les loges sataniques sont prises d’assaut, bref le train du Congo s’arrête pour quelques jours.
La tâche paraît donc des plus âpres pour l’empereur d’Afrique, qui doit satisfaire bon gré mal gré, tout une cour vouée à sa cause destructrice.
Il ne souffre donc d’aucune contestation qu’au regard des nominations à ne plus en finir des membres du gouvernement congolais, des repêchages de dernière minute, une série de décrets incongrus signés par le chef de l’Etat, des listes additives pour récompenser les échoués, bref un spectacle ridicule, à la limite du risible, il va sans dire que le mal du Congo a atteint son épilogue.
A ce titre, la période post-électorale au Congo, a vu naître des scénarios ubuesques qui ont éclaté au grand jour, dans un jeu de chaises musicales délirant.
C’est ainsi que l’ancien ministre de l’économie, de l’industrie et du portefeuille public, Gilbert Ondongo, un des artisans de la banqueroute de l’État congolais de ces vingt dernières années, écarté pour un laps de temps, mais qui est remonté sur scène pour pousser le ridicule au-delà de toutes limites, en se voyant confier le poste de représentant personnel du chef de l’Etat, chargé du suivi et de l’évaluation des plans et programmes, avec rang et prérogatives de ministre d’État.
Une autre situation grotesque est celle d’Adélaïde Mougany, 77 ans, ancienne ministre des petites et moyennes entreprises, remerciée par l’inamovible président du Congo, mais nommée, à l’âge de la retraite passé, au poste de conseillère spéciale du président en charge de l’agriculture et de l’élevage.
Au delà de ces décrets présidentiels à la pelle, il faut ajouter des nominations à profusion des conseillers et attachés au sein des cabinets ministériels, alors que les déficits publics, du fait de la mauvaise gouvernance, ont généré à l’État congolais une dette de plus de 120% de son PIB.
Avec un gouvernement pléthorique de 36 membres, pendant que l’État congolais doit faire face à des défis majeurs, tels que l’assainissement des finances publiques, la résolution du service de la dette, le paiement des arriérés des salaires et des pensions, et c, il y a fort à parier que ce gouvernement est bien parti pour reproduire les mêmes déprédations.
Fidèle à sa ligne directrice : « on reprend les mêmes et on recommence », le régime de Brazzaville vient à nouveau de montrer à la face du monde, son amateurisme et ses limites dissimulés en matière de gestion de l’appareil de l’État.
Face à ces errements chroniques aux allures interminables, les générations futures pourront dire : il était une fois, la médiocrité visita Congo.
Hasta la victoria siempre !
YA LUBU NINI NWETA NWETA NZOÏSTE NI WUNA KWUA WUKA TA