RASSEMBLEMENT DU PEUPLE DU GRAND SUD (RPGS) : NON A LA VENTE ET A LA SPOLIATION DE NOS TERRES.

L’appel au rassemblement du peuple du grand sud prêterait sûrement et invinciblement , le flanc à une critique maligne sans aucun doute dans les milieux des lâches Ando- Colons .

Alors ,que ce n’est qu’une réponse vive, marquant une opposition, comme seule et unique solution , à l’accaparement des terres agricoles du peuple du grand sud , par l’envahisseur et ses alliés , dans un pays où la nation n’est que fiction.

Cette adresse arrive à point nommé face à l’hypocrisie exacerbée du peuple du grand nord et du tribalisme Mbochi ambiant comme mode de gestion au plus haut sommet de l’état.

Le peuple du grand sud doit maintenant battre au rythme du Congo,  avec un nouvel ordre des choses.

Un regard rétrospectif sur le peuple du grand sud , par contre nous donne la mesure de son drame humain.

Il est temps de poser la problématique , de ce qui est conforme à la raison , c’est à dire la cohésion et le pragmatisme de ce dernier , au regard de la vente et de la spoliation des terres qui les relient aux ancêtres selon les us et coutumes Bantu.

C’est le moment de prôner l’unité,aplanir les aspérités , atténuer les oppositions, les dissentiments pour barrer la route aux conséquences négatives de la vente de nos terres qui pointe à l’horizon , afin d’épargner les sempiternels conflits inéluctables qu’ont toujours engendré les ventes et les spoliations de la terre partout ailleurs au monde à la postérité .

Au regard de l’attitude hégémonique, expansionniste du Rwanda , peuple du grand sud tous ensembles levons nous face au danger .

Face à une décision aux conséquences immenses, qui risquera de miner à jamais notre existence future .

L’expérience douloureuse de la RDC , de la présence rwandaise sur ses terres en dit long sur des problèmes inextricables qui surgissent sur la cohabitation avec les rwandais.

Mieux vaudrait prévenir que guérir. Nous avons suffisamment des problèmes pour en rajouter d’autres. Sassou-Nguesso a suffisamment chargé la barque , pour nous ramener d’autres problèmes avec les rwandais , Le vase est plein , stop stop .

Si nous ne nous levons pas maintenant , nous nous mordrons les doigts .

Il y ’a une ligne rouge à ne pas franchir ou sont partis les patriotes qu’ils soient du nord , du sud , d’est et de l’ouest pour barrer la route ce projet funeste et machiavélique de Sassou-Nguesso , qui ne cesse de nous massacrer,  brimer sur les terres de nos aïeux.

Mettons en place des comités de défense de nos terres dans chaque département pour mettre à bas ce projet. Il y va de notre existence et de l’existence du Congo.

Ce combat n’est nullement politique mais patriotique.Il concerne tous ceux , qui sont sulfureux de l’avenir du congo. Il ne suffit pas de prendre des positions lâches , en disant que nous nous débarrasseront des rwandais quand Sassou- Nguesso partira ,mais c’est maintenant ou jamais. Car une fois installé le problème s’enracinera et deviendra inextricable avec les enfants rwandais qui se réclamerons congolais.

On arrive pas à contrôler les barils de pétrole qui sort de notre pays , comment voudriez -vous contrôler le sous sol des terres concéder aux rwandais.

Chers compatriotes,

ne soyons pas bêtes jusqu ’à ce point , cela engage notre conscience.

Disons non à la vente et à la spoliation de nos terres.

Touche pas à ma terre.

Défendons coûte que coûte nos terres nos terres.

 .Collectif de défense des terres Bantu

Le coordonnateur

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Congo-NewsLES AMIS DE MOBEBISSI JOURNALISTE CHRONIQUEUR

Congo-Brazzaville :
Le tribalisme imposé par le général sassou-nguesso au sommet de l’État comme modèle de gouvernance est une vraie catastrophe pour le congo.
Une chose est sûre, tous les mbochi ne sont pas des tribalistes, mais étant donné qu’ils laissent un des leurs détruire méthodiquement notre pays sans rien dire, un jour viendra, où les congolais les traiteront comme des complices pour non assistance d’un pays en danger.
Pourtant, rien ne peut justifier le silence de nos frères et sœurs Mbochi sur le mal que Sassou-Nguesso et son clan sont entrain d’infliger à l’ensemble du pays, mais quand on est pas touché par le tribalisme, on ne peut pas dire que c’est mauvais, car les mbochis dans leur l’immense majorité bénéficient de près ou de loin voire même par personne interposée, les fruits du tribalisme d’état imposé par Sassou-Nguesso.
En 40 ans de pouvoir du clan Mbochi, la chose la plus marquante est la mise en avant du tribalisme comme mode de gestion du pays, et plus grave encore, ce tribalisme est associé à la médiocrité comme programme politique.
Par conséquent, tant que nos frère et sœurs mbochis ne dénonceront pas publiquement ce système odieux et mafieux qui discrimine et exclue les autres Congolais, ils continueront à faire le lit du dictateur.
Nous continuons à croire au reveil patriotique de nos frères et sœurs mbochis, et s’ils venaient un jour à décider de travailler dans le sens de l’intérêt général, ça sera la fin du dictateur et aussi le début de la construction d’une nation prospère.
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MESSAGE DU COLLECTIF DE DÉFENSE DES TERRES BANTU

 

CHERS COMPATRIOTES !

La force de la cité n’est pas dans ses remparts, ni dans ses vaisseaux, mais dans le caractère de ses hommes dixit Thucydide, historien grec.

Chers compatriotes .

On exorcise pas par le silence, c’est par la force du verbe qu’on agit symboliquement sur les hommes et les choses.

Souvenez-vous de cette expression , «  au commencement c’était la parole «  tirée du prologue de l’évangile selon saint – jean .

Il nous faut parler de la vente de nos terres , que Sassou-Nguesso à vendu au Rwanda, et dont il est passé en phase d’exécution .

Acte de défiance au peuple du grand Sud .

Il ne sert plus à jouer les téméraires dans un pays peuplé de lâches ando- colons , d’être des candidats au martyre.

A l’enthousiasme suicidaire des années passées, substituons désormais le calcul politique froid en dépit des états d’âmes de l’opinion.

L’individualisme qui nous habite apporte la division, nous devons sortir de cet esprit de haine et obscurantiste, il nous faut donc prôner l’unité du grand sud, il est établi que nous avons un destin commun.

L’avenir est trop chargé de menaces pour se taire.

C’est pour cela qu’un rassemblement du grand sud est impérieux face à l’hypocrisie avérée du grand nord

Le collectif de défense de terre bantou vous recommande de créer des comités de défense des terres dans chaque localités, villages, districts et villes, dans les départements du grand sud

Le pool, la lékoumou, le Niari, la Bouenza, le Kouilou

Ces dans ces comités de défenses de nos terres que s’organiseront les moyens de luttes, mêmes rudimentaires contre l’envahisseur et ses alliés au Congo.

La victoire est au bout de l’unité du peuple du grand sud

Collectif de défense de terres Bantou le coordonnateur.

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WILFRID OGNAMY : UN ESPRIT LUCIDE

Nier le tribalisme Mbochi aujourd’hui est une malhonnêteté

Certains individus, par démagogie font le déni de la réalité d’un tribalisme Mbochis. Il s’agit notamment des thuriféraires du PCT.

Nous avons suivi récemment les interventions de ces démagogues, dans certains média gangrenés par le pouvoir, et animés par des soumis, et bras cassés.
Ils se font passer pour les défenseurs d’un pouvoir  chancelant sur la thématique qu’il n’existe  pas de tribalisme Mbochis, dans l’espoir de plaire au Pouvoir, et d’en recevoir les prébendes.
Parmi ces individus, se distingue celui qui a l’extrinsèque de Marien Ngouabi. Il est Bangagoulou de son état.

Entouré de quelques intellectuels a la culture limitée, il persiste et signe que  » le tribalisme Mbochis est une vue de l’esprit ».

Or la réalité socio économique et politique nous montre que le clan de Sassou  d’appartenance Mbochis ( d’Oyo, Abala, Ongoni Ollombo, Tchikapika) s’est bel et bien substitué à l’État. Conforté par certains extrémistes du Nord (Bangangoulous, Makouas, Kouyous et autres) qui veulent faire de cet espace un moule consacré à la conservation du pouvoir, allant  ainsi à l’encontre des idées politiques de Jacques Opangault, fermement opposées au tribalisme.

Reconnaître cette évidence nest pas une  façon d’incriminer qui que ce soit, mais plutôt de chercher une solution définitive à ce phénomène qui freine notre développement.

Il est d’usage au Congo parlant des Mbochis d’y intégrer d’autres tribus partageant la même aire géographique, à savoir, le Nord.

Ainsi les Makouas, Kouyous, Koukouyas et  d’autres Tékés, et tribus du Nord sont considérés  comme Mbochis, selon les connaissances populaires.  D’où le terme Mbochisation utilisé abondamment à la Conférence Nationale Souveraine.

Cette opinion erronée de globalisation est partagée pour d’autres régions.
Le Pool devient l’apanage des Laris. Alors qu’il est peuplé aussi de Bacongos, Sundis et autres.


Les pays du Niari, correspondent non seulement  à la région du Niari, mais également, aux régions de la Bouenza, Lekoumou, et en d’autres temps, au Kouilou. Toutes deviennent par extension et simplification « le Sud ».

Voilà pourquoi le commun des mortels perçoit la prise de pouvoir de Marien Ngouabi, comme un coup d’État Mbochis, donc du nord.

Confortés dès le départ par les dérives regrettables du nouveau pouvoir.

C’est ainsi que  Jacques Opangault a eu à refuser la proposition de Marien Ngouabi d’y participer.

Les tortues à double carapace lorsqu’il s’agit de recevoir des prébendes, se fondent dans le Nord, mais à l’heure de rendre des comptes sur les crimes et mauvaise gestion du régime, tournent casaques et revendiquent leurs tribus d’origine, Makouas, Bakounis, Kouyous,  Bangagoulous, Vilis, Koukouyas ou autres.

C’est à la majorité des Congolais que nous demandons de traquer ces opportunistes, ainsi que le clan Sassou qui instrumentalise les Mbochis, les jettent en pâture à la vindicte populaire, et divisent le peuple.

Le -Juste Combat- affirme haut et fort qu’il existe aujourd’hui un tribalisme Mbochis.

Celui-ci se caractérise par l’accaparement des richesses du Congo par cette minorité nuisible, au détriment de la majorité du peuple.


Nier cette évidence, est une escroquerie et un refus de voir notre pays se développer.
Reconnaitre cette évidence c’est trouver la solution pour notre développement.

Moi Wilfrid Ognamy, dépositaire des valeurs politiques de Jacques Opangault, qui se résument au refus de la discrimination, au respect de la personne humaine, à la solidarité entre tous les Congolais, en ce jour de l’accession du Congo à l’indépendance nationale, je déclare que je resterai vigilant et contribuerai avec tous les compatriotes épris de véritable paix et d’amour, au triomphe de ces valeurs pour l’éclosion d’un Congo nouveau.

Wilfrid Prosper Liberté Ognamy Président du -Juste Combat-  et de la     Fondation Jacques Opangault 

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LE PROCÈS CONTRE L’ Abbé Fulbert YOULOU : UN  FAUX  PROCÈS !   

 
                             Les dates du 13,14,15 août célèbrent la « Révolution «  au Congo, l’avènement d’un nouveau régime s’apparentant piteusement à   de la parodie où  l’on a cru penser et assimiler qu’il eut suffi  d’arborer des nouveaux emblèmes , drapeau voire  armoiries pour se conférer à  soi même  l’attribut de révolutionnaires, partant de Révolution.
  Cette illusion a tant aveuglée  le microcosme politique congolais qu’on en  vint à se convaincre de la métamorphose opérée par le pays, et à inoculer ce virus au plus commun des mortels , chantant et dansant à  la gloire de la révolution. Et ,où l’on s’enivre à coup d’hectolitres de bière, dans l’apothéose du rêve d’un lendemain meilleur.
Et La parade militaire  du boulevard des armées ajoute au rituel de l’hymne nationale chantée à tue-tête  et aux discours  officiels,enflammés,virils  et parfois  lyriques  pour stigmatiser l’impérialisme et ses valets locaux.
Le 15 août, c’est  surtout pour les prétendus révolutionnaires, la mort politique de Fulbert Youlou, celui contre qui l’on tente advitam  eternum  un procès en sorcellerie d’avoir été le représentant  « patenté » du neocolonialisme français,et que la révolution a vaillamment écarté du pouvoir.
Car, ladite révolution, en mettant à bas un regime qu’il considérait comme corrompu et acquis aux intérêts de la métropole, estimait gagner ses lettres de noblesse.Tout n’est que tissu de mensonges. 
Ce procès en sorcellerie est faux à  plus d’un titre ,sur la base des ces trois arguments subséquents:
     1) Youlou n’était pas plus infondé que quiconque, son état relevait d’une situation générale à la décolonisation, où le  retrait du colon amena  ce dernier  à placer à la tête de  chacune de ses anciennes colonnies des pions susceptibles de conserver ses intérêts. Ce qui paraissait être de bonne guerre. En quoi Youlou se particularise t-il donc pour subir ces propos blasphématoires dès lors qu’il n’est point le seul à être concerné !
Citez moi l’exemple d’un seul dirigeant  de ces premières heures qui ait dérogé à  la règle?
Ahmed Sekou Toure fut le seul à braver les orages,il n’échappe à personne ce que fut la situation de la Guinée !  L’exemple de Houphouet  boigny est encore parlant voire symptomatique, après avoir emargee au parti communiste français, il finit par devenir un fidèle serviteur de la France  ;tout comme Senghor qui voulut prêcher le socialisme termina à  l’académie française ! Les marges de manœuvre étaient bel et bien réduites pour ces hommes pionniers de l’histoire. Le rapport de forces était  en leur défaveur. 
2) On obligea aux anciennes colonnies le paiement des taxes, ce qui compromis leur indépendance et développement, mais avec un budget relativement modeste, Youlou fut un modèle en matière de gestion. Pour preuve, rien ne manquait aux congolais. Le slogan  « Youlou a tout volé «  reste vide de sens,car, si cela avait été le cas,il ne serait pas mort abandonné à lui même dans la misère la plus complète.On ne peut avoir volé de l’argent et mourir pauvre:quelle incongruite ! A moins que l’on me demontre le contraire.
3) La métropole à son retrait des colonies imposa des accords dont le franc CFA, Or cette prétendue « Révolution  » ne parvint nullement à remettre en cause un système symbolisant authentiquement le neocolonialisme . C’est par ces artifices que l’ancienne métropole se sucre ,via des bakchichs aux dirigeants actuels  ,accords petrolierset autres !
Qui est le plus corrompu,Fulbert Youlou  ou les dirigeants actuels ! Je vous laisse trancher. A mon humble, le procès en diffamation sur Youlou est un faux procès. Les faits le démontrent. Il est temps d’arrêter le délire.
Armand Mandziono Butélézi le Vindumuneur .
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Mémoire et Héritage d’André Grenard Matswa

Mémoire et Héritage d’André Grenard Matswa

Par, Né-MFUMU Madisu-Ma-Bimangu

Responsable du think-tank politique, Alternative Congolaise pour une Transition d’État, en abrégé ACTE.

Chers compatriotes bonjour,

Je ne cesse de le répéter. La culture Kongo, le Bukongo et la philosophie du Kimuntu, depuis des temps immémoriaux, place l’homme au cœur de ses préoccupations. C’est une dynamique historique qui a enfanté la civilisation Bantou grâce à des paradigmes vertueux sur la vision de l’univers. C’est ce substrat intrinsèque à l’homme noir, à l’homme Kongo, transmis au cours des millénaires, qui a permis la naissance des grands hommes qui ont élevé l’Afrique à la magnificence pharaonique, puis à la résilience face à la barbarie esclavagiste, et enfin a fécondé la renaissance de l’homme africain des cendres coloniaux.

Dans ce rendez-vous d’aujourd’hui, nous allons aborder la Mémoire et l’Héritage d’André Grenard Matswa. Ce Grand leader et militant de la cause panafricaine, premier homme politique du Congo, précurseur de la renaissance africaine. Grenard Matswa, que les générations post-indépendance connaissent peu ou ignorent du fait du contexte politique de notre pays.

Nombreux sont ceux qui entendent parler du matswanisme comme mouvement religieux. C’est un raccourci qui brouille les repères et masque la réalité objective. Le matswanisme est éminemment un mouvement politique qui a creusé les sillons indélébiles de l’évolution sociale et politique à l’origine de l’indépendance du Congo-Brazzaville.

Matswa aurait eu 59 ans à l’indépendance du Congo, et 100 ans à la fin du siècle avant ce millénaire. Malheureusement, les circonstances et la cruauté coloniale en ont décidé autrement. En guise d’introduction, je dirais que Grenard Matswa, cette figure emblématique reléguée à l’arrière-cours de la république, est une icône modèle reconnue sous d’autres cieux.

Qui était André Grenard Matswa ?

Parler de sa naissance et aligner l’historiographie de sa vie ne suffit pas à connaître l’homme que le Congo vénère en quasi-clandestinité, et que l’État officiel ignore royalement en toute insignifiance. Et pourtant, Matswa est le plus haut digne fils que le Congo n’ait jamais vu naître. Ce superlatif mérite sa place. Les pseudos révolutionnaires du Congo qui ont tenté d’y substituer un fils du bord de l’Alima ont vite déchanté. Le Congo est bien le pays de Matswa comme le démontre l’histoire.

Pour présenter Matswa, nous allons exposer ses idées et les fondements philosophique et politique de de son action au cours de la période coloniale qui a commencé 15 ans avant sa naissance et a fini 15 ans après sa disparition. Point n’est besoin de rappeler que dans le contexte du Congo, la République est proclamée en 1958.

D’emblée, je dirais que Matswa est un colonisé instruit par le biais des missionnaires à MBamou. Il gagnera son émancipation en complétant sa formation en France entre 1921 et 1924.

L’engagement politique de Matswa est une volonté et une conscience forgée à partir des éléments endogènes de son environnement. Matswa a remarqué très tôt le traitement inhumain, les injustices et le mépris de l’élite coloniale envers les populations africaines dites indigènes. L’élite coloniale est constituée des administrateurs civils, des militaires et des missionnaires. Ayant pris conscience de cette situation malsaine, il va engager une lutte politique pour sortir les autochtones du code de l’indigénat qui était très restrictive en droit et contraignante aux indigènes. Cette lutte va l’amener à vivre de multiples péripéties jusqu’au péril de sa vie dans des conditions jamais élucidées. Même le système politique qui succèdera au système colonial, feindra de ne jamais s’intéresser au sort réservé à cette figure emblématique et charismatique, qui a consacré avec abnégation sa vie à la libération de sa terre natale et de son peuple.

Civilement, Matswa est né le 17 janvier 1899 à Mandzakala, village proche de Kinkala à 70 km de Brazzaville. Il reçoit ses premiers enseignements durant 4 ans à la mission catholique de Mbamou. Cet enseignement l’avait préparé à un métier de catéchiste qu’il assuma malgré lui à Mayama. Ce poste lui permettra très tôt d’aborder, avec ses catéchumènes, les problèmes relatifs à la colonie et les rapports entre les autochtones et les européens.

Cette passion l’amena à quitter Mayama, au bout de quelques années, pour se rendre à Brazzaville. Soucieux aussi d’améliorer ses conditions de vie. C’est avec cette volonté qu’il arrive à Brazzaville en 1919 et trouve un emploi au service des douanes où il se fera remarquer par ses qualités. Dans la ville, il s’active dans les milieux intellectuels de la place et apparait aux yeux de ses compatriotes comme un leader politique avisé, au fait des problèmes politiques. Il tisse aussi des liens avec les milieux européens de la place.

Constatant donc le Gap culturel entre les noirs et les européens de la colonie, Matswa se convainc que les noirs doivent fréquenter l’école blanche pour acquérir les codes civilisationnels des européens, afin de pouvoir ensuite régler les problèmes politiques par le dialogue, la diplomatie et la négociation. Sa soif d’apprendre va le pousser à rejoindre l’Europe. C’est ainsi qu’il quitte Brazzaville pour se rendre à Matadi et gagner l’Europe, par bateau. Il débarque à Anvers en 1921. Puis, il se met en route pour Bordeaux et Marseille.

En France, Matswa est galvanisé par l’influence des associations noires qui combattent la domination occidentale dans le monde. Ces influences vont aiguiser sa sensibilité, affiner sa pensée politique et sa stratégie pour régler légalement les problèmes coloniaux en Afrique. Pour cela, il va déployer son génie.

  • Tout d’abord, en s’imprégnant de la culture occidentale par la formation, pour en maîtriser les codes et les subtilités. Il va devenir comptable et exercera plutard ce métier à l’hôpital Laënnec à Paris.

  • Ensuite, son génie l’amène à sortir du statut d’indigène. Par la naturalisation, il acquière la citoyenneté, pour être l’égal en droit des blancs qui gèrent la colonie de l’AEF.

  • Enfin, ce génie s’exprime en soignant son apparence et sa tenue. Être le cadre intellectuel en col blanc. Ce n’est pas le « m’as-tu vu » auquel les adeptes du loisir vestimentaire voudraient le réduire en en faisant leur icône.

Matswa, montre une farouche détermination à gagner le mérite et le respect de l’européen. C’est cette détermination qui le pousse à s’engager dans l’armée française. Dans le régiment très connu des « tirailleurs sénégalais », il participe de 1924 à 1925 à la guerre du Rif, des coalisés européens contre les Berbères du Maroc. À son retour de la guerre, il obtient le grade de sous-officier, et s’installe à Paris. Il y travaille en tant que comptable et crée le 17 juillet 1926 l’association l’Amicale des originaires de l’Afrique Équatoriale Française. C’est un fait capital, car l’association l’Amicale dote Matswa d’une personnalité morale et juridique, indispensable pour communiquer avec les autorités françaises de la métropole et des colonies.

Cette association deviendra donc l’instrument de dialogue avec le système colonial dans son ensemble. Le mot dialogue est approprié, parce que dans l’esprit de Matswa, la libération doit passer par la négociation. Parce qu’il fait confiance à l’européen qu’il connaît et fréquente. N’est-ce pas ce même européen qui lui a permis d’étudier, de séjourner en France et d’y travailler ? Mais il y a mieux. Il a obtenu la naturalisation et détient une distinction militaire. Ce sont là des atouts qu’il va mettre à profit.

Dans les objectifs de l’association, Matswa insiste sur les points suivants :

  • Premièrement, la nécessité de former les africains qui arrivent en métropole. Plus particulièrement, disposer des locaux pour accueillir les étudiants congolais qui viendront poursuivre leurs études en France. On voit bien le projet de la MEC, Maison des Étudiants Congolais, ce joyau de la République acquis sous Youlou, mais que Sassou-Nguesso est venu liquider en 1983 sans justifier ce qu’il a fait de l’argent de la vente.

  • Deuxièmement, l’entraide sociale entre les membres et l’assistance juridique et médicale, élargie aux compatriotes en proie à des difficultés dans l’hexagone.

  • Enfin, sur les questions politiques et religieuses, Matswa prend la précaution de ne les aborder que si l’intérêt de l’AEF l’exige. Ce n’était pas qu’une stratégie, mais aussi une conviction. Parce qu’il savait ces domaines sensibles. Les aborder d’emblée dresserait frontalement le colonisateur. Il serait plus productif de les poser en termes de droits et des libertés fondamentaux. Il matérialisera cette conviction dans ses prises de positions centrées sur les problèmes sociaux, avec une agilité intellectuelle et verbale irréprochable. Quiconque a lu les nombreuses lettres de Matswa s’en convaincra. Un style pur et limpide. Ce que l’on appelle le soft-power, Matswa l’a expérimenté bien avant.

Mais malgré cette précaution, Matswa se fera déborder sur le plan politique à cause des milieux coloniaux au Congo qui vont se montrer hostiles à l’endroit de l’Amicale, et commettre des violations flagrantes des droits sur les populations au Congo.

Pour la fluidité relationnelle avec les autorités, Matswa place l’association Amicale sous le patronage du ministre des Colonies et du gouverneur général de l’AEF qui valideront le projet. L’Amicale aura des délégués dans toute l’AEF élargie au Congo-Kinshasa et l’Angola. Par ailleurs, Matswa et Kimbangu, avant que ce dernier ne soit emprisonné, avait eu des rencontres très prometteuses sur le futur de l’Afrique.

En septembre 1929, deux délégués de l’Amicale embarquent pour le Congo. Après un voyage qui a duré et quelques escales, ils arrivent à Brazzaville où ils sont reçus par les autorités de l’AEF. L’exposé du projet de l’Amicale est si prometteur que le gouverneur, de son plein gré, décide de subventionner l’association à hauteur de 1000 Francs CFA annuel. Les délégués vont ensuite entreprendre une campagne de sensibilisation des populations dans le pays. Ils récoltent près de 110.154 Francs CFA et 80 centimes.

Qui aurait douté que ce succès deviendra très vite le début du cauchemar de Matswa et de l’Amicale ? C’est ce que nous allons développer dans la suite.

En effet, les foules qui convergent sur les places publiques, les villages, les marchés et les centres urbains, apprécient le message des délégués amicalistes. Les populations rêvent de liberté. Inévitablement, les foules exposent aussi les problèmes politiques et divers. Quoi de plus normal que d’échanger sur des sujets qui impactent la vie locale ou qui attisent la curiosité d’en savoir sur la vie européenne en Occident. Les extrémistes blancs des colonies, notamment à travers un journal l’Etoile de l’AEF, vont utiliser ce prétexte et déformer les propos des rencontres informelles pour exciter l’administration coloniale. Celle-ci va succomber à leurs requêtes et prendre des mesures. C’est ainsi que le triptyque « extorsion, rétorsion et répression » va se mettre en œuvre contre l’Amicale, au Congo et en France.

En même temps, l’adhésion à l’Amicale en France afflue et l’influence de l’Amicale s’accroit. Il intègre la Ligue Internationale. Auparavant, en 1928, Matswa écrit 2 lettres au président du Conseil français, monsieur Raymond Poincaré. Dans ces lettres, il dénonce le code de l’indigénat et les abus des sociétés concessionnaires au Congo. Cette audace de s’attaquer au pilier économique des colonies va provoquer l’ire des autorités françaises, au Congo et en France. Point n’est besoin de rappeler que l’implantation coloniale s’appuyait économiquement sur les sociétés concessionnaires.

Au Congo, les délégués de l’Amicale, Nganga Pierre et Constant Balou en campagne de collecte de fonds, sont arrêtés et emprisonnés. Ces arrestations sont le signe que l’administration coloniale se rétracte et s’emploiera désormais à saper l’implantation de l’Amicale au Congo. D’autant plus que le bruit court que Matswa va être arrêté et ramené au Congo sous l’accusation d’escroquerie et d’incitation à la rébellion. La réaction des sympathisants, des chefs traditionnels, des chefs de terre, de canton et de village ne se fera pas attendre. Tous s’opposent à ce qu’ils considèrent en une entrave à l’émancipation des noirs. Mais, la fermeté et la répression des colons ne fera qu’accroître et se montrer inflexible. Alors le climat social se détériore très vite. Des notables en pays Kongo vont à leur tour se faire arrêter. Et le mouvement social rentre inexorablement en résistance anticoloniale déclarée.

En France, Matswa subit aussi le harcèlement administratif et judiciaire. Son domicile est perquisitionné et les archives de l’association sont saisies, ainsi que des documents personnels. Sa loyauté envers la France est mise à rude épreuve. C’est ainsi qu’il adresse une lettre poignante à son avocat pour tenter de faire libérer les amicalistes et tous ceux emprisonnés au Congo. Je publierais cette lettre datée du 6 novembre 1929 dans une autre vidéo.

Malgré le soutien de beaucoup de personnalités françaises dans l’hexagone, Matswa ne parvient pas à faire fléchir les autorités coloniales, sous le gouverneur Antonetti, et les autorités françaises à Paris. Son avocat, soit dit en passant, que c’est un ami intime du président français, monsieur Doumergue. C’est dire que la décision de barrer la route à Matswa était prise au plus haut sommet de l’État français. Finalement, Matswa est arrêté fin décembre 1929 à Paris. Il est immédiatement transféré à Brazzaville et incarcéré. Cette incarcération déclenche une épreuve de force entre les matswanistes et le système colonial au Congo. Le Chef Goma Tsé-Tsé, vétéran de guerre lui aussi aux côtés de Matswa, écrira une lettre au gouverneur général de l’AEF, en vain. C’est-à-dire, la lettre est restée sans suite.

Face à l’arbitraire et la machine répressive, les matswanistes et tous les pays Kongo répondent par la désobéissance civile. L’arme fatale de la non-violence de Matswa pour défendre les droits de l’homme. Cette désobéissance apporte un élément nouveau dans la conscience des noirs. Le changement du regard envers le blanc. Jadis respecté, l’européen sera désormais l’objet de mépris et de menaces en tous genres dignes d’une lutte interraciale. Ce changement de regard, c’est la banalité exposée de l’homme européen, à partir du portrait peint par ceux qui ont séjourné en Europe où ils ont découvert des clochards, des prostituées et des délits de droit commun. Cette nature décomplexe la conscience des noirs qui en majorité avaient des préjugés positifs du blanc. Dans le même temps, la condescendance régresse et la peur change de camp. Il s’opère donc un changement de mentalité qui va progressivement changer la donne politique de la colonie.

C’est dans ce climat de défiance que va se tenir à Brazzaville, le 3 avril 1930, le procès de Matswa et de ses délégués, devant une foule immense révoltée, prête à en découdre. À l’issue du procès dont le sort ne faisait aucun doute, Matswa est condamné à 3 ans de prison et à 10 ans d’interdiction de séjour au Congo. De même, la section Congolaise de l’Amicale est administrativement dissoute. Cette condamnation provoque des émeutes inévitables. Les blancs et responsables des colonies sont giflés et molestés. Mais la stratégie de libérer de force les prisonniers n’a pas fonctionné. Et les détenus sont déportés à Fort-Lamy au Tchad par l’administration coloniale. L’un d’eux, Kyelle Tenard y trouvera la mort.

Matswa, bien que possédant la nationalité française, n’a pas eu le traitement réservé aux blancs. Il a été jugé devant un tribunal réservé aux indigènes. Il a été méprisé par une puissance qui allait s’effondrer quelques années après.

À la suite de ce procès, les matswanistes décrètent la grève générale et la ville morte, à Brazzaville comme à Pointe-Noire. La situation va durer un certain temps puis revenir à la normale à coup de répression, déportations et radiations de fonctionnaires. Mais ce bras de fer va persister dans les consciences désormais éveillées. Une désolidarisation s’est tout même manifestée dans la société indigène. Certaines sociologies ont reproché aux Laris de vouloir dominer, contrôler le pays et de réclamer la citoyenneté. Pour éviter la polémique, nous n’allons pas insister sur ces sociologies qui se sont tenues à l’écart de cette lutte sur fond de rivalités ethniques.

Mais la lutte de Matswa ne se trouvera pour autant pas estompée par sa condamnation et sa déportation. Les matswanistes continueront à occuper l’espace social au Congo. Réclamant sans cesse la libération de leur leader et ses amis tout en poursuivant la désobéissance civile et le boycott tous azimut. Les tentatives du colon pour corrompre les chefs traditionnels des pays Kongo échouent. Les chefs avaient statué de refuser tout cadeau ou don venant de l’administration et des missionnaires qui utiliseraient ce moyen pour restituer en douce l’argent confisqué de l’Amicale. Même les élèves refusaient toute rétribution d’argent. C’est cela la résistance passive et anticorruption.

Par sa volonté de retrouver la liberté, le 17 septembre 1935, Matswa, bien que malade, s’évade du Tchad et gagne le Nigéria. Il s’évade parce que les 3 ans d’emprisonnement sont dépassés et que l’institution carcérale devait le rétablir dans ses droits. Elle ne l’a pas fait parce qu’elle voulait le voir périr sans gloire, à l’abri de tout regard. Ce qu’elle réussira quelques années plus tard. Mais Matswa l’avait compris et n’a pas hésité de se libérer du funeste destin qui lui était réservé.

L’interdiction de séjour au Congo va obliger Matswa, désormais fugitif, à regagner la France. Aussi, le besoin de s’entretenir d’abord avec les siens au Congo l’amène à emprunter la route pour regagner le Congo. Avec l’aide des compatriotes qui le reconnaissent. Mais en route, il connaitra une mésaventure. Il se fait arrêter en Centrafrique mais réussit aussitôt à s’échapper. Laissant passer quelques jours, le temps que les recherches cessent, il parvient à regagner le Congo. Puis pour sa sécurité, il s’installe au Congo-Kinshasa. Il lui faudra 3 mois pour retrouver sa santé. On peut constater par son état combien le colon cherchait à le faire périr à tout prix.

Remis de sa santé, et après avoir réorganisé son mouvement au Congo, où les revendications se sont durcies et politiquement affirmées, il s’embarque pour Paris, sous une identité d’emprunt. Pour ce voyage, il séjourne d’abord à Dakar et au Maroc où il a des amitiés liées lors de la guerre du Rif. Arrivé à Paris en 1937, au su des autorités françaises dès lors que Les amicalistes au Congo en furent informés, Matswa reprend discrètement ses activités associatives.

Mais, en 1939, au moment de la seconde guerre mondiale, Matswa s’engage à nouveau dans les troupes françaises. Laissons de côté l’analyse des motivations de cet engagement. Est-ce par loyauté en tant que citoyen français ? Est-ce pour obtenir l’assouplissement des autorités à son égard ? Toujours est-il que son combat politique était un trop gros caillou que la France coloniale ne pouvait digérer. La suite le démontre.

Matswa est blessé au front et hospitalisé à l’hôpital Beaujon. Le 3 avril 1940, il est arrêté sur son lit d’hôpital et accusé d’intelligence avec l’ennemi. Quel ennemi ? Encore une accusation fantaisiste. En tant que soldat, s’il en était le cas, il devait être jugé devant une cour martiale. Mais au lieu de cela, il est aussitôt retransféré à Brazzaville. Remarquons que l’accusation ne mentionne même pas l’évasion.

Au Congo, l’attachement au leader politique Matswa est demeuré intact. Malgré la répression féroce, les villages brulés, les sévices corporelles, des actes d’inceste forcée, la déportation en masse des chefs et autres amicalistes, renvoie des écoles des enfants Laris. Lorsque Matswa arrive au Congo le 19 mai 1940, il est directement jeté en prison de longs mois sans jugement. Pendant ce temps, l’administration mène une campagne de dénigrement à son encontre pour diminuer son prestige auprès des siens.

Comme pour Kimpa-Vita, le gouverneur Boisson tente de faire brûler vif Matswa par les chefs Bakongos. À plusieurs reprises, dans les localités telles que Mayama et Mindouli, il n’y parviendra pas. Les chefs rejettent ce vicieux traquenard et réaffirment leur attachement à Matswa et à l’Amicale.

Finalement, le 8 février 1941, Matswa est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Matswa n’a pas eu droit à un avocat, ni le droit de se défendre par lui-même. C’était une parodie de justice. Après cette condamnation, Matswa fut à nouveau exhibé aux Chefs Bakongos pour le faire brûler. Mais ni à Mayama, ni à Kinkala, ni à Mindouli, le gouverneur Buttafocco ne parvint à ses fins. Les chefs reconnaissaient en Matswa un leader vertueux et honnête.

Incarcéré à Mayama, le 13 janvier 1942, l’administration annonce la mort de Matswa. Elle prétend que Matswa est tombé malade la nuit, décédé la même nuit et enterré au petit matin. L’étonnement et la désapprobation furent général. Car, personne n’a vu sa dépouille. Alors que l’usage veut qu’on restitue le corps aux parents, la farce des colons était trop grosse pour être avalée. Ce fait marque l’origine de la croyance sur Matswa qui ne serait pas mort et qu’il allait réussir à nouveau à échapper à ses bourreaux et réapparaître. D’autant plus que des récits fantasmagoriques viendront tour à tour alimenter la vie. Certains l’auraient aperçu quelque part, sur le continent ou en dehors. Mais tous ces récits participent seulement à faire croire que Matswa avait abandonné le combat politique, en même temps qu’il se serait désintéressé du sort des siens.

Nous, matswanistes politiques, restons convaincus que le système colonial à assassiné Matswa sans autre forme de procès et a dissimulé ce crime barbare en inventant des histoires pour brouiller les pistes. La vérité n’a pas de tombe. Nous déclarons que ce contentieux est imprescriptible.

Par son ambition de libérer le Congo du joug colonial, Matswa fait partie des dignes fils du continent qui ont écrit les lettres de noblesse pour l’émancipation de l’homme noir. Par sa bravoure, son engagement, sa volonté, il s’est hissé à un haut niveau intellectuel pour affronter ses interlocuteurs. Par son action politique stratégique et d’envergure, il a combattu l’entreprise coloniale en plein essor. Nos grands parents ne pouvaient raconter l’histoire du Kongo sans parler de Matswa et de Kimbangu. Deux figures emblématiques de la libération de l’Afrique. Matswa sur le plan politique. Kimbangu sur le plan spirituel.

Pour sa mémoire, revisitons les sauts qualitatifs opérés par André Grenard Matswa sur les plans culturel, intellectuel, politique, les droits de l’homme et l’unité panafricaine.

Matswa a puisé dans la profondeur culturelle du Bukongo les forces de libération de l’esprit. C’était un grand maître du Lemba qui a sacrifié sa vie, sans enfant ni union conjugale, pour accomplir sa mission. Il est aussi celui qui a permis, pas que sur le plan politique, mais aussi sur le plan culturel et cosmogonique aux africains de bien aiguiser, planifier stratégiquement la lutte, en utilisant le droit et l’unité du peuple. Il nous lègue une pensée spirituelle remarquable en référence à Mâma Wa Ndombi, la vierge noire primordiale. Notre culture est riche et constituée de nobles vertus. L’entreprise coloniale a voulu l’inhiber au 15e siècle par l’esclavage. Peine perdue.

Matswa a montré une volonté de se cultiver intellectuellement et a réussi à faire échec et mat aux blancs qui ont esquivé de l’affronter sur le terrain du droit. Son habileté et ses lettres pleines maturité le prouvent. C’est l’homme politique par excellence de la dignité africaine. L’homme qui a démystifié le complexe européen des noirs des colonies. C’est un homme qui a contribué dans l’éveil de l’Afrique sur l’appropriation de son destin. Par la dimension stratégique, il a développé une culture nouvelle différente de la soumission, de la mendicité et de la courbette vis-à-vis des européens qui sont venus, que les africains ont accueillis, et qui malheureusement, ont transformé cette hospitalité, cette fraternité, ce sens de l’accueil en une opportunité pour eux de dominer notre continent.

Matswa est ce grand leader du Congo qui a placé le patriotisme au plus haut niveau de ses idéaux. L’unité de l’Afrique, et celle du Congo, a structuré son action politique. Ses délégués venaient de toute l’AEF. Le panafricanisme était son crédo.

Matswa est l’un des premiers africains qui déclenche le combat politique contre la colonisation française en AEF et en métropole. Tous les autres leaders politiques émergeront après 1945 lorsque l’ouverture sera donnée à l’Afrique d’avoir des élus à la chambre des représentants en France. En 1926, il est l’un des premiers à avoir pensé à la création d’une association politique de dimension africaine. L’Amicale des originaires de l’AEF a regroupé plusieurs nationalités de l’AEF et a créé des sections dans chaque État de l’AEF plus au Congo-Belge et l’Angola.

Matswa est aussi, malgré sa disparition le 13 janvier 1942 à Mayama, le premier élu du Congo. Il était aussi le mieux élu en termes de voix. Son absence profitera à Jean Félix Tchicaya qui n’était que 3e sur la liste, en 1945, lors des élections des premiers représentants de l’Assemblée constituante du Moyen-Congo. Le second s’étant désisté. La France coloniale craignait-elle un leader trop influant et stratégique ?

Matswa, le panafricain par excellence. Il a inspiré Barthélémy Boganda qui a repris le projet d’état fédéral de l’AEF. L’exil l’a fait connaître le Sénégal, Le Tchad, le Nigéria, le Centrafrique, le Maroc, le Congo-Kinshasa étant un terroir naturel. Il est le précurseur des grands panafricanistes du crépuscule du colonialisme comme Kwame Nkrumah, Félix Moumié, Patrice Lumumba, Ruben Um Nyobé, Kasa-Vubu. Tous ces grands panafricanistes qui avaient insisté sur l’unité africaine, Matswa les avait précédés car son action se situe à l’aube du colonialisme naissant.

Le panafricanisme, est cet idéal que l’Occident craint. Le guide Mohammar Khadafi qui a voulu s’appuyer sur cette unité africaine, pour un changement géopolitique majeur au niveau du continent et surtout dans le monde, en a aussi payé de sa vie.

Matswa, l’illustre défenseur des droits de l’homme. Il est ce grand leader politique qui a affronté les compagnies concessionnaires et les gouverneurs coloniaux. Militant infaillible de la résistance à l’oppression par la non-violence et par la négociation politique. Il subira la prison, l’exil et la persécution des siens. Et malgré les humiliations, il a été résiliant face à la barbarie européenne qui a cherché à nier l’intelligence de l’homme noir.

Matswa, grand penseur et promoteur des idées sociales. Il est l’initiateur de la MEC, Maison des étudiants Congolais. Il est le précurseur de la mutualisation de la santé. Le système colonial a copié ce projet en le rebaptisant Société Indigène de Prévoyance. De Gaulle l’a appelé Sécurité Sociale.

Ce répertoire mémoriel est impressionnant. On en dira tout autant sur l’héritage de Matswa.

L’héritage de Matswa est immense et immatériel. L’immatériel est inaltérable. Le Congo doit en être fier et en prendre soin. Les antagonismes géographiques du Congo, il les avait dépassé et annihilé. Notre pays est constitué certes de sociologies. Mais il ne doit pas demeurer ce que le colonisateur a voulu qu’il soit à travers sa cisaille ethniciste qui transforme le pays en un enclos où nous ne savons pas, en fonction des considérations identitaires, donner honneur aux hommes qui se sont battus pour la dignité de l’homme noir et du continent.

Aujourd’hui quand on parle du pays, on ne voit que des opportunistes dont les prétentions, plutôt l’inconscience, ont croisé les ambitions occidentales pour nous assujettir et nous dresser les unes contre les autres. Oubliant que nous avons un destin commun : celui de vivre et réussir ensemble, autrement que de mourir ensemble comme des idiots.

Dans l’espace cosmogonique Kongo, ils sont nombreux ces résistants de la lutte anti-coloniale. Je pense à la Reine Souverainiste Kimpa-Vita qui a été brûlée vive le 2 juillet 1706, à seulement 22 ans, pour avoir cherché à réunifier le royaume du Kongo. Je pense aussi à Mvuluzi Kimbangu qui a purgé 30 ans de prison dans une minuscule cellule de 2 mètres sur 3, sur un lit en béton, et mort le 12 octobre 1951 en prison, à l’âge de 64 ans.

Cette liste mémorielle n’est pas exhaustive. Juste pour dire que Matswa et d’autres sont des monuments qui ont œuvré et redonné confiance aux africains. Ils nous ont permis une fois de plus de penser l’Afrique avec nos propres idées, notre propre vision, nos propres investigations et nos propres grilles de lecture. Nous nous inclinons devant ce patriarche qui a permis à l’Afrique de relever la tête, de marcher sur le chemin de la dignité, de la responsabilité, et surtout de la quête et affirmation de la souveraineté de notre continent.

L’action politique de Matswa enseigne aux générations du Congo et d’Afrique que « les nations occidentales s’opposent violemment à l’indépendance de l’Afrique ». D’autant plus, quand l’unité africaine y est adossée. Cette unité est une tectonique géopolitique majeure qui change beaucoup les rapports de force internationaux. Les nouvelles générations doivent intégrer le logiciel panafricain et le patriotisme initiés par Matswa. Il faut que cette conscience africaine s’amplifie davantage. La vision panafricaine est en train d’unifier les peuples, crée des vagues de libération dans plusieurs pays. C’est la preuve que Matswa avait une vision juste et clairvoyante.

Quand il disparait en 1942, à l’âge de 43 ans, et inhumé nuitamment, en l’absence de tout notable de sa sociologie, en l’absence de tout parent, il est normal que sa communauté conclue à une ruse de l’administration coloniale, après avoir cherché à ternir son image et à le réduire en cendres. Que sa disparition était une fois de plus une déportation vers une destination inconnue. Cette raison a poussé les amicalistes à proposer Matswa sur la liste des candidats lors des premières élections du Moyen-Congo en 1945. L’Amicale espérait que Matswa élu, cela forcerait l’administration coloniale à le rendre aux siens. Ce n’était pas mal pensé, bien que discutable comme stratégie. En revanche, il est légitime de se poser la question « pourquoi les autorités coloniales avaient-ils validé la candidature de Matswa pour ensuite invalider son élection. »

Les circonstances de sa disparition rocambolesque ont engendré la croyance en Matswa encore vivant. Et plutard le culte en sa personne. Le culte est une tradition classique du Ngunza où l’on invoque les ancêtres méritants. Matswa est l’un d’eux. N’en déplaise à ceux qui s’opposent à l’authenticité spirituelle négroafricaine.

Mais l’héritage qu’il nous lègue n’est pas religieux. Le matswanisme est un mouvement éminemment politique. Le Congo a besoin de sa mémoire pour fortifier patriotiquement le pays. Parler de Matswa, comme le fait le think-tank ACTE, c’est apprendre aux africains que le panafricanisme est une histoire et une continuité qui a ses lettres de noblesse écrites dans le sang.

Le colonisateur Buttafocco, qui a voulu réduire en cendres Matswa, a avoué en privé lui reprocher l’ambition de vouloir libérer toute l’Afrique Équatoriale Française. C’est dire combien l’Afrique doit retrouver le chemin de l’unité et de la mémoire historique. Parce que l’ingratitude historique est trop flagrante. Une fois indépendant, le Congo a ignoré ce grand homme qui a posé les bases de l’indépendance de ce pays.

Concluons simplement que l’Afrique affiche une ingratitude historique sur son passé, et une ingratitude sur les œuvres intellectuelles.

Sur le passé, les endo colons zappent l’enseignement de l’histoire africaine dans le système éducatif. L’oubli ne peut justifier le fait. Il existe une raison fondamentale qui participe à ce boycott sur l’histoire authentique africaine. Pourtant l’Histoire Générale de l’Afrique existe où l’on peut puiser des références. Dès lors, il apparaît clairement que ce zapping est un acte délibéré des régimes africains clonés sur le système éducatif colonial.

  • Certains endo colons admettent le narratif eurocentré présentant la colonisation en une volonté occidentale à civiliser l’Afrique. Cette escroquerie culturelle explique la déconsidération des acteurs locaux perçus autrement que comme des troublions sans intérêt. On est en pleine illustration d’un logiciel endo coloniale, opportuniste et orthogonal, qui boycotte la fierté mémorielle africaine.

  • D’autres endo colons pousse le nihilisme allant jusqu’à ériger ou maintenir sur le continent des monuments qui agressent la conscience historique africaine. Une patrie reconnaissante est celle qui met en valeur la mémoire collective de ses fils auteurs ou victimes de faits mémorables à travers les lieux publics comme les noms de rue, de gare, des bâtiments culturels, des vaisseaux, etc.

L’ingratitude sur la pensée intellectuelle est aussi manifeste. Parce que, partout en Afrique, on remarque le manque criard de bibliothèques et d’éditeurs de renommé continentale. Cette ingratitude constitue un crime contre l’intelligence et la créativité qui nécessitent réparations. Des pans entiers de l’intelligentsia africaine sont des indésirables chez eux, contraints de vivre une existence comparable à un exil forcé. Les délits d’opinions se comptent par milliers. C’est ce qui explique aussi la progression lente des idées panafricaines qui épouvantent les clones du système colonial en Afrique.

En définitive, nous affirmons haut et fort que le tableau d’honneur africain n’est pas une page blanche. L’espace mémoriel est phagocyté par des esprits qui refusent d’inscrire les dignes fils d’Afrique sur cette page officielle. Ce tableau d’honneur n’a pas besoin de la reconnaissance paternaliste occidentale.

Gloire éternelle à André Grenard Matswa

La Patrie reconnaissante.

Fait à Paris, le 14 août 2023.

Né-MFUMU Madisu-Ma-Bimangu

Août 2023, Paris – France.

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Congo-Brazzaville : le 15 août est-il le jour de la fête de l’indépendance ?

Illustration 1

À l’occasion de la fête de l’indépendance, nous parlerons du témoignage peu connu des Congolais de Jacques FOCCART paru dans le livre de Jean-Pierre Bat « La Fabrique des Barbouzes » aux Éditions Nouveau Monde. Parce que la fête du 15 août est un arbre qui cache le maintien et la continuité de la forêt coloniale.

Ce jour-là, nous ne célébrons pas ceux qui ont péri et lutté pour l’autonomie, pour la liberté et pour l’indépendance ; mais des complices de notre malheur, ceux qui ont ouvert la porte de la citadelle Congo aux colons en empêchant l’autonomie et l’indépendance. Comme il n’y a jamais eu de recherches sur ce sujet, le scepticisme abreuvé par ces vassaux des colons nous pousse à croire que nous sommes un pays indépendant. De ce point de vue, la question posée par cet article ne mérite-t-elle pas réflexion ? Notre réflexion tournera sur la fête de l’indépendance du 15 août .

Tout d’abord, la langue française est très complexe pour nous Africains, d’où l’intérêt de maitriser aussi nos langues pour mieux comprendre certains concepts universels facilement. Par exemple, le mot  autonomie et indépendance sont si proches en français, et nous avons tendance de les confondre. Ils correspondent pourtant à des notions distinctes. Selon le dictionnaire « Larousse », l’autonomie est la capacité d’une personne physique (ou morale) à prendre seule des décisions. Et la racine grec du mot autonomie est la suivante : autos qui signifie « soi-même » et nomos, loi. Être autonome, c’est obéir à sa propre loi, se gouverner soi-même. L’autonomie se réfère au soi. Par contre l’indépendance est la volonté de n’être soumis à personne ou d’être influencé par personne. La racine du mot est latine, pendere, qui veut dire pendre. Être indépendant, c’est ne pas dépendre de personne. L’indépendance se réfère aux autres. Sommes-nous autonomes, sommes-nous indépendants ? Que chaque Congolais trouve lui-même la réponse !

Également, l’apparition de la fête de l’indépendance au Congo se fait dans le courant des années 1960, alors même que deux ans auparavant, le 28 novembre 1958, au sein de l’Assemblée territoriale réunie à Pointe-Noire ( la capitale du Moyen-Congo), sous une pluie des cailloux lancés par un peuple Congolais en colère et survolté ; le colon français et leurs vassaux congolais, sous la présidence JAYLE, décidèrent à l’unanimité d’ériger le Moyen-Congo en République du Congo au sein de la communauté française.

Il fut 11 h 00, lorsque cette délibération n° 112/58 fut proclamée en absence des conseillers MSA de Jacques Opagault et PPC de Felix TCHIKAYA qui avaient décidé de quitter les débats et laisser les conseillers Noirs africains de l’UDDIA avec leurs maitres Blancs l’entière responsabilité de leurs actes. Dans la foulée, le groupe UDDIA et les colons enregistrèrent la loi constitutionnelle n°1 par 23 voix. Entre-temps, Jacques Opangault regagna la salle en qualité d’observateur. Il était 15 h 30. Le vote de cette première loi constitutionnelle fut immédiatement suivi d’un vote à main levée pour donner à Youlou l’investiture de la présidence du gouvernement.

Mais, si l’affaire fut légalement gagnée pour les colons et leurs vassaux congolais, la tension sociale était montée d’un cran entre les partisans d’Opagault et ceux de Youlou. À Pointe-Noire, le 28, 29, 30 novembre, les incidents éclatent dans la cité africaine : conflits, attentats contre des personnes, spoliations des cases sont enregistrés par le pouvoir colonial malgré le déploiement d’éléments militaire et policiers.Cependant, les services d’Yvon Bourges notèrent avec inquiétude que cet épisode révèle, selon ses propres termes, l’existence « des bande de chocs ethniques et politiques » plus ou moins bien organisé. Aux hommes du « bataillon Croix-Rouge » des Vili MSA s’étaient opposés avec plus d’efficacité les éléments Babembé UDDIA de la « Brigade indo-chinoise ». Preuve de l’organisation : ces miliciens portaient pour se reconnaitre des brassards ou des bandes Blanches : signe de ralliement youliste qui l’on retrouva lors des évènements de février 1959 à Brazzaville. Puisque se sentant minoritaire politiquement à Pointe-Noire (Capitale du Congo), Youlou, par la loi constitutionnelle n° 2 du 28 novembre 1958 va transporter la capitale Congolaise à Brazzaville.

Ceci dit, nous rappelons aussi que c’est le 20 septembre 1960 que la 864 ème séance plénière de l’assemblée Générale de l’ONU décida l’admission de la République du Congo comme membre des Nations unies, après avoir reçu la communication du conseil de sécurité datant du 23 août 1960. Si tel est le cas, mais que fêtons-nous donc le 15 août ?

Parce que en AEF, l’enjeu  pour la France coloniale était bien clair ; il fallait barrer la route à Jacques Opagault après la neutralisation de Felix TCHIKAYA au profit de Youlou.. Foccart, Houphouët Boigny et le haut-commissaire Bourges avaient programmé la chute du gouvernement Opangault. Jacques Opangault fut donc le seul défenseur des populations autochtones et des populations issues de la colonisation réclamant l’autonomie, la liberté et l’accession à l’indépendance ; qui sont des désirs irrésistible et irréversible. Parce que tous les peuples ont un droit inaliénable à la pleine liberté, à l’exercice de leur souveraineté et à l’intégrité de leur territoire nationale. Pendant que Youlou et ses maitres Blancs bataillaient pour le maintien du système colonial, Opagault lui luttait pour mettre rapidement et inconditionnellement fin au colonialisme sur toutes ses forces et dans toutes ses manifestations.

Raison pour laquelle, nous affirmons que le 15 août jour de l’indépendance est né de la volonté de Youlou et de ses maitres  Blancs pour donner l’illusion de l’indépendance et de rappeler aux indépendantistes comme Jacques OPANGAULT de fermer leurs gueules. D’ailleurs cette fête n’a pas des figures historiques symboliques. C’est une vraie escroquerie politique ; notre pays n’est ni automne ni indépendant. Le récit que l’on nous produit ne reflète pas la réalité. C’est la colonisation jusqu’au bout aurait dit MABIALA MA NGANGA, MBOUETA-MBONGO, MATSOUA ou JACQUES OPANGAULT. Parce que le désir passionné de liberté et d’accession à l’indépendance sont toujours là. Ce n’est donc pas pour rien que les populations locales Bakongo ont refusé de payer les impôts et de prendre les pièces d’identité de l’Etat colonial.  Cette fête nationale n’est qu’un mythe fondateur auquel l’on nous pousse à croire. Elle divise les vivants et les morts, c’est une mise en scène humiliante. Il y a  urgence sur la question !

Mais, le défi à relever est d’autant plus difficile à surmonter, d’où notre interrogation. L’offre de l’indépendance a du mal à répondre à cette amplification des demandes d’indépendance des jeunes face à la main mise de la Françafrique sur notre pays. Il y a désaccord entre la France soutien de Sassou-Nguesso et le peuple Congolais sur ce point. Incontestablement, la crise est identitaire, la crise est historique, la crise est intellectuelle, la crise et politique, la crise est économique. Et la France doit aider les Congolais à rétablir la vérité des faits historiques et identitaires pour la survie de ses intérêts. Parce qu’aucune nation ne se construit dans le mensonge.

Pour terminer, les 15 aout n’est pas le jour de l’indépendance, puisque le Congo n’a jamais été indépendant, il a été vaincu par les colons français. C’est plutôt un mythe que l’on a créé pour renforcer les liens d’appartenance à l’État artificiel du Congo issu de la colonisation française. Cette fête construit l’identité congolaise artificielle. Chaque année par le moyen de cette fête, les Congolais réaffirment le rejet de la vraie indépendance et célèbrent la supériorité du Colón sur le colonisé. Cette fête divise les Congolais, et le désir de la vraie liberté et de la vraie indépendance bouillonnent toujours dans le pays.

Nous nous interrogeons encore et encore, pourquoi Sassou-Nguesso soi-disant Mbochi honore plus YOULOU que Jeacques OPANGAULT ; alors que pour les Bakongo issus des populations locales, s’il y a bien des pères de l’indépendance, le nom de ce dernier doit y être figuré en lettre Capitale, mais pas celui de Youlou alias KIYUNGA . Les représentations symboliques qui sont mise en scène ce jour-là ne reflètent pas la vraie réalité. Un jour un vieux m’avait dit : « mon fils, Youlou et Sassou-Nguesso, c’est blanc bonnet et bonnet blanc ; ce ne sont que des vassaux des colons, et Sassou-Nguesso finira comme Youlou ».

 Par l’ASSOCIATION BISHIKANDA DIA POOL

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13,14,15 AOÛT FÊTE DU FÉODALISME M’BOCHI OU FÊTE NATIONALE ?

 

That is the question .

Cette fête qui a toujours prêtée à confusion , jadis prétendument destinée à commémorer la souveraineté du peuple congolais , ne suscite plus que moqueries et mécontentements .

Elle ne suscite plus l’engouement des premiers jours ou le peuple galvanisé par les espoirs d’une indépendance s’en donnait à cœur joie.

En vérité tout montre que ce n’est qu ’une solennité destinée à bluffer les esprits , à endormir ceux des plus naïfs.

C’est une fête vouée à une escroquerie morale et politique.

Récupérer par l’impérialisme local qui a guillotiner depuis le 5 juin 1997 la petite démocratie congolaise naissante .depuis lors

Cet événement est devenue une fête des dynausores d’un régime néocolonialiste qui abrutit ,semé la désolation tuant tout un peuple. S’extasie sur les forfaits à répétition qu’il commet en occurrence chez les laris , dont ils ont fait les souffres douleurs du règne des MBOCHIS.

Les journées des 13,14,15 août ne peuvent point symboliser la fierté d’un peuple qui a été abusé , cette fête solennise une escroquerie morale et politique , une fête des imposteurs , des gens indignes qui ont trahi la souveraineté congolaise et le projet du développement d’un Congo vers la modernité.

En, s’accaparant le leadership  au bout du canons , remplaçant le discours d’engagement patriotique par le tribalisme comme mode de gestion contre 92°/° du peuple.

Ces oppresseurs oppriment le peuple , empêchent la jeunesse congolaise a arriver à la lumière du temps présent.

En 1963, Youlou avait tout voler son intelligence a été insulté.

En 1968 , ils ont transformé le socialisme bantou en socialisme scientifique.

En 1970, ils ont abattu le lieutenant Pierre KIGANGA les intelligences comme feu Camille Bongou furent mis au placard, en 1972 ils ont dépecé Franklin Boukaka, en 1973 Diawara , Ikoko et les autres sont abattus comme des chiens pour des raisons non élucidés .

En 1977 ba kongo ba Bomi Marien NGOUABI, en 1978 ont connu les charniers des petits matins à ITATOLO.

En 1997 , 1998 Le plan mouebara décime le pool jusqu’à pressent.

Mais que fête -t-on en réalité les 13-14-15 AOÛT ?

Est-ce l’indépendance du Congo ou l’accession au pouvoir  de la junte militaire MBOCHIS ?

Car le Congo a acquis sont indépendance le 15 Août 1960.

Est -ce , c’est la décolonisation française ou l’impérialisme MBOCHI qui l’a remplacé !

On se doit de rappeler que le 13 14 15 Août , est une escroquerie morale et politique.

On a vite assimilé de manière abusive une simple insurrection syndicaliste à une révolution !

Peut – on parler de révolution quand le nouvel ordre politique porte en lui les stigmates du passé.

Une révolution se caractérise par sa propriété de s’élever sur les cendres de l’ancien régime or, en scrutant de fond en comble les fondements de l’état actuel , les survivances du passé continuent d’exister , qu’ils s’ agissent des institutions politiques, celle-ci restent calquer sur le modèle constitutionnel de l’ancien colonisateur , en dehors des manipulations diverses tendant à tricher avec la conscience nationale.

Qu’il s’ agissent des structures scolaires ou aucune refonte du programme valorisant la culture africaine ou toute l’historicité du continent noire et principalement , celle qui a trait à l’histoire du Congo , d’une manière intrinsèque dont devait s’approprier tout éléve ou étudiant congolais pour aiguiser sa conscience patriotique.

Escroquerie politique parce que , on a pas vu le peuple congolais prendre en main son destin.

La pseudo révolution a été sabordée .A la place autrefois occupée par l’ancien colon , s’est substituée à une féodalité locale MBOCHI , féroce et méchante pleine d’ingratitudes dont certains seraient restés à l’état de pécheurs dans le fleuve Congo , ou dans le légendaire fleuve MBOCHI Alima, ou est -elle donc cette révolution .

A dire vrai il subsiste au Congo deux types de révolutions :

La révolution du cœur qui est celle du peuple , qui correspond à la grande utopie revivifiante dont se rêve le peuple congolais , et dont il attend le messie.

La révolution des arnaqueurs , des crapules, des bandits des grands chemins selon l’expression propre à MOUNGUNGA KOMBO NGUILA , qui n’ont pas hésité a détourner l’histoire à leur profit . Tournant le dos de manière diamétralement opposée , sur les aspirations profondes du peuple congolais.

IL Y ‘a donc dichotomie au Congo , sur l’idée que l’on se fait de la révolution , celle du peuple congolais est une exaltation au combat pour la libération intégrale du pays , et celle des troubadours est une révolution dévoyée et usurpée , qui n’est autre qu’un fond de commerce , de la poudre de perlimpinpin permettant à sassou nguesso de danser sur ses deux jambes , de se voir ouvrir les portes d’un coté par les anciens colonisateurs français à travers total- Énergie anciennement ELF , et de l’autre de mettre son costume de marxiste pour trouver grâce auprès des communistes du monde dont la figure de proue est celle symboliseé par poutine .Ce jeu d’équilibriste lui a valu une disgrâce chez poutine. Qui ne l’a guère reconnu comme un des siens le déclarant persona non gratta , à qui l’on refuse de tendre la main au vu et au su de tout le monde ? Ah ! Pauvre Congo ton chemin de croix n’a pas fini .

Peuple congolais les 13 14 15 Août est une escroquerie de l’histoire.

La véritable révolution c’est celle qui viendra de vos enfants.

Armand Mandziono Butélézi le Vindumuneur.

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DE L’ ÉLOGE A L’ADMONESTATION : LA FIN D’UNE EPOQUE .

 

Au vu et au  su de tous les congolais la politique se meurt,elle n’est plus qu’un lieu commun pour rebattre les vieilles cartes ou un déversoir d’insanités, ou se cotoient debats de caniveaux , amalgame et suscpicion de tous genres.

Le debat politque s’est dévoyé ,  et l’espace politique n’est devenue plus qu ‘un lieu de rendez-vous ,des bizarreries et autres discussions byzantinnes sur fond de démission de l’intélligentsia  , et où  est donc passé la cité de platon ,  celle là ou la reflexion rationnelle ajoutée à l’agora , créeant l’émulatution de l’ensemble de la société .

On est aujoud’hui soit, dans la spéculation stérile ,  soit dans l’attentisme abasourdissant,  comme c’est le cas du professeur Charles Zacharie BOWAO  , et des tant d’autres.Sortant de temps à autre de leurs coquilles à la maniére des escargots éffarouchés par le passage d’un serpent.

Ces lanternes se sont étéintes  au grand dam de tous ceux , qui friands des débats d’idéees n’ont que leurs larmes pour déplorer cette vacuité intellectuelle.

l’adhésion de tout un peuple au suicide collective n’émeut aucun patriote.

L’atmosphère n’est plus que délétère ce qui sont supposés être les moteurs de la pensée , le cheval de troie d’une reflexion murie et constructive sont tombés  , dans l’oubli au point d etre des complices dans le silence de la mort certaine de la nation. 

C’est quoi finalement la fête nationale dans un pays  , qui se trouvent dans les mains des crapules et dans lequel ,  le cynisme est devenu une vertu la prospective un vice.

Voilà , maintenant prés de trente ans que le règne tribale , maffieux du PCT , fait ses beaux jours et son beau temps.

 Occupant l’espace présidentielle et  se muant en opposition.

Cette attitude qui irrigue la nouvelle vie politique congolaise conforte l’idée et l’installation d’un régime monarchique au Congo , ne pas le comprendre serait faire l’éloge  des partiques obsolétes .

Comment éxpliquer qu’au bout de trois décennies, l’espace politique  n’arrive point à dégager des hommes de rechange  .

Telle est l’intérrogation qui parait pertinente . A laquelle nous devons-tous trouver une solution.

Au congo faire la politique est  devenue  Le seul moyen d’avoir une existence sociale  .

La société congolaise a- t- elle finie de procréer des hommes capables d’affronter les defis qui pointent à l’horizon ,  des hommes dotés d’une vision , se dressant au milieu de la foule et imprimant leurs idées et opinions à la gloire de ce peuple martyr.

Quelque soit les critiques formulées à l’endroit des personnes comme bernard Kolela  , ils ont eu  le mérite de se pronocer sur les problémes ,  qui minent notre société ,  ce que bon nombre des gens ne disposent pas  , en depit de leur instrution .

Il ya certainement des hommes en herbes, mais le contexte politique est bridé au point ou il leur faut nécessairement des brises glaces  , que sont les intellectuels éclairés, pour décongestionner l’espace politique.

Ces intellectuels ont pour rôle , de défricher le terrain pour aider à l’émancipation de cette élite politique , et à se découvrir soi-même aussi des talents politiques cachés .

N’est ce pas monsieur le professeur Charles Zacharie BOWAO.

Armand Mandziono Butélézi le Vindumuneur.

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la Conscience Bantu FACE à la Conspiration néocoloniale occidentale

Extrait du texte « Lettre ouverte à la Conscience Bantu »

De Né-MFUMU Madisu-Ma-Bimangu, publiée en 2015.

Historiquement, tout le mal qui gangrène l’Afrique Centrale résulte de la destruction du royaume du Kongo par la colonisation portugaise, française et belge. Cette destruction a induit une profonde crise de conscience de la civilisation Bantu. Bantu est le pluriel de Muntu qui signifie être humain. L’entreprise coloniale a déstructuré la conscience Bantu et a instrumentalisé les sociologies. Les unes pour servir cette entreprise, les autres pour en subir les affres. Dans l’ensemble, l’entreprise coloniale entraîne les peuples Bantu vers un suicide collectif. Le plus pathétique est qu’en dépit du bon sens, ces sociologies participent activement à cette conspiration néocoloniale subtile et tragique qui bloque l’ascenseur social aux Bakongo. C’est-à-dire, les natifs Kongo encore appelés Né-Kongo.

Cette conspiration est visible à travers les déclarations suivantes du missionnaire catholique de la BFMS en poste à Kinshasa au cours d’une réunion avec les services de sécurité Belges venus enquêter sur l’origine de la révolte du 4 janvier 1959 au Congo-Kinshasa.

« Unité du Congo-Belge dites-vous ? Tout ce que nous faisons pour sauvegarder cette unité ce doit être une unité au profit des blancs, pas pour les nègres. Aussi longtemps que cette unité va nous servir, nous allons la défendre. Mais dès que cette unité commencera à servir les intérêts des noirs, nous allons la détruire. Parce que le Congo-Belge a été conçu par les blancs et nous ne voulons pas que notre création devienne une grande puissance entre les mains des noirs.

Nous sommes les missionnaires au contact quotidien et permanent avec les populations. Nous les connaissons bien. De tous ces peuples, seuls méritent l’indépendance les Bakongo. Les autres ne sont pas mûrs. Mais si vous donnez l’indépendance aux Bakongo, rapidement ils vont se développer. Ils vont devenir le Japon de l’Afrique Centrale. Ils vont aider les Bangala, les Baluba et les Swahili à se civiliser ; et tout va se retourner contre nous. Alors que faire.

Mélangeons les Bakongo avec les peuples du nord. On va faire un coup d’État à l’avenir et virer Kasa-Vubu du pouvoir. On le remplacera par un Mungala. Les Bangala vont former une digue pour stagner le pays et ce pays ne va plus marcher. Ainsi les Bakongo seront bloqués, et en fin de compte nous allons piller et profiter de ce pays énormément.

On va pousser les autres peuples à haïr les Bakongo. Le fait que les Péndé et les Mbala apprennent en kikongo à Kimpécé fait croître l’influence des Bakongo. Alors on va casser la langue Kikongo de sorte que l’Est de la RDC parle le Munukutuba fabriqué par le colon. Ainsi la langue Kikongo sera divisé par deux.

On va rapprocher Kizénga (actuel allié de Kasa-Vubu) avec Lumumba qui est l’agent des services secrets Belges, vous le savez. D’ailleurs, les catholiques ont monté un parti politique le MNC mis à sa disposition. Ainsi, progressivement, nous allons réduire petit à petit mais significativement l’influence des Bakongo. Et en fin de compte, nous allons gagner.

Vous savez, ce sont les Bakongo qui ont libéré ce pays. Si vous leurs confiez la direction de ce pays, ce pays va se développer ». fin de citation.

D’évidence, ces propos condescendants reflètent le schéma, la racine du mal africain, dans lequel évolue la troïka des pays Congo-Brazzaville, la RDC et l’Angola. C’est la même logique néocoloniale qui s’est appliquée sur le régime de l’abbé Fulbert Youlou au Congo-Brazzaville. Le mal être africain postcolonial traduit le lien entre cette entreprise de destruction de la conscience Bantu, et la rationalité qui mène à la création de l’État du Kongo Central en RDC, ou de reconfigurer le Congo-Brazzaville en une fédération. Un État autonome Kongo sera une plateforme institutionnelle qui permettra de sécuriser les Bakongo et de se mouvoir dans la région en toute dignité, liberté et respectabilité. Il ne doit pas être perçu comme un repli identitaire ni comme un rejet des autres sociologies. Il doit être perçu comme une thérapie de conscientisation globale qui apporte une dimension nouvelle à la conscience Bantu, en amenant toutes les sociologies à coexister en toute confiance, à mieux apprécier les liens culturels et économiques qui relient les uns aux autres.

L’Histoire rappelle qu’il existe une cause primordiale qui a profondément endommagé la conscience Bantu et l’a rendu malade. Cette maladie s’exprime au fil du temps sous formes de trahison, de persécution, d’égoïsme, d’hégémonie anti-kongo, de massacres et d’intolérance. Cette situation sature l’espace social des États hétéroclites issus du démembrement du royaume du Kongo. Sans une reprise en mains de sa destinée, les multiples vexations qui s’exercent sur le peuple kongo l’entraineraient dans une descente aux enfers insondable. La liste des persécutions est longue et identique dans la troïka des pays englobant tout ou partie du territoire de l’ancien royaume du Kongo.  Nous citons.

  • L’élimination physique méthodique des leaders Kongo prive ce peuple d’élites et de leaders. Cet ostracisme crée un déséquilibre en termes de leadership. Il jette en pâture tout citoyen Kongo qui subit l’hégémonie des sociologies voisines instrumentalisées. Il affaiblit et déstructure les pays Kongo.

  • Les massacres à grande échelles des populations et la dépossession des terres kongo. Ces actes, bien que connus de l’opinion internationale, participent au dépaysement des kongo sur leurs terres ancestrales.

  • La présence kongo minorée dans les institutions, voire leur mise à l’écart sans ménagement dans les institutions. Les Bakongo subissent la politique des quotas dans les entreprises publiques, parapubliques et dans l’administration territoriale pendant que les autres sociologies sont favorisées et jouissent d’une affluence croissante. Dans la province du Kongo Central en RDC, les Bakongo subissent une purge administrative, à l’instar de celle du Congo-Brazzaville des années 70.

  • La spoliation des terres kongo constatée dans les trois pays est un phénomène critique. En Angola, les Bakongo sont traités comme des étrangers par des populations importées du Cap-Vert et de Sao-Tomé qui occupent des pans entiers de leurs territoires, sous la bénédiction du gouvernement de Luanda dont l’ancien président, Dos Santos, était lui-même d’origine Sao-Toméenne. Au Congo-Brazzaville, l’implantation massive des réfugiés hutus-rwandais par le HCR dépayse les populations autochtones. Ces temps-ci, le régime tribaliste de Sassou-Nguesso y implante des soldats tutsi-Rwandais. En RDC, le Bas-Congo est livré à la spoliation des terres dans le but de concrétiser un projet d’emphytéose pour une colonie occidentale dotée des pouvoirs d’État balkanisé interdit aux autochtones.

  • L’islamisme radical, qui menace la sécurité des peuples Bantu et l’intégrité de l’identité Bantu, ne préoccupe nullement les dirigeants de la troïka. Pourquoi ? L’explication est d’ordre culturel et spirituel. Le Bukongo est l’unique religion ayant existé en Afrique Centrale avant la pénétration coloniale. Du fait que le Bukongo renvoie à l’identité kongo persécutée, les dirigeants affichent une indifférence face à la menace islamiste qui progresse et déferle en Afrique Centrale. Seul l’Angola s’est engagé à enrayer la présence islamiste sur son sol par la destruction des mosquées. À Brazzaville, monsieur Sassou-Nguesso projetait même de construire la plus grande mosquée au monde pour noyer le Bukongo par pure phobie. Il préfère s’acclimater d’un islam radical affichant ses prétentions d’atteindre l’extrême sud du continent : l’Afrique du Sud.

  • Enfin, l’interdiction dans les trois pays du mouvement « Bundu Dia Kongo » relègue à la clandestinité la pratique du Bukongo. Cette mesure révèle le génocide culturel contre l’identité kongo. Elle complète la funeste entreprise de la mise à mort de la civilisation Bantu par les régimes de la troïka.

Face à toutes ces vexations, les peuples Bantu doivent sortir de l’expectative et de l’observation passive de cette situation. La simple dénonciation du tribalisme d’État ne suffit plus pour éluder l’origine du mal. Car, les institutions internationales susceptibles d’arbitrer ces contentieux mineurs sont des instruments aux mains des puissances qui ont conçu cette même stratégie de discorde. De par leur volonté, aucune amélioration n’est possible. Bien au contraire, ces puissances attisent le feu de la division pour davantage piller et maximiser leur profit. N’oublions jamais le principe machiavélique qui fonde la raison d’être de ces puissances. « L’État n’a pas d’amis. Il n’a que des intérêts à défendre. » En l’occurrence, les intérêts de ces puissances sont le pillage à huis-clos des ressources naturelles africaines. Pillage rendu possible en entretenant des micro-conflits entre les peuples Bantu, et par l’intronisation des dirigeants illégitimes.

Fait à Brazzaville, le 10 août 2023.

Pour le Collectif de Défense des Terres Bantu,

Le Délégué.

  

 

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