_Marien Ngouabi n’aurait jamais été militaire ni président en 2023._*
1M65 de taille pour les hommes et 1M60 pour les femmes, tels sont, entre autres, les critères d’éligibilité pour intégrer les forces armées congolaises.
Ces critères paraissent discriminatoires, car lorsqu’on puise dans l’archive historique des forces armées congolaises, l’on se rend vite compte que, Marien Ngouabi, par exemple, était de petite taille.
L’on pourra, certes, reprocher des choses à ce président, qui n’est pas exempt de tout reproche, mais il n’en demeure pas moins que cet homme, pourtant petit, incarnait certaines valeurs qui ont disparu au sein de la classe politique congolaise.
Simple, désintéressé, à l’écoute du peuple, tels étaient certaines des qualités de cet homme d’État, pour qui l’on ne pourra jamais reprocher une quelconque malversation financière, ou l’existence d’un compte bancaire à son nom ou au nom de ses enfants, dans les paradis fiscaux.
A contrario, l’actuel président congolais, passé par les forces armées congolaises, général d’armée de son rang, est bien grand, mais traîne avec lui un passif politique et économique peu reluisant.
La grandeur d’un homme se définit par ses qualités de toujours faire de bonnes actions, et sa valeur réside dans sa personnalité, sa créativité et son courage, et non dans sa taille.
Ce n’est donc pas la taille qui fait la grandeur de l’homme, mais la profondeur de son âme._*
Avec ce critère d’évaluation subjectif, le Congo devient définitivement l’univers des discriminations et des injustices avérées.
Force et courage à ces jeunes filles et jeunes garçons, à qui la nature n’a pas été clémente en les privant de hauteur physique, et qui se sont vus discriminés, à cause de la petitesse de leur taille.
Puisse le destin leur accorder le bonheur et la hauteur de l’âme, dans d’autres corps de métier qui, malheureusement ne font pas flores, dans un pays où seul le métier des armes reste la seule offre d’emploi possible, pour des jeunes à jamais livrés à la frustration et la désolation.
*Par l’affranchi de la doxa toxique*