Dans un débat lancé dans le forum Comité de Liaison notre compatriote Albert MIERE , a fait émergé une problématique centrale à savoir : » Un réel changement est- il compatible avec le maintien du système actuel dans son état ?
Ou , alors est-il possible d ‘opérer des véritables changements sans transformation du système ?
Nombre pense que le maintien du système n’est pas compatible avec le changement réel donc intégral, et qu’l faille se débarrasser du système.
Dans la perspective du débat lancé , moi Armand MANDZIONO, j’incline à penser , qu’il faille nécessairement déraciner le système mais alors comment ?
Ce à quoi répond Cicéron MASSAMBA , en livrant sa grille de lecture , et en épargnant point les acteurs du combat politique surtout sur la place de Paris.
On aurait pu dire au Congo Brazzaville quelles que soient les qualités ou capacité du spécialiste, celui- ci court le risque d être happé par le système comme le stipule le patriote A. MIERE . Cela nous évite le terme » formaté » qui pourrait faire polémique!
Bien que ce dernier ne soit toujours pas contraint d’adhérer systématiquement , car il y en a qui résistent mais le paient cher.
Ils ont pour rançon , la pauvreté , la misère , Ils sont très peu nombreux à y résister d’ailleurs, pour ne pas dire ce nombre semble plutôt marginal , car, la pression du milieu familial qui ajoute aux difficultés existentielles , propres de la personne fait que la digue parvient à céder. Sans compter aussi l’effet d’usure beaucoup donc adhérent au système non par conviction , mais par simple instinct de survie.
Quoique la majorité s’adonne au mirage de l’argent facile.
Que faire ?
Voilà la question telle quelle a été amplifiée et posée par Armand MANDZION le NZOÏSTE.
Oui , il faut des grandes réformes mais seulement des réformes en profondeur, ne peuvent être opérées par ceux là même qui risquent de mettre en péril leur propre existence !
C’est donc illusoire !
Aussi longtemps que l’on restera dans le système , il faudra plutôt parler de » réformettes » , parce que il existe un principe directeur l’individu ne peut scier la branche sur laquelle il est assis !
Il faut donc un changement systémique , mais par qui et comment.
C’est tout le questionnement et la refonte de l’Etat , et autres réformes de l’administration ne sont que le pendant naturel de la nouvelle dialectique.
A cela, deux manière de procéder afin de changer un système , soit par implosion.
La première consisterai à faire de l’entrisme , à jouer les sous-marins pour imploser le système de l’intérieur , mais l’expérience montre qu’au monde en dehors de Mikaël Gorbatchev , les expériences réussies sont rarissimes , qu’on en vient à désespérer .
Ca paraît comme une tare de l’histoire Or, très souvent , comme cela a été souvent le cas au Congo ,on s’est aventuré seul.
Et le rapport de force est inégal.
On pourrait penser que cela pourrait aussi se passer dans le cadre d’une démarche collective , d’un groupe .
Mais cela suppose que l’on ait de la dévotion, bien plus qu’un simple dévouement , mais surtout avoir un esprit de corps à toutes épreuves.
Je crains fort que cela reste une simple utopie vivifiante.
Quand on connaît le rapport du congolais à l’argent, rapport plutôt servile .
La trahison n »est pas bien loin et devient vite la petite vermine.
Les expériences malheureuses de nos ainés de la FEANF(Fédérations des étudiants d’Afrique Centrale) et L’AEC(Association des Etudiants Congolais), rentrant au pays après les études , indiquent vite les limites d’une telle approche. Il faut donc non seulement un corpus idéologique commun , mais des gens soudés , mû par cette ambition et parvenant à se constituer en une minorité de blocage à l’intérieur du système.
Des gens qui soient d’une inflexibilité totale , et donc intransigeants avec eux mêmes , et donc sur les principes. Or, ça paraît être une denrée rare dans le Congo d’aujourd’hui !
La seconde approche est celle de l’explosion ,une force organisée en dehors du système et qui le catapulte .
Ce qui suppose une passion partagée aussi et surtout une discipline de groupe.
Ce groupe, parce que organisé et déterminé , apparaît alors comme un bloc historique, pouvant et devant initier et mener toutes actions et ou frondes.
Il est ainsi le cœur nucléaire devant insuffler la dynamique et avoir un effet d’entrainement sur le reste des populations, car il est amené à réarmer les consciences.
Max Weber , ne nous apprend -t- il pas que la seule misère , même noire, ne suffit pas à elle seule de déclencher un processus révolutionnaire ?
Une révolution et ou une insurrection n’est rendue possible que dés lors que les populations parviennent à indexer les sources de leur malheur et que tout devient alors possible.
Cela relève du rôle moteur d’une élite partant des organisations politiques et ou des masses.
Ces expériences réussissent là ou la maturité politique et la conscience de groupe préexistent et se consolident.
Toutes fois ses expériences sont loin de paraître concluantes avec la mentalité bancale et avide des congolais.
L’expérience amère et frustrante du CRC est là pour nous le prouver.
Voulant, en effet, suppléer au manque d’entrain des Assises sur la place de Paris et donc prendre de l’envol le CRC connu à son tour la désillusion.
Car, il faut de la sincérité ajouté à une discipline de groupe, certes , mais surtout de la loyauté , de la loyauté a tout poil à l’endroit de soit même et des autres membres du groupes .
Or, Simon Pierre MOUSSOUNDA , pour ne pas le citer, en s’auto-désignant leader du mouvement , jeta le pavé dans la mare , en créant un malaise prenant outrageusement à contre pied la volonté de l’ensemble du groupe .
Alors que le consensus s’était établi sur la mise en place d’un comité collégiale de pilotage.
Ce fut le grand sujet de fâcherie au sein du CRC ,.
Se saisissant ainsi du moindre prétexte sur la publication d’une vidéo , certes peu orthodoxe dont on identifia d’ailleurs , très vite l’auteur , et que tous attendaient de voir sanctionné .
Simon Pierre MOUSSOUNDA fit le vide autour de lui, laissant sur le bord de la route ses compagnons de première heure de Rosny sous Bois, lieu où eurent les premiers pas du mouvement , écartant ainsi ceux qui pouvaient lui faire de l’ombre.
Ainsi tous qui mirent la main à la poche pour constituer une cagnotte et financer les festivités commémorant la première sortie du mouvement à l’espace Moncassin à Paris furent lésés floués , remerciés en monnaies de singe .
Voilà donc la malhonnêteté des congolais !
Et pour tout couronner , il refusa le code d’accès à la visioconférence , seul lieu où s’organisent les débats , manière ainsi d’évincer et donc d’exclure ceux qui pouvaient lui apporter la contradiction !
Il éteignit de manière autoritaire les lampions, restreignant le code d’accès et le réservant à ses seuls partisans.
Cet exemple rocambolesque tend à montrer les limites de la lutte en milieu congolais car il y a trop de farfelus !
Oui, il fallait un chef, mais avait-il besoin de s’auto-proclamer et de mener la guerre , un chef , ça s’impose soit naturellement par le charisme ou initiatives et idées , soit élu ou désigné de maniéré consensuelle par ses pairs .
On voit bien que c’est bien beau de critiquer SASSOU, mais on n’est pas bien différent dans la pratique !
Simon Pierre MOUSSOUNDA ,peut-il , le justifier ?
Comme quoi , c’est beau montrer la poutre dans l’œil du voisin. Encore faudra-t-il être conséquent en harmonie avec soi-même , sa conscience.
C’est tout le drame du Congo.
« Le combat n’aura donc pas lieu, faute de combattants » pour reprendre cette expression de Armand MANDZIONO, tant la fourberie et la cupidité sont nos pires ennemis.
Simon Pierre MOUSSOUNDA, est l’exemple du bossu qui ne voit pas sa bosse et qui veut emprunter les habits d’un honnête homme. C’ est la difficulté de la lutte en milieu congolais.
Autoritaire comme son frère d’armes et ennemi fictif, qui en lieu et place de rassembler pour fortifier la lutte joue au farandole.
A bon entendeur salut !
YA LUBU NINI NWETA NWETA, IL PIQUE MÊME SON PRESIDENT.