Politique et Société au Congo-Brazzaville.

*L’après Sassou-Nguesso : une occurrence du temps et une équation à plusieurs inconnus*.
        Tout naît, tout passe, tout arrive au terme ignoré de son sort : à l’océan l’onde plaintive, aux vents la feuille fugitive, l’aurore au soir, l’homme à la mort.
        Oui, n’en déplaise à tous les courtisans du régime intenable et lassant de Brazzaville, l’après Sassou est bien plus qu’une évidence, puisque tout s’anéantit, tout périt : *même le monde est appelé à disparaître,* il n’y a que le temps qui dure.
        Tout fuit ici-bas, nous sommes emportés par le rapide tourbillon du temps, à l’image des puissances impériales qui ont connu leurs heures de gloire, mais aussi leur déclin.
        Et, telle l’énigme proposé à Œdipe par le Sphinx, l’après Sassou s’annonce vraisemblablement comme une réelle devinette, eu égard au contexte de déconfiture atterrant, aux dimensions d’un gouffre, dans lequel le Congo a été embourbé.
        Point n’est besoin ici de faire un état des lieux descriptif lié à l’inventaire exhaustif, de la gestion chaotico-historique du Congo, ce serait se lancer dans un exercice périlleux et sans fin.
        En effet, les mots n’auront pas assez de portée pour décrire l’état d’étiolement de ce petit pays d’à peine 5 millions d’habitants, et qui du reste est un véritable scandale géologique.
        De sa dette abyssale, en passant par l’effondrement de son système éducatif et de santé, son chômage devenu structurel, *son tribalisme systémique,* et la venue des nouveaux phénomènes de société, tels que, les « bébés noirs », il y a lieu de s’interroger sur les lendemains de l’après Sassou.
        Cela étant, les fraudes et la violence enregistrées pendant la contrefaçon des dernières « élections législatives », sont des signes avant-coureurs qui laissent présager le déclin d’un système maupiteux qui peine désormais à organiser une véritable fraude électorale.
        Il est donc sans conteste que ce système épouvantable est devenu obsolescent sur le marché des crimes politiques et économiques, la courbe du mal a finalement atteint son pic, et sa chute, plus qu’une avalanche, s’annonce vertigineuse et désastreuse.
        Ceci dit, *qui va payer l’addition de cette déprédation historique ?*
Comment rebâtir tout un pays sur les décombres d’un fiasco sans précédent ?
Comment endiguer les problèmes d’altérité du nord au sud, après avoir prêché l’ethnie et la culture de l’entre-soi ?
Comment réarticuler une économie durable, résiliente et moins soumise à des effets d’hystérèse ?
        Une mise en équation à plusieurs inconnus, pour laquelle, ni la méthode de substitution, ou la résolution par combinaison n’arrive à solutionner pour l’instant.
Hasta la victoria siempre !

#Pipal Freddy

Partager :