Débat sur le Despotisme éclairé(suite) :Les effets pervers de la démocratie pluraliste et ou exemple du contre- modèle  Tunisien.

https://www.facebook.com/ministerede.lasape/videos/184703847033926

Le sort de la démocratie laisse ,dans ce pays, peu d’équivoques quant aux réelles difficultés de transposer et asseoir une démocratie. Le pays est à la peine, mettant en péril les acquis obtenus de longue et difficile lutte.

On pourrait s’interroger sur la fragilité de la démocratie notamment sur son caractère plutôt versatile. Ce cas montre à jamais que le rêve d’une démocratie pourrait ne vite devenir qu’une illusion et livrer le pays à la chienlit et donc d’échéance avec pour corollaire, le retour d’une dictature obscur, féroce ! Il est, ici le lieu ,de rappeler que c’est de la Tunisie que partit le printemps arabe.

Cette grande émulation et effervescence qui se déversa dans le monde arabe et africain tel un torrent, nourrissant les espoirs d’un monde meilleur.

Force est de constater que le désenchantement est là.

On peut légitimement s’interroger sur les réalités de la démocratie, sa complexité et donc sa difficulté à être calquée et transposée ,sans discernement, dans le tiers-monde, voire en terres africaines, en lien avec l’archaïsme prévalent.

Comment un pays qui a servi, un temps, d’exemple peut-il se trouver laminé au point de se trouver au banc des accusés et donc amener à récuser ce régime de gouvernance qui pourtant fait ses preuves en occident.

Sans omettre l’effet d’ondes négatives que cette même démocratie a pu générer.

En Libye ,les révolutionnaires victorieux de l’après Khadafi découvrent l’arrière-gout d’une recette ‘alimentaire’ mal maîtrisée et digérée, où le pays s’est vite transformé en torchon brûlant ! Le coup d’État du maréchal Sissi en Egypte contre un président élu et la restauration d’une dictature néfaste, montre ,à suffisance, que la trajectoire qui mène à la démocratie est non seulement rude mais parsemée d’embûches,

Et que un retour du bâton est toujours possible et permanent.

Les promesses sociales non tenues d’une révolution et la fragmentation du paysage politique peuvent constituer autant d’aléas , révélant les dangers qui nous guettent face à une fascination permanente et souvent trompeuse que peut exercer la démocratie.

Et si l’on y ajoute le communautarisme grégaire de nos sociétés tel qu’on le perçoit au Congo, la boucle est bouclée !

L’éveil du communautarisme n’est pas loin de faire obstacle à la démocratie .Les choix subjectifs ,attachés à cet atavisme, apportent à l’élu l’assurance de ne point être bousculés ,ni dérangé par les siens en dépit des résultats souvent mitigés autrement catastrophiques.

Il s’en suit une connivence qui résulte de ce lien incestueux, faussant, de facto, les règles de la démocratie ,sur la base principe cardinal à toute démocratie pluraliste, ‘one man,

one vote’. La boulimie des gouvernants est loin d’apporter l’apaisement nécessaire, car les fruits de la croissance mal partagés, confisqués par les tenants du régime et leurs meutes de partisans légitime les raisons d’une revanche .Le principe viscéral selon lequel celui qui gagne le pouvoir gagne tout, même l’Etat, voire même les fonds du trésor public du pays.

Face à ces inepties, la partie perdante aux ‘élections’ cultive l’aigreur.

Cette dernière a bon dos pour payer les crimes de lèse-majesté dés lors que surgit de sa bouche les remontrances et critiques mettant en cause ces absurdités.

C’est alors le début du commencement d’un engrenage !

De là peut vite dérailler cette belle mécanique qu’est pourtant la démocratie .Ainsi ,l’espoir de voir germiner une démocratie réelle et véritable, puis de se maintenir intact ou de maintenir intact l’espoir suscité, demeure des plus minces.

Et le risque est grand de voir réapparaître des pouvoirs autoritaires, qui reprenant la main soit par le biais de coup de force ou des promesses démagogiques électorales, enlève au pays tout espoir nourri à l’aube de cette même démocratie.

D’où la question que l’on peut légitimement se poser ,sans sombrer dans des passions obsessionnelles.

Ne faudrait-il pas s’accorder une période probatoire d’une dictature éclairée afin de mettre le pays sur les rails ?

Autrement dit, une sorte de commandement pour un salut public ! En d’autres termes, faire du ‘Sassou’ mais à la renverse, c’est dire un homme, quelqu’un disposant de poigne et magnifiant son pays, pouvant le porter au firmament ! Cette période d’incubation a vocation à agir comme une vaccination curative pour prémunir la démocratie future des dangers inéluctables sus évoqués.

Quatre arguments assurent la solidité de notre raisonnement : l’absence du sentiment national avéré lequel tend à limiter ou contingenter le vote en faveur du candidat de la tribu adverse et au seul bénéfice de la tribu-classe, deuxièmement, l’absence de socle économique minimum , l’ossature nécessaire pour éviter une misère rampante et grandissante et donc de tenir les promesses de la révolution, faute de quoi, la contestation sociale et politique battront leur plein au péril de cette révolution ; tierco,  un niveau d’éducation minimum des populations, assurant et garantissant le discernement nécessaire du citoyen dans ses choix électoraux.

Le contre-exemple qu’est aujourd’hui la Tunisie , pourtant, pionnière en la matière, montre aux esprits lucides que nous sommes, qu’un pays peut vaciller , faire machine arrière quand les fondamentaux ne sont pas acquis, ni assurés.

La Démocratie a ses raisons que la passion politique des hommes ne connais pas.

Telle une composition chimique ,la démocratie demande un bon dosage et un bon laborantin pour réaliser une alchimie parfaite.

A bon entendeur .

Massamba Cicéron.

Partager :