Excepté le15 août, date d’anniversaire de l’indépendance du Congo, cinq autres dates sont désormais gravées dans la mémoire collective congolaise.
Il s’agit en effet; des 10 et 14 mars (naissance et décès d’Édith Lucie Bongo, fille de Denis Sassou-Nguesso);Valentin Ambedet Nguesso(grand-frère ainé de Sassou- Nguesso propriétaire de la villa Suzette du Vésinet ,décédé le 2 décembre 2004, du 10 mai (décès d’Émilienne Mouébara, mère de Denis Sassou-Nguesso) et du 9 août (décès de Julien Nguesso, père adoptif de Denis Sassou-Nguesso).
Grâce à ces cinq dates, Oyo serait devenue la ville la plus prisée des congolais, qui voit en elle un lieu de villégiature, et de recueillement autour des tombes des défunts précités.
Aussi, la somptueuse basilique mineure, ou l’église Notre-Dame-de l’assomption, qui aurait coûté 10 milliards de fcfa, dans cette petite localité de pécheurs où personne ne croit en jésus – christ car le fétiche est roi.
O n se demanderait même si cet endroit aux apparences immaculées ne serait en réalité , un lieu de messes noires du clan familial et de leurs acolytes sorciers de la république .
Ce lieu ne vibre que grâce aux cérémonies lugubres en mémoire des disparus de la famille présidentielle.
À ce titre, ministres, députés, sénateurs, officiers supérieurs, directeurs, présidents venus d’ailleurs et autres notables, y sont régulièrement conviés, afin d’honorer la mémoire des membres de la dynastie andzimbas .
À l’instar des saints catholiques vénérés, désormais Sainte-Édith, Sainte-Émilienne , Saint-Julien et saint Valentin comme la célèbre fête du 14 février , sont presque canonisés par l’église catholique du Congo sous la bénédiction de monseigneur Abagna ce pape des ténèbres des rives de l’Alima, qui a souvent fait preuve de mansuétude à l’égard du pouvoir coercitif de Brazzaville.
Et pour être en odeur de sainteté avec l’ogre de Mpila, tout dignitaire et courtisan du régime oyocratique se sent obligé de répondre à l’appel du chef, au risque de baisser dans l’estime de celui qui n’a jamais baigné dans le culte et la tradition catholique.
Ces dates sont tellement attendues par les dignitaires du régime de Brazzaville, au point où certains d’entre eux préfèrent se rendre à Oyo, le jour de la Toussaint, oubliant d’aller honorer la mémoire de leurs parents disparus, au risque de subir l’admonestation de la part de celui qui a fait de ses lubies traditionnelles fétichistes, sa véritable raison de régner et d’ostraciser la majorité des congolais.
À tout bien considérer, c’est à croire que chez les Nguesso, les morts bénéficient d’un traitement prioritaire, à l’image des privilèges post-mortem, que n’ont visiblement pas les morts lambda.
La défunte Édith Lucie Bongo, par exemple, continue de fêter ses anniversaires, alors qu’elle n’est plus de ce monde, et alors que beaucoup de vivants peinent à fêter les leurs, par manque de moyens financiers.
Ces moments de recueillement intimes, censés être familiaux, ont paradoxalement pris des allures de fêtes nationales, à travers lesquelles l’argent du contribuable congolais est utilisé dans le but de prendre soins des morts, et ce, au grand dam des congolais soufreteux.
Au final, que deviendra ce cimetière familial, et que deviendront ces morts privilégiés, quand viendra la fin de la du royaume des Nguesso ?
Pour mémoire tout le monde se rappellera de la tragédie que vit la famille MOBUTU , depuis la nature a repris ses droits
Seuls les courtisans de la famille royale, ceux qui fréquentent la cour du souverain d’Oyo le sauront, et certainement dans un futur très proche.
Hasta la victoria siempre !
NGUVU LE NZOÏSTE.