LE VIOL DE SAVORGNAN DE BRAZZA . Armand Mandziono repond à Théophile Obenga

LE VIOL DE SAVORGNAN DE BRAZZA

Armand Mandziono repond à Théophile Obenga

Le viol de Sarvognan de Brazza.Armand Mandziono repond a Theophile Obenga (youtube.com)

Dans une vidéo devenue quasi virale, Théophile Obenga évoque le personnage de De Brazza, et fait état d’un scandale ayant éclaboussé celui-ci .

Du haut de son piédestal, le Professeur Obenga affirme, sans ambages, que Pierre  Savorgnan de Brazza  aurait violé une jeune princesse téké dans la cour du roi Makoko.

Usant ,de facto, d’un argument d’autorité, il indique  à la face du monde que  de Brazza aurait  été coupable de forfaiture (par argument d’autorité, il faut entendre dire assertion  et ou affirmation véhiculée par une autorité, scientifique ,un historien en l’occurrence  sans en apporter la preuve de la  démonstration scientifique  pour étayer son propos et ou conclusion.

Comment une personne de son acabit peut paraître si superficielle, et risible !

Comment une personnalité aussi imminente, égyptologue de son état, et dont les travaux se sont fondés sur la science peut-elle dériver à ce point, s’écarter de cette même science et ou rationalité pour sombrer dans des balivernes au point de jeter le trouble et le désarroi dans l’esprit de ses concitoyens, de ses contemporains, en se fondant sur la seule oralité !

Comment, prétendument peut-il faire valoir ces seules sources de documentation ?

Or, on connaît le caractère  suffisamment volatil, déformant et fugace de l’oralité, le caractère subversif de la nature de l’homme, altérant de la mémoire humaine pour  se fier à  d’aussi fragiles sources, et donc à des simples colportages,  et ne pas prendre des précautions d’usage en la matière.

Or, le professeur Obenga en fait une profession de foi, l’annonçant publiquement de manière péremptoire !

Autrement dit sans réserve.

De fait, il cite pêle -mêle quelques noms de personnes et individualités dont il estime recueillir des témoignages probants par le simple fait de leur appartenance à la tribu téké ,ou de leur supposé lien ou lignagère avec la famille royale.

Tout démontre aujourd’hui le contraire à en croire la publication récemment par le sénat français d’un document inédit intitulé : « Rapport De Brazza » que nous recommandons à nos lecteurs de vérifier l’existence sur Google.

Tout indique De Brazza fut un humaniste, un fervent défenseur de la conscience humaine. 

Ce rapport paru en 2024 ,presque un siècle après son existence ,éclaire d’un jour nouveau ce personnage ,mettant en lumière le caractère apaisé et aimable de cet homme qu’on assimila à un  ordinaire et vulgaire colonnisateur.

De Brazza fut un homme de son temps ,c’est-à-dire un colonisateur, certes ,puisque ce fut dans l’air du temps ! Mais, Pierre Savorgnan de Brazza fut un homme pétri de vertu.

En effet ,suite à de nombreux scandales dans les colonies   révélés par des journaux d’opposition de l’époque ,instruisant les opinions publiques européennes sur la réalité de la colonisation, les épouvantables atrocités dans les colonies ,et  qui durent éclabousser l’Europe entière ,plus singulièrement la France, c’est à  Pierre  Savorgnan de Brazza que la France, soucieuse alors ,de son image, confia la lourde et honorable d’aller enquêter , de fournir un rapport sur les exactions plus qu’odieuses que les compagnies concessionnaires ,exploitant le caoutchouc et autres ressources, commettaient sur les indigènes.

Signe que si de Brazza était coupable d’un quelconque égarement, de quoique ce soit, d’une once de méconduite il n’aurait guère été épargné par ces journaux satyriques, critiques.

Qui plus est, il fut chargé officiellement d’aller mener des enquêtes.  Il ne se serait pas vu accorder cet honorable et délicate mission.

 Les fauteurs dans les colonies devenant les choux gras de ces journaux à scandales !

De Brazza, dans son rapport  (qu’il initia, mais qu’il ne put ne mener à son terme, puisque mourra de fièvre) consigne tous les méfaits de la colonisation, d’où l’appellation « Rapport de Brazza « .

D’où vient donc qu’il soit traité avec tant de légèreté par le professeur Obenga, historien de surcroît ?

Les propos du professeur Théophile Obenga relève du registre  des clichés projetés  parfois à tort  par le colonisé sur un  ancien colonisateur .

Or, tout montre qu’il fut un personnage immaculé.

Ainsi donc à la manière de Jésus Christ qui fut l’équivalent de Adam du point de vue de l’immaculée conception, qui racheta le monde du péché originel, par son sang, selon les saintes écritures, De Brazza fut contraint de tronquer son casque, symbole de l’autorité coloniale pour racheter la profanation de l’autorité royale téké !

Ces approximations de la part d’un scientifique sont dérisoires et burlesques !

Les motivations de Obenga sont bien ailleurs, il s’agit de faire diversion .

Obenga, comme objecteur de conscience, se garde bien d’égratigner un régime dont tous considèrent comme odieux, au Congo-Brazzaville, et dont il se prévaut d’ailleurs être le conseiller du prince.

Il est de la race de ces intellectuels défroqués dont dénonçait le célèbre écrivain et philosophe français Julien Benda, lorsqu’il s’interrogeait : « peut-on être un clerc, un intellectuel tout en étant d’un parti pris ? »

La réponse est bien sûr dans la negativité,car comment ne pas renoncer à la vérité dans l’engagement ?

Si, tant qu’il est impartial, pourquoi Théophile Obenga ne s’en prend-il pas avec la même hargne, et véhémence au personnage de Charles de  Gaulle, celui-là même qui fusilla les tirailleurs sénégalais, réclamant tout simplement leur dû, leur salaire, après qu’ils aient pris part à la guerre dans les rangs d’une France combattante !

De Gaulle, celui-là même, malmené par Churchill et  Roosevelt, qui lui préfèrent le général Girou, lequel De Gaulle refusa catégoriquement de voir les soldats nègres défiler aux champs Élysée aux côtés de leurs confrères, pour célébrer ensemble la victoire à laquelle ils contribuèrent.

La vérité est que ce dernier chercha à brandir une armée blanche, blanchir l’armée française après la victoire.

 Quelle honte !                

Les statues et monuments de De Gaulle se doivent d’être arrachés au Congo ! 

 Le  » Rapport Brazza  » longtemps dissimulé et enfoui par une frange de la France xénophobe, vient enfin d’être publié en 2024.

Comme quoi la vérité enterrée et enfouie finit par vous exploser au visage selon Emile Zola.

Gloire  et honneur à  Savorgnan de Brazza !

Armand Mandziono Butélézi  le Vindumuneur musi Nzo.

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