LA DISGRÂCE D’ALAIN MABANCKOU OU LA CHUTE D’UNE IDOLE

La chute est brutale pour tous ceux qui escaladent les pentes escarpées des montagnes pour se hisser au sommet et célébrer leur gloire ! Ou, qui, tel que ICARE, le dieu grec, qui voulut voler près du soleil, oubliant que ses ailes n’étaient faites que de la cire et que une fois fondues, se retrouvant à terre au fond du gouffre.
Mabanckou s’en était il instruit !
En baisant la main de celle qui incarne le régime de Brazzaville, en tant que amante et maîtresse du maître des céans, Belinda Ayessa, Mabanckou ne faisait il donc pas allégeance au pouvoir, n’avait il pas, par là commis un impair et une faute politique ?

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le geste est symboliquement fort, car il comporte une charge émotionnelle forte pour les opinions publiques. Portant, une charge d’accusation indiscutable à l’endroit de celui qui passait aux yeux des congolais pour une diva, tant son aura de lauréat du prix Renaudeau , aidait la cause à se faire entendre au delà de nos murs et frontières.
La tendresse et la très grande affection dont fait montre l’écrivain à l’endroit de Belinda, incarnant la personne de Sassou, dépasse le simple cadre de la courtoisie, revendique plutôt une relation amicale platonique et quasi fusionné , laquelle procédée d’une invitation expresse et donc actée de la part de l’écrivain.

Cet intellectuel grand ami du sapelogue le bachelor est facilement identifiable avec ses chemises fluorescentes identifiable comme une comète telle une luciole dans l’obscurité.

Malgré le fanatisme aveugle de certains d’entre- nous et de certains médias poubelles qui ont essayé de le sauver, cherchant à jeter l opprobre à BELINDA AYESSA et télé-Congo .qui ont mis sur la place public , les échanges à caractère flagorneurs de ce dernier , qui révèle son adhésion totale a ceux qu’il a critiqué sans réserve , en écumant les médias- internationaux traitant même certain ministre de sa promotion d’idiot et suscitant de l’espoir de tout un peuple opprimé , surtout d’ une diaspora militante à la recherche d’un messie dont il na point combler les attentes .

Mabanckou expime ainsi son beguin pour l’administratrice du mausolée Savorgnan de Brazza, éprouvant donc une passion soudaine pour sa personne et pour la personne du colon dont il loue les bienfaits. La personne de Belinda est auréolée de juteux compliments et le mausolée, mis sur le piédestal, faisant fi du tollé que ce dernier gênera en son temps lors de l’inauguration !
En faisant, par ricochet, cet éloge au colonisateur, Mabanckou n’est il pas devenu cet idiot utile du PCT, ce parti, qui au grand étonnement de la conscience universelle rendit un vibrant hommage à un ex colonisateur en érigeant à sa mémoire le plus beau des cadeaux qu’est ce mausolée ! Peut-on parler de l’attitude de ce dernier comme d’un revirement, d’un retournement de veste ou que plutôt d’un simple masque qui tomberait, ce qui, en l’occurrence, conduirait à induire que ses diverses déclarations, discours et prises de position contre le pouvoir, n’était donc que du vernis ! Dans l’un ou l’autre des cas, il s’agit bien d’un flirt.

Mabanckou semble bien avoir amorcé une relation adultérine, qui le rapproche, de facto, de l’adversaire. Faut-il rappeler que Belinda est à Sassou Nguesso , ce que fut Mme de pompadour à Louis IVX.

La figure de proue et donc incarnée du roi !!! Il offre là à ce dernier une brèche qu’il ne manquera pas d’exploiter. Pour s’être épris de Belinda et en jouant pour un entre-deux, sa posture montre que Mabanckou a rompu les amarres avec la résistance sinon l’opposition .

D’où vient alors ce basculement ? Historiquement, il faut le situer sous le mandat de Hollande. Face, en effet, au désespoir, le peuple congolais voyait dans celui qui était le mieux placé, puisque accédant sur les plateaux de télévisions et autres médias, son défenseur et porte-parole patenté.

Un grand apôtre de la cause nationale, mais c’était sans compter la nature taciturne, l’égoïste, voire fourbe de la personne , qui se résolut à rencontrer seul François Hollande, à l’opposé de ce que lui suggérèrent ces nombreux compatriotes: de former une délégation et ainsi se doter d’un poids politique et ou légitimité. Car, tout laissait présager que la présence d’aussi nombreux compatriotes à ses côtés, aurait pu constituer un élément persuasif, pesant favorablement dans la balance. Mais Mabanckou s’y rendit en catimini, Seul donc.

Face aux enjeux politiques ,à l’Elysée, on ne manqua pas l’occasion de lui rappeler que sa place n’était pas en politique et que sa place au collège de France, il l’a devait à cette même France, à l’indulgence de ceux qui ont bien voulu qu’il y soit ! Ces hôtels ne manquèrent pas de calmer ses ardeurs, car sa nomination au collège de France n’était pas fortuite mais le fruit d’une volonté délibérée de la part de ses parrains.

Depuis, Mabanckou tomba dans la déprime, ce qui expliquerait son long silence. Tel un ballon de baudruche, il se dégonfla. Lâché à son tour par les congolais, frustrés, déçus, Mabanckou semble bien connaître le sort du général Boulanger, ce grand officier français qui en 1889,incarnait aux yeux de tous les espoirs du peuple français, autour d’une coalition hétéroclite sur l’idée de la république face à l’autoritarisme grandissant. Mais, qui n’osait pas aller au bout de ses idées en dépit des succès engrangés par cet officier.

Et fut lâché par ceux là même qui l’adulaient quelque temps plus tôt ! Boulanger, ridiculisé, et discrédité s’enfuyat définitivement de la scène politique. La danse unijambiste de Alain Mabanckou n’est plus, ni moins qu’une trahison de plus dans la diaspora.

Elle ressemble pour cet intellectuel avéré, ce que le grand écrivain Julien Benda appela en son temps  » la trahison des clercs  ». Ces hommes dont la fonction est de défendre les valeurs éternelles et désintéressées, comme la justice et la raison, comme c’est le cas pour le vaillant peuple congolais ‘Et qui ont trahi ces valeurs et donc cette fonction au profit d’ intérêt pratique et particulier, comme ça semble être le cas pour Mabanckou !

Il aura fait acte de forfaiture, se détournant de ces valeurs. Car, en faisant l’éloge d’un pouvoir tant décriée, en baisant la main du diable et en sur- élevant un ancien colonisateur, il endosse le costume d’un fesse-Mathieu, d’un usurier prêt à monnayer au prix toutes situations pour son seul intérêt et au détriment du plus grand nombre .
Adieu, veau, vache, cochon….

LE NZOÏSTE.

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