La * »consanguinocratie* » ou l’art de perpétuer la médiocrité au Congo-Brazzaville.

 

        Les dernières élections législatives au Congo-Brazzaville ont initié l’ère de l’avènement d’un nouveau paradigme politico-social, lequel consiste à exiger un certificat d’hérédité à qui veut s’immiscer dans l’univers politique congolais.
        Il est sans conteste que le Congo appartient désormais à une caste endogame et héréditaire, sans scrupule, hantée par l’idée de pousser à jamais le Congo dans ses derniers retranchements.
        Tout porte à croire que, seuls les rejetons des caciques du pouvoir de Brazzaville, auraient l’exclusivité de la gestion de la chose publique et du pouvoir politique.
        Des enfants aux profils académiques et intellectuels souvent atypiques, déscolarisés pour la plupart, nés avec une cuillère en argent, qui n’ont jamais eu besoin de se préoccuper du coût de la vie, sont prêts à perpétuer l’incompétence légendaire de leurs parents, lesquels sont usés, après tant d’années d’immobilisme au sommet de l’État.
        Oui, parce que leurs parents sont à l’origine de la banqueroute de l’État congolais, et de la médiocrité érigée en institution, dans un pays où le mérite a disparu, et où l’excellence n’est plus du tout un art que l’on atteint par le travail, mais par la filiation.
        En effet, la « consanguinocratie », ce nouveau néologisme qui traduit bien l’état d’esprit des fonctionnaires de la politique au Congo, se distingue du principe d’égalité et du droit à la non-discrimination.
         Il prône la discrimination, et il n’a pas une passion ardente et insatiable pour l’égalité, il est pour la continuation d’un système de prédation structurel.
        C’est fait ! Le Congo actuel est dorénavant la propriété privée d’un groupe de prédateurs, animés par des intérêts personnels et familiaux, qui s’opposent farouchement au principe de l’égalité des chances.
        Ces parvenus, pour la plupart d’entre eux, ne souhaitent pas que les congolais disposent des mêmes opportunités de développement social, indépendamment leurs origines sociales et ethniques, du rang social et des moyens financiers de leurs parents.
        À tous les congolais épris de liberté et de justice sociale, vous avez compris le message limpide de ceux qui vous gouvernent, désormais ils poseront des actes sans s’embarrasser de toutes circonlocutions.
        Ces briseurs de rêves sont persuadés de l’inertie de la société civile congolaise, et de la connivence de certains congolais vulnérables, utilisés comme porteurs de sacs, appelés trivialement « simba sac », prêts à toutes besognes susceptibles de leur garantir des miettes, et de la visibilité auprès de leurs bourreaux de tout temps.
        Pendant que la maison brûle, certains congolais regardent ailleurs.
Avons-nous certainement ce que nous méritons ?
Hasta la victoria siempre !

#Pipal

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