LETTRE à NGUNDI- NGANGA MASSENGO M’BEMBA, CHEF DES NGOUNZAS- MATSOUANISTES.

LETTRE à NGUNDI- NGANGA MASSENGO M’BEMBA,
CHEF DES NGOUNZAS- MATSOUANISTES.

Monsieur ,

M’autorisez-vous, dans ma reconnaissance d’avoir le souci de la juste cause que vous défendez et mettez en valeur , à travers votre citation d’une grande et haute portée philosophique, je cite « Ce n’est pas la plus forte des communautés qui survivra, mais celle qui est apte au changement » , de vous dire que votre célébrité ,qui rend si content jusqu’ici pour avoir eu le courage et  l’initiative d’être le porte étendard de la transmutation mystérieuse des âmes Ngounzas et Matsouanistes, est menacée de la plus confuse, de la plus indélébile des taches?

En revanche , permettez que je vous rappelle en dépit de cette fusion œcuménique du ngounzisme et du matsouanisme , que vous avez eu le mérite de concrétiser.

Autorisez -moi  de vous accuser d’éteindre la flamme de la résistance sur une terre souillée du sang des martyrs Kongos et de mettre en sourdine le discours politique d’ André Grénard Matsoua.

Vous avez conquis les cœurs. Vous apparaissez rayonnant dans l’apothéose de cette fête communautaire du 124éme anniversaire de Mfumu Matsoua , que l’alliance Ngunza apolitique qui croit au Nzambia M’pungu et Matsouaniste , qui en réalité est politique sans aucune connotation religieuse bien illustrée dans votre citation citée plus haut .

Je vous saurais gré de poursuivre le combat politique de Matsoua en l’adaptant à notre époque puisqu’elle demeure d’actualité car , beaucoup d’archives l’attestent, même si ce dernier ne possédé pas encore de musé au Congo comme le colon qu’il a combattu en son temps dont les autorités politiques ont dédié un mémorial appelé Pierre Savorgan de BRAZZA .

La rigueur intellectuelle aimerait que leur domaine d’agissement ,  soit expliqué auprès des de générations à venir creuset de l’avenir du Congo .

Au lieu de le réduire au simple fait incantatoire comme le font certains thaumaturges, prophètes avec une vision erronée , qui construisent des églises au nom de Matsoua et truffent son histoire des grossiers mensonges, inculquant une crédulité excessive et un goût enfantin chez les laris .

Votre œuvre est noble, elle devrait être une oeuvre de vérité et de liberté de droit de l’homme dans un Congo meurtri , paupérisé,  où le clientélisme est devenu roi  pour que la patrie  ne soit pas reconnaissante envers ce grand homme  qui est Matsoua.

Ma protestation enflammée au grand jour n’est que le cri de mon âme !

Veuillez agréer, monsieur Ngundi- Nganga Massengo- M’bemba, l’assurance de mon profond respect.

Armand Mandziono .

 

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